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Suse Achéménide

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Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Occupation antérieure

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[modifier] Construction et restauration

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[modifier] Population, urbanisme, et organisation sociale

Contrairement aux époques antérieures, Suse connaît un lourd déficit démographique sous l’empire achéménide. L’habitat y est alors disparate, peu urbanisé, et de faible densité. Une première explication peut être avancée remontant aux derniers temps du royaume élamite. Cette époque est en effet marquée par la perte du statut de capitale de Suse, qu’elle partageait avec Anshan, plus au Sud. La cour élamite se déplace ainsi vers le Fars. De même, sa mise à sac et son anéantissement par Assurbanipal en –646, participe à cette perte d’importance. L’accession des achéménides à la couronne d’Anshan, la défaite babylonienne et l’inclusion de la Susiane dans l’empire achéménide par Cyrus le Grand ne confèrent pas à Suse une place importante dans un empire dont le centre politique et administratif se situe initialement à Pasargades. Si la réorganisation de l’empire sous Darius Ier, fait de Suse une capitale, cela ne se traduit pas par un développement urbanistique et démographique notable. La Susiane compte alors une faible population sédentaire, dont l’importance est comparable à celle de l’époque proto-élamique[1],[2],[3],[4].

Il existe un fort contraste entre le volume de la documentation fournies par les fouilles archéologiques sur les constructions royales susiennes et la pauvreté des résultats des recherches concernant l’habitat domestique et l’organisation de la ville à la période achéménide. En effet, les fouilles des tells de l’Acropole, de la Ville royale ou de la cité des artisans n’ont permis de dégager que de rares structures de l’époque. Un secteur d’habitation perse appelé « village ¨Perse achéménide » comprends en fait essentiellement des vestiges de structures antérieures et postérieures à la dynastie achéménide, n’attestant que de la présence de Perses avant et après l’empire. Ces éléments laissent supposer que l’habitat était peu dense, des secteurs entiers n’étaient occupés que par des sépultures, comme au Sud de la Ville royale. L’existence d’activités artisanales au sein de zones de sépultures est évoquée par des tessons de poteries retrouvées proches de tombes, qui a déjà été constatée à Suse dans des couches plus anciennes. Le peu de traces d’habitations achéménides évoque des constructions légères sans fondations, ou dispersées, correspondant volontiers à un habitat temporaire peu urbanisé, lié à une population pastorale, semi-nomade. Il faut néanmoins évoquer la possibilité que des traces de zones d’habitat achéménides aient pu être détruites par des constructions postérieures, dont les fondations auraient détruit les niveaux sous-jacents[2],[1].

La faible densité d’habitation dans la ville est également constatée alentour. Bien que des structures achéménides comme le Palais du Chaour attestent de l’existence d’installations résidentielles hors des tells, ayant alors même une importance royale, il n’est pas retrouvé d’autre vestiges d’habitats hors des murs de la ville. L’absence d’habitations dans les environs de Suse pourrait trouver une explication dans le fait que de grands domaines agricoles appartiennent aux nobles aient pu entourer la ville, limitant d’autant le peuplement des alentours. Cela suppose néanmoins un important développement de réseaux d’irrigation, dont l’existence en Susiane n’est pas certaine à l’époque. De même, des habitats temporaires correspondant à des populations de nomades, voyageurs, et commerçants itinérants est évoquée[2],[1].

Il découle de cette faible densité d’habitat, l’impossibilité de connaître avec précision la densité de population susienne sous l’empire achéménide. Une estimation maximale de la population a néanmoins été proposée, qui se basant sur un habitat réparti sur 300ha et sur une densité moyenne élevée, fixerait la limite haute du peuplement susien à 100000 habitants dont 20 à 30000 pour la seule cité royale. Un autre élément permettant d’apprecier la faiblesse démographique de Suse est fourni par le faible nombre de pièces de monnaie retrouvé correspondant à la période. Une relation proportionelle entre densité de population et nombre de pièces de monnaie est démontrée à Suse pour d’autres époques dont le peuplement est plus dense (dynasties séleucide, parthes, et sassanide)[2],[1].

