Discuter:Perceval ou le Conte du Graal

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Voir Wikipédia:Pages à supprimer/Perceval ou le Conte du Graal Alvaro 7 février 2006 à 17:23 (CET)

J'ai proposé la suppression de cette page pour la raison suivante : motivation : cette page crée une homonymie inutile avec l'article Perceval. Cette oeuvre peut en revanche être citée en maints endroits dans les différents articles de la catégorie Légende arthurienne lorsqu'il s'agira de référencer certains contenus. Archibald Tuttle 29 janvier 2006 à 13:02 (CET)

[modifier] Le poème (reformulation)

Le fils de la Veuve Dame de la Gaste Forest ("Déserte" Forêt) part dans les bois un bon matin.
Cinq chevaliers pénètrent eux aussi dans ce bois; le jeune homme n'entend tout d'abord que le vacarme de leurs armes et croit qu'il s'agit de diables, sa mère lui ayant enseigné qu'ils étaient la chose la plus effrayante au monde. Puis, les voyant avec leurs armes reluisant en plein soleil, il les prend pour des anges.Pour ne pas l'effrayer, le chef des chevaliers s'avance seul vers lui et lui dit de ne pas avoir peur. Le chevalier lui demande s'il n'a pas vu cinq autres chevaliers et trois demoiselles, en réponse le jeune homme lui demande qui il est, il lui répond qu'il est un chevalier, et le jeune homme lui dit qu'il n'en a jamais entendu parler et ne cesse de demander ce que sont toutes ces armes qu'il n'a jamais vu et passe pour un sôt également lorsqu'il demande si on naît chevalier; le chef lui répond que c'est le roi Arthur qui l'a adoubé. Finalement, le jeune Gallois conduit les chevaliers aux herseurs du col de Valdone. Les bouviers leur indiqueront que les chevaliers recherchés ont traversé le col. Le jeune homme demande ensuite aux chevaliers où se trouve la cour du Roi Arthur, et on lui répond qu'elle est à Carduel. Ils se séparent et le jeune homme rentre chez sa mère dont il sait qu'elle doit commencer à s'inquiéter de son retard.

A son retour, elle lui fait part de son chagrin et lui demande où il était. Il lui raconte qu'il a vu des chevaliers. Sa mère pâlit et lui explique de nombreuses choses : elle a toujours voulu le protéger de la chevalerie; elle est issue d'un très haut lignage de chevaliers; le père du jeune homme était le chevalier le plus valeureux, le plus respecté et le plus craint des îles de le Mer, mais il fut bléssé entre les hanches, ce qui le rendit infirme, et ses terres et trésors partirent en ruine. Les nobles familles d’Utherpandragon (Uther Pendragon), père du Roi Arthur, furent également, appauvries, désérithées, chassées et leurs terres dévastées. Le jeune homme avait deux grands frères; l'aîné fut adoubé chevalier par le roi d'Escavalon, l'autre par le roi Ban de Goremet (Ban de Gomorret) le même jour et rentrèrent chez eux pour faire plaisir à leurs parents, mais sont morts tous deux, défaits aux armes. Leur père mourrut du deuil, et depuis elle vit seule avec son dernier fils pour seule consolation.

Le jeune homme lui annonce pourtant qu'il veut s'en aller pour devenir chevalier.

Elle lui conseille de se mettre au service des dames et des jeunes filles. Elle le prévient que s'il aime une fille, et qu'il lui donne un baiser, elle lui donnera certainement plus, mais qu'elle refuse qu'il accepte cela; par contre, elle verrait d'un bon oeil qu'il accepte son anneau si elle le lui propose. Elle lui demander aussi de demander leur nom à ceux qui lui tiennent compagnie (car "c'est par le Nom qu'on connait l'Homme"), de rechercher la compagnie d'hommes d'honneur, et enfin d'aller prier dans les églises et abbayes.

Lorsque le jeune homme s'en va, il se retourne et voit sa mère tombée évanouie, comme morte. En route, il voit une belle tente et la prend pour une église. Il réveille une demoiselle qui y dormait et qui lui demande de partir avant que son ami ne revienne. Mais il a mal interprété les conseils de sa mère, et lui prend de force vingt baisers et un anneau en émeraude qu'elle avait au doigt, puis s'en va. Lorsque l'ami de la demoiselle apprend cette histoire, il jure de se venger, la demoiselle devra le suivre à cheval, celui-ci ne serra pas nourri et elle ne portera pas d'autres vêtements avant qu'il ne soit vengé.

Notre jeune homme est lui presque arrivé à la cour du roi Arthur. Il croise un chevalier à l'armure vermeille qui lui demande de transmettre un message au roi : il veut que le roi lui rende ses terres qu'il revendique comme sienne ou qu'il envoie un homme pour les défendre. Il fait savoir au roi qu'il est celui qui lui a dérobé une coupe d'or sous ces yeux.

