Philippe Mongin

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Philippe Mongin est un économiste et philosophe de l'économie et des sciences sociales français. Il est directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et professeur à l'école des Hautes études commerciales (HEC).

[modifier] Biographie

En 1969 Il entre en l'École normale supérieure où il fait des études de lettres et surtout de philosphie, dont il est agrégé en 1973. En parallèle il est élève à l'Institut d'Études Politiques de Paris, dont il est diplômé en 1971.^[1] il prépare une thèse de troisième cycle sous la direction de Raymond Aron^[2]. Soutenue en 1978, celle-ci constitue le premier travail de recherche français portant sur le manuscrit de Karl Marx préparatoire au "Capital", les "Grundrisse"^{[réf. nécessaire]}.

Influencé par un long séjour d'études à l'Université de Cambridge entre 1975 et 1978, Philippe Mongin se tourne vers les formes contemporaines et mathématisées de théorie macroéconomique, puis microéconomique, auxquelles il consacre alternativement des travaux réflexifs et des recherches originales. Pour la plupart, celles-ci relèvent des deux théories mathématiques auxiliaires de la microéconomie, la théorie de la décision individuelle et la théorie du choix social. C'est ainsi qu'il a participé, dans les années 1980, aux efforts collectifs pour développer les concepts de rationalité limitée, à la suite des travaux de Herbert Simon, et dans les années 1990, au mouvement international qui a redéfini les bases de l'économie normative en l'éloignant à la fois de l'économie du bien-être et de sa critique par Arrow.

Professeur-invité à l'Université Catholique de Louvain entre 1991 et 1996, il y a lancé un programme de modélisation logique de la connaissance interactive, qui, en accord avec les recommandations d'Aumann, visait à développer la théorie des jeux dans cette direction nouvelle. Depuis une dizaine d'années, le travail de Philippe Mongin traduit un retour à des préoccupations philosophiques plus larges, mais sans la perspective historique initiale, qui a cédé le pas aux méthodes analytiques de la philosophie anglo-saxonne.

Il est l'auteur de plusieurs monographies, d'une dizaine de recueils, et surtout d'une centaine d'articles, dont une moitié a paru dans les revues internationales d'économie, de philosophie des sciences et de logique. Bon nombre de ses travaux sont accessibles par internet.

[modifier] Autres engagements

Dans la presse, Philippe Mongin est intervenu dans la controverse sur les mathématiques dans l'enseignement économique ^[3] et sur le principe de précaution^[4]. Il a défendu une politique de flexicurité^[5]