Il est licite de penser que cette population se répartissait selon un ordre établi, correspondant au façonnement de la ville voulu par Darius : la ville se réparti en effet en 4 secteurs séparés par de profonds fossés inondés par les eaux du Chaour. Un secteur oriental, correspondant au tell de la Cité des artisans, pourrait avoir ainsi été destiné aux populations autochtones, non perses, séparé des 3 autres entourés du mur délimitant la Cité royale. La Famille Royale, la cour, et les dignitaires occupent le palais. Les domestiques, personnels administratif, et artisans chargés de l’entretien et du fonctionnement de la cour occupent le tell de la Ville royale, le tell de l’Acropole correspondant à une structure défensive. L’organisation socio-économique de Suse semble donc différer des autres modèles régionaux établis dans les royaumes conquis par les perses. A Babylone, une fusion s’opère entre la classe perse arrivante qui détient les pouvoirs politiques et militaires, et les classes dirigeantes issues de la noblesse babylonienne détenant les richesses. Une redistribution des richesses et des pouvoirs s’ensuit au sein d’une nouvelle classe mixte. A Suse, il semble que les populations perse et élamite ne fassent que coexister. Les perses détiennent l’ensemble des pouvoirs et des richesses, assurant leur propre domestique et administration, aux côtés d’une classe élamite pastorale et semi nomade[2],[1],[4].

[modifier] Economie, rôle politique et administratif

Suse accède sous Darius 1er au statut de capitale de l’empire. La région, ne compte pas d’autre place importante, en dehors de quelques sites fortifiés. Ces fortifications éparses réparties sur les hauteurs montagneuses ne semblent pas avoir été destinées à répondre à des invasions ou incursions en territoire perse. Il et en effet peu probale que Darius ait installé une capitale au sein d’une région peu sûre, et l’absence de trace de regroupement de population autour de la ville plaide contre un rôle militaire de Suse contrôlant une Susiane sujette à l’insécurité. Un rôle de places d’échanges, d’avant postes commerciaux avec des zones montagneuses est également évoqué, à l’instar des places fortes construites par Cyrus aux confins de l’empire[2],[1],[4].

Malgré le nombre d’explorations archéologiques s’étalant sur plusieur decennies à Suse et en Susiane, il est difficile d’apprécier les intercations et relations économiques, politiques et administratives entre Suse et le reste de la Suiane d’une part, et avec les autre parties de l’empire d’autre part. Il découle néanmoins des résultats de ces recherches que la Susiane est un territoire essentiellement agricole, dont on sait qu’il se situe sur un carrefour de voies commerciales entre le golfe persique et le bassin mésopotamien. Toutefois, le développement de ces routes commerciales à l’époque n’est pas prouvé. De plus, l’existence d’une correlation directe entre les développements économiques et démographiques liés à l’expansion des échanges commerciaux et à l’expansion agricole est contestée. L’analyse des époques antérieures de la Susiane montre au contraire, une redistribution des activités vers le secteur agricole quand les échanges commerciaux ne génèrent plus de richesse[2],[1].

L’absence de découverte d’archives ou de trésor à Suse, ne plaide pas pour un rôle administratif important de la ville au sein de l’empire. Les éléments issus des fouilles de Persépolis semblent y déplacer le centre politico-administratif de la Perse achéménide. L’absence de données objectives permettant de confirmer les écrits de Strabon stipulant que chaque souverain faisait construire une résidence et une trésorerie à Suse, réoriente donc la conception du rôle de la capitale de Darius. Celle cie aurait alors pour fonction principale d’exprimer et affirmer le pouvoir achéménide, légitimer l’accession au trône de Darius et sa succession, au travers de grandes manifestations quand la cour achéménide occupe le site. La cour achéménide était en effet itinérante, séjournant alternativement dans plusieur résidences royales en cours d’année. Suse aurait selon ce modèle une fonction limitée, capitale parmis d’autres sur le plateau iranien[2],[1].