Le jeune homme rencontre ensuite le roi Arthur qui lui parle du Chevalier Vermeil de la Forêt de Quinqueroi (Guingueroi) qui lui revendique ses terres et a renversé tout le vin sur la reine. Le jeune homme lui demande de le faire chevalier et de lui donner les armes du Chevalier Vermeil. Le sénéchal Keu (ou Kay) lui dit que s'il les désire, il n'a qu'à aller les chercher lui-même. Le roi Arthur dit à Keu qu'il n'est pas bien de se moquer ainsi d'un jeune homme qui est sans doute mal éduqué mais peut être de bonne famille. Une jeune fille se met à rire et dit au jeune homme qu'il sera le meilleur des chevaliers. Keu, en colère, la frappe au visage et pousse dans une cheminée un fou qui avait coutume de dire que la jeune fille (qui n'avait pas rit depuis dix ans) rirait le jour où elle verrait un chevalier supérieur aux autres. Le jeune homme, parti à la rencontre du Chevalier Vermeil, lui demande de retirer ses armes, mais celui-ci veut livrer combat. Le Chevalier vermeil blesse le jeune homme à l'épaule, et celui-ci lui lance son javelot à l'oeil et atteint le cerveau du chevalier.


Gurnemanz (Gornemant), un vieux chevalier plein d’expérience prend Perceval sous sa protection et lui enseigne les façons courtoises. Il lui apprend aussi les vertus chevaleresques : épargner un adversaire vaincu, montrer de la retenue dans le discours, protéger les dames et fréquenter les églises.

Grâce à sa noble origine et à son ardeur, Perceval fait de rapides progrès et il peut bientôt voler de ses propres ailes.

Il s'en va donc à l'aventure et conquiert par sa beauté et son courage Blancheflor (Blanchefleur) qui devient son épouse. Mais elle non plus ne parvient pas à le retenir.

Après maintes péripéties, un soir qu'il cherchait un gîte, Perceval est reçu par le Roi Pescheor (Roi Pêcheur) dans un château où il vit une bouleversante aventure.

Des valets l'habillent d'écarlate et l'introduisent dans une vaste salle carrée au milieu de laquelle gît, à demi couché sur un lit, un homme vêtu de zibeline.

Pendant que Perceval s'entretient avec lui, il est témoin d’un spectacle étrange : Un valet qui tient une lance resplendissante de blancheur s'avance. «A la pointe du fer de la lance perlait une goutte de sang et jusqu'à la main du valet coulait cette goutte vermeille». Deux autres valets suivent avec des chandeliers en or. Puis vient une belle jeune fille richement parée. Elle porte un Graal d'or pur orné de pierres précieuses. Chrétien de Troyes souligne : «Il vint alors une si grande clarté que les chandelles perdirent la leur, comme les étoiles quand le soleil ou la lune se lève». Une autre jeune fille porte un tailloir ou plateau en argent.

L'étrange cortège va d'une pièce à l'autre tandis qu'on prépare un splendide souper.

A chaque plat, le cortège réapparaît avec le Graal, sans que les assistants semblent y faire attention. Par contre bouleversé et intrigué, Perceval, se demande «À qui s'adresse le service du Graal». Mais, prisonnier de l'éducation reçue, il n'ose le demander ; car il se souvient des conseils de Gurnemanz qui lui a recommandé de réfléchir avant de parler et de ne pas poser de questions indiscrètes.

Alors, il se tait. Après le repas, le châtelain, qu'un mal mystérieux semble ronger, se fait porter dans sa chambre par quatre serviteurs. Perceval s'endort à son tour. À l'aube, en se réveillant, il trouve le château vide. Actionné par des mains invisibles, le pont-levis s'abaisse devant lui. Perceval reprend la route, mais il est bien décidé à élucider le mystère et surtout à retrouver un jour le Graal.

Peu de temps après, une dame d’aspect horrible, telle qu’on en voit dans les légendes celtiques, arrive à la cour et reproche à Perceval de ne pas avoir interrogé son hôte à propos du Graal, car la question aurait eu le pouvoir de guérir le roi blessé et en même temps levé la malédiction qui pesait sur ses terres.

La partie suivante de la poésie parle du meilleur chevalier d'Arthur, Gauvins (Gauvain), qui a été défié en duel par un chevalier qui prétend que Gauvain avait tué son seigneur. Gauvain est en même temps un contraste et un complément à la naïveté de Perceval et ses aventures nous présentent un chevalier courtois qui doit agir dans des situations contraires à la courtoisie.

Par la suite, on ne parle plus de Perceval que brièvement avant la fin de la partie achevée par Chrétien de Troyes : Après cinq années de vaines recherches, il rencontre un ermite, son oncle, qui l'instruit dans les voies de l'esprit et lui révèle que le Graal est un objet sacré contenant une hostie. Apportée chaque jour en procession solennelle au père du roi, cette hostie lui permet depuis quinze ans de se maintenir en vie.

Après que Perceval a reçu les sages conseils de son oncle, le poème revient à Gauvain, mais il se termine bientôt.

Le poète n'est pas arrivé à ramener Perceval au château mystérieux. Il est mort la plume à la main sans pouvoir achever son poème. Michel BUZE 30 octobre 2006 à 23:00 (CET)