[modifier] Occupations postérieures

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[modifier] Explorations

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[modifier] Actualités

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[modifier] Art achéménide susien

[modifier] Architecture

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[modifier] Sculpture

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[modifier] Polychromie

compléter Si l’utilisation de couleurs sur des reliefs, statues, ou briques émaillées est largement connue à Suse ou dans d’autres sites achéménides, si des reliquats de pigments mélangés à des grumeaux d’adobe ont été retrouvés à Persépolis attestant de peintures murales polychromiques, aucun exemple de peinture murale figurative correspondant à l’époque achéménide n’avait été retrouvé avant la découverte de fragments de fresques murales représentant des végétaux et personnages dans le palais du Chaour. aucune peinture murale n’avait été retrouvée [5].

[modifier] Orfêvrerie d’art

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[modifier] Bâtiments achéménides

[modifier] Tell de l'Apadana

[modifier] Palais de Darius Ie, ou Apadana de Suse

Il s’agit de la plus importante structure de la période susienne achéménide, dont le teppe tire son nom. Sa construction ordonnée par Darius Ie, est réalisée d’un seul tenant. Elle commence au début de son règne, (-521, -520) comme l’indiquent des tables de la fondation retrouvées sous les murs des appartements royaux. Ces documents, appelés Chartes des fondations de Suse, mentionnent en effet que l’érection de la terrasse date du vivant d’Hystape, père de Darius[6].

La terrasse vaste de 12 hectares couvre l’essentiel du teppe, recouvrant les niveaux élamites. Les excavations réalisées au fond des 3 cours du palais par de Mecquenem à la recherche de tombes élamites, et dans la zone de la porte de Darius à l’Est du teppé par jean Perrot, ont permis de préciser les fondations. Le teppe a d’abord été nivellé : sa partie centrale arasée, les parties déclives remblayées avec les terres ainsi dégagées. Des tranchées ont été creusées au travers des couches élamites jusqu’au sol vierge, suivant le tracé des murs, puis remblayées avec des galets, parfois tenus par un coffrage de briques en terre cuite. Le remblai de la terrasse, atteignant plusieurs mètres d ‘épaisseur, est constitué de terre et débris provenant des couches élamites, et est tenu par un mur de soutènement en brique crue. Le sol constitué de terre battue, est carrelé, la rareté de la pierre n’autorisant pas un dallage comme à Persépolis construit ultérieurement. La partie Nord de la Terrasse n’a révélé aucun aménagement, et a pu être occupée par des jardins[6].

Le palais couvre environ les deux tiers de la terrasse. On y accède par l’Est, via la porte de Darius. Il se divise en 3 parties. Au Nord, se trouve l’Apadana, ou hall d’audience de Darius, au centre se trouvent 3 cours alignées d’Est en Ouest, au Sud se trouvent les quartiers royaux.

L’Apadana a été excavé par Marcel Dieulafoy. Son plan et ses proportions sont similaires à ceux de son équivalent persépolitain. Il consiste en une salle principale hypostyle carrée d’environ 58m de côté, dont le plafond était supporté par 6 rangées de 6 colonnes de marbre dont la hauteur mesurait environ 19 m, reposant sur des bases carrées à 2 niveaux. La salle principale est flanquée de 3 portiques, au Nord, A l’Est, et à L’Ouest, supportés chacun par deux rangées de 6 colonnes alignées sur celles de la salle, de taille équivalente mais reposant sur des bases circulaires campaniformes. Les colonnes à fût cannelé cylindrique supportaient d’importants chapiteaux de marbre, à protomés animaux. Selon Stronach, par extrapolation à partir de Persépolis, il est vraisemblable que l’organisation décorative de l’Apadana de Suse réservait les chapiteaux de colonnes à protomés de taureaux pour la salle principale et le portique nord, les autres figures animales étant réservées aux portiques latéraux. 4 Tours en brique crue occupaient chacun des angles du Hall. Les murs, haut de 20m, étaient tous réalisés en brique crue, et étaient parcourus dans l’épaisseur, de drains verticaux qui avec les fondations de galets assuraient un drainage efficace des eaux[7]. Du fait de leur composition, seuls les parties basses ont laissé des traces, permettant aux archéologues d’en reconstruire les segments inférieurs afin de marquer leur emplacement.

On a pu déduire les éléments composant les toits des palais achéménides, des reliefs constituant les fronts des tombes royales persépolitaines et de Naqsh-e Rostam[8],[9], et l’analyse des débris de bois retrouvés à Persépolis. Des poutres en Chêne, ébène, et cèdre du Liban, étaient posées dans la selle formée par les protomés animaux des chapitaux de colonnes, formant les axes principaux. Des poutres transversales étaient ensuite posées perpendiculairent, reposant également sur les têtes animales faisant protrusion latéralement, les cornes ou oreilles jouant le rôle de stabilisateurs. Ces poutres joignaient les rangées de colonnes formant les axes adjacents. Des poutres secondaires recouvraient alors les entre-axes. L’ensemble était calfaté et recouvert par une couche de mortier de boue séchée[10].

Une dalle au sol, située près du mur Sud de la salle principale, dans son axe médian Nord-Sud, supportait probablement le trône royal fixé. Deux portes adjacentes, permettait au roi de gagner et quitter le hall d’audience[7].

La partie centrale a été dégagée par marcel Dieulafoy, à la recherche de la porte d’accès au palais qu’il croyait limité à l’Apadana. Ces fouilles ont en fait permis de mettre à jour d’autres éléments palatins contenant plusieurs frises célèbres en briques émaillées ramenées au musée du Louvre. Le centre du palais s’organise autour de 3 cours dont la plus vaste est la cour de l’Est. Cette cour est bordée au Sud par un bâtiment dont la fonction n’est pas précisée. Sa façade nord, consistait en un mur doublé par de grands mâts, et orné de la frise des lions. Un large passage en occupe le centre, qui conduit au travers d’une salle, à l’apadana. Un autre passage dans l’angle Nord Ouest, mène à la cour centrale, aux appartements de dignitaires et à des salles de gardes. La cour de l’Ouest, est accessible depuis la Cour centrale, était richement ornée, c’est effectivement dans ce secteur qu’est découverte la frise des archer représentant les gardes immortels du grand roi. Elle s’ouvre sur la partie sud du palais, comportant les quartiers royaux, et à l’Ouest vers une courette et une poterne menant vers la partie Nord, dégagée de la terrasse. Profitant Les cours sont maintenant[6],[11]

La partie Sud du palais est mise à jour Roland de Mecquenem, les cours centrales étaient jusqu’alors considérées comme étant l’entrée du palais, puis est de nouveau fouillée par Jean Perrot. Ces fouilles ont donc tracé en deux temps les contours définitifs du palais de Darius, et ont réorienté les recherches d’une porte d’accès vers l’Est du teppé. L’appartement du roi obeit à un plan néo-babylonien. Il est accessible depuis un large passage de 9,5m enfilant 3 salles par la largeur, dont la dernière, ainsi que les chambres et pièces étaient isolées par une porte monumentale à double battant. L’appartement est bordé latéralement par de vastes magasins ouverts par des passages latéraux autorisant un accès simple par le personnel de service. L'appartement du roi est adossé au Sud à 5 autres appartements et des cours correspondanst aux quartiers de la famille royale. Cette partie résidentielle, décorée de frises émaillées, ne comporte pas de façade eextérieure notable, étant organisée vers l'intérieur du palais[6],[11],[4].

[modifier] Porte de Darius

Il s’agit d’un grand bâtiment de 40m x 28m situé au même niveau que le palais. Cette porte achevée par Xerxès 1er constitue l’unique l’accès à la terrasse de l’Apadana, qu’elle ouvre à L’Est par une Esplanade. Accessible depuis la ville royale par une chaussée en brique crue menant vers le Propylée, elle consiste en un passage probablement orné de reliefs, via une salle hypostyle carrelée de 4 colonnes. De cette salle, elle même flanquée de petites salles sur les côtées, ne persiste plus que le carrelage laissant deviner les emplacements des bases de colonnes et des murs. Face au palais, Xerxès ajoute deux statues colossales de Darius, dont l’une, en bon état de conservation, a été dégagée en 1972 par Monique Kervran[6].

Conçue en Egypte sur ordre de Darius 1er, cette statue était initialement destinée au temple d’Atoum. Sa taille initiale est estimée à 3m50, dont la partie inférieur est conservée sur 1m95, reposant sur une base quadrilatère d’1m sur 60cm.. Le souverain y est représenté de face, pied gauche avançé, bras droit le long du corps serrant un bâton, bras gauche replié sur le torse tenant une fleur de lotus dans une stylistique égyptienne. Le vêtement royal est néanmoins perse. Des inscriptions hyérogliphiques et cunéiforme trilingue présentent la titulature du roi sur l’égypte, et marquent la volonté du roi de réaliser cette stautue afin de signifier la souveraineté perse sur le pays, symboliser l’union de la haute et basse égypte, et légitimer ce fait en établisant une filiation divine de lignée royale avec Atoum. 24 personnages distinguables par leur noms et tenue vestimentaires sont représentés sur le socle, agenouillés en posture de soumission, représentent 24 des nations assujetties. Rare exemple de sculpture représentative royale achéménide, cette statue était peinte, comme l’indiquent des traces pigmentaires retrouvées récemment[12],[6].

[modifier] Tell de la Ville royale

[modifier] Propylée

Mis en évidence lors des fouilles de Ghirshman, le Propylée est dégagé sur le teppe de la ville royale en 1972 par Mir Abdin Kaboli. Cette construction carrée de 24 mètres ce côté, est constitués d'un passage axial enfilant deux salles et deux petits portiques, flanqué quatres petites salles de chaque côté. La fonction de cette structure est controversée. Sa conception de même que sa situation sur la voie entre la porte orientale de la ville royale et la porte de l’Apadana, proche d’une chaussée de brique crue joignant les deux teppes en fait probablement une porte monumentale. En revanche, les inscriptions trilingues de Xerxès qui y ont été retrouvées mentionnent les noms de Hadish, Ul-hi, et bîtu, termes qui respectivement en persan-ancien, élamite, et accadien désignent une maison ou un palais. [6].

[modifier] Porte orientale

Il s’agit d’un passage ouvert par une porte dont l’emplacement est signalé au sol par des alvéoles qui recevaient les pivots des deux battants. Le passage enfile deux salles non colonnées par le centre, qui communiquent également par leurs extrémités. Cette porte située à mi pente du glacis est du teppe de la ville royale, était accessible depuis le teppe de la cité des artisans par une jetée en brique crue[6].


[modifier] Ville royale

Les fouilles réalisées sur le teppe de la ville royale ont permis le dégagement de plusieurs habitations, murs, et sépultures, de préciser le tracé du glacis délimitant la Suse achéménide. Elles ont également permis de trouver de nombreux objets d’époque : fibules, bijoux et potteries dont la parenté du style avec celles provenant du plateau iranien marque une nette rupture par rapport aux époques précédente, traduisant le passage sous domination perse de la Susiane[13]. compléter

[modifier] Tell de l'Acropole

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[modifier] Palais d’Artaxerxès II, ou palais du Chaour

Suite à la découverte d’éléments architecturaux achéménides sur la rive occidentale du Chaour, en regard du Palais de Darius situé sur l’autre rive, plusieurs campagnes de fouilles sont conduites de 1970 à 1976, dont résulte la découverte d’un palais atribué à Artaxerxès II. Ce palais de 220 mètres de longueur sur 150 de large, s’organise autour d’un jardin central, et comportait plusieurs bâtiments dont ne restent que 3 structures. L’existence des autres annexes n’a été révélée que par prospection électrique[5].

Le premier bâtiment, bordait le côté est du jardin. Il consiste en une grande salle hypostyle presque carrée, construite sur un plan achéménide classique : plafond soutenu par 64 colonnes de bois reposant sur des bases circulaires en pierre, salle flanquée de 4 tours d’angles et de 4 portiques sur les côtés (16, 12, et 2x 10 colonnes). La hauteur estimée à 9m est en revanche modeste en comparaison avec d’autres palais achéménides. Une cour et des salles d’angles autorisent l’accès à un dernier bâtiment construit sur une terrasse haute de 2m accessible au moyen d’un escalier. Le bâtiment consiste en plusieurs petites salles organisées autour d’une petite hypostyle à 4 colonnes, ouverte sur le Nord du jardin par un portique de 8 colonnes[5].

La fonction de ce palais semble être résidentielle, des inscriptions y ayant été retrouvées mentionant outre le nom souverain Artaxerxès, les mots Tachara et Hadish, faisant référence à des palais privés comme ceux de Darius 1er et Xerxès 1er à Persépolis, ou la formule d’inspiration mésopotamienne associant 2 palais, l’un pour l’audience et l’autre privatif est également présente. Le Palais du Chaour pourrait alors être le pendant privatif de l’Apadana, situé en hauteur de l’autre côté du Chaour. Les dimensions modestes peuvent également faire évoquer une fonction de résidence provisoire en l’attente de la restauration de l’Apadana détruit par un incendie, et restauré par Artaxerxès II. Outre la preuve de fresques murales figuratives, le palais du Chaour présente quelques autres particularités : la découverte de pièces provenant de bas reliefs sculptés en pierre très peu nombreux à Suse en raison de l’absence de carrière ; la mise en évidence de mercure liquide mélangé à des briques murales dont l’utilisation est jusqu’alors inconnue ; enfin, sa situation en plaine, hors des murs de la cité royale, en contrebas des autres structures achéménides est originale[5].

[modifier] Inscriptions royales achéménides de Suse

Compléter

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

  • (fr) Pierre Briant, Histoire de l’Empire perse, de Cyrus à Alexandre, 1996 [détail des éditions].
  • (fr) Henri Stierlin, Splendeurs de l’Empire perse. Gründ, Paris 2006, 280pp, ISBN 2-7000-1524-X.
  • (fr) Pierre Amiet, Suse 6000 ans d'Histoire. Réunion des musées Nationaux, Paris 1988, 156pp, ISBN 2-7118-2165-X.
  • (fr) Suse Dernières découvertes, Dossiers d’Histoire et Archéologie n° 138 ; mai1989.
  • (fr) Collectif, Regards sur la Perse antique, 1998 [détail des éditions].
  • (fr) Marcel Dieulafoy, Suse, Journal des fouilles, Paris, 1888
  • (fr) Roland de Mecquenem, Archéologie susienne, Presses Universitaires de France, Paris, 1943.

[modifier] Pour aller plus loin

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes


[modifier] Notes et références

  1. abcdefgh (fr) Jean Perrot, Suse à la période Achéménide. Paléorient ; (11) 2 : 67-69, 1985. article en ligne sur Persée
  2. abcdefgh (fr) Remy Boucharlat, Suse, marché agricole ou relais du grand commerce. Suse et la Susiane à l’époque des grands empires. Paléorient ; (11) 2 : 71-81, 1985. article en ligne sur Persée
  3. Pierre Amiet, p111-119
  4. abcd Pierre Amiet, p121-137
  5. abcd (fr) Remy Boucharlat « Le palais d’Artaxerxès au bord du Chaour », Dossiers d’Histoire et Archéologie n° 138 ;1989 : p68-70
  6. abcdefgh (fr) Jean Perrot et Daniel Ladiray « Le palais de Darius, Dossiers d’Histoire et Archéologie n° 138 ;1989 : p56-65
  7. ab (en) David Stronach, Apadana, Encyclopædia Iranica, (consulté le 20 novembre 2006)
  8. Werner F. Dutz & Sylvia A. Matheson, p.88,89
  9. Henri Stierlin p158
  10. Werner F. Dutz & Sylvia A. Matheson, p.30,33
  11. ab (en) Pierre Amiet, « Marcel-Auguste Dieulafoy », Encyclopædia Iranica (accédé le 10/06/2007)
  12. (en) [pdf] Shahrokh Razmjou, Traces of Paint on the Statue of Darius ARTA 2002.003, Achemenet.com (consulté le 16 Janvier/01/2007)
  13. (fr) Pierre de Miroschedji « Le chantier Ville Royale II, Dossiers d’Histoire et Archéologie n° 138 ;1989 : p52-55

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