Patton (film)

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Patton est un film américain réalisé par Franklin J. Schaffner sorti en 1970.

Sommaire

[modifier] Synopsis

C'est l'histoire d'un grand homme du XXe siècle. En 1943 G.S Patton arrive en Tunisie, nommé par Dwight D. Eisenhower afin de prendre le commandement des troupes américaines en Tunisie après la débâcle de Kasserine face à l'AfricaKorps de Erwin Rommel. Ce film retrace l'épopée d'un général pas comme les autres durant la Seconde Guerre mondiale. Cet homme féru d'histoire et croyant en la réincarnation était selon lui né pour se battre. Craint par les Allemands, adulé de ses troupes, et détesté par ses concurrents (surtout par le maréchal Montgomery), G.S Patton n'avait en fait qu'un véritable adversaire : lui-même.

[modifier] Discours introductif et analyse

« Maintenant, je veux que vous vous souveniez qu’un enfant de salaud n’a jamais gagné une guerre en mourant pour sa patrie. Vous la gagnez en faisant en sorte que l’enfant de salaud d’en face meure pour sa patrie. Messieurs, toutes ces imbécilités que vous avez pu entendre sur les Etats-Unis ne voulant pas se battre – voulant rester en dehors du conflit – n’est qu’un tas de purin. Les Américains aiment par tradition se battre. Tous les vrais Américains aiment l’odeur d’une bataille. Quand vous étiez gosses, vous admiriez tous le champion sur sa base de lancement, le coureur le plus rapide, les joueurs de football, les plus grands boxeurs. Les Américains aiment les gagnants et ne tolèreront jamais les perdants. Les Américains jouent toujours pour gagner. Je ne donnerais même pas une place en enfer pour un type qui perd et en rigole. C’est pourquoi les Américains n’ont jamais perdu et ne perdront jamais une guerre, parce que la simple idée de perdre est insupportable pour les Américains. Ainsi, une armée est une équipe, ça vit, ça mange, ça dort et ça se bat comme une équipe. Cette question de l’individualité n’est qu’un tas de bêtises. Nous avons la meilleure nourriture et le meilleur équipement, le meilleur esprit, et les meilleurs hommes au monde. Vous savez, ô Dieu, que j’ai cependant de la compassion pour ces pauvres enfants de putain contre qui on va se battre. Par Dieu, j’en ai. Nous n’allons pas nous contenter de seulement buter ces bâtards, nous allons leur arracher les tripes vivantes et les utiliser pour graisser les chenilles de nos chars. Nous allons tuer cette bande de bâtards athées. Maintenant, je sais que certains d’entre vous s’inquiètent si vous allez ou non trembler comme des poules au combat. Ne vous inquiétez pas à ce sujet. Je peux vous garantir que vous allez faire de votre mieux. Les Nazis sont nos ennemis, rentrez-leur dedans, faites couler leur sang, faites-leur mordre la poussière. Quand vous mettrez votre main dans un tas de chair où un instant avant se trouvait la face de votre meilleur ami, vous saurez que faire. Aussi, il y a une autre chose dont je veux que vous vous rappeliez. Je ne veux pas recevoir le moindre message disant que nous tenons nos positions. Nous ne tenons rien du tout. Nous laissons ces barbares faire çà. Nous avançons constamment et ne sommes intéressé de tenir rien du tout, excepté l’ennemi. Nous allons les mener par le bout du nez et leur botter le cul. Nous allons leur botter le cul tout le temps et les faire ramper dans la merde. Ainsi, il y a une chose que vous pourrez dire quand vous serez de retour à la maison, et vous pourrez remercier Dieu pour çà. Dans trente ans, quand vous serez assis au coin du feu avec votre petit-fils sur vos genoux et qu’il vous demandera :"Qu’as-tu fait durant la grande Seconde Guerre Mondiale ?", vous n’aurez pas à répondre : "Et bien, je charriais du purin en Louisiane". Voilà, maintenant enfants de salaud, vous savez ce que je pense et que je serai fier de pouvoir vous mener dans les batailles, n’importe où, n’importe quand. C’est tout »[1]

Le film est analysé comme suit par le critique de cinéma Anthony Bochon : "Patton exprime cette pensée séculaire dans la mentalité américaine qui va être remise au goût du jour à l’occasion de la polémique sur l’intervention au Vietnam, née sur les campus universitaires en 1968 ; en effet, certains jeunes refuseront de partir au Vietnam et verront leur patriotisme mit en doute, en raison de cette tradition militaire américaine pour la première fois contestée massivement"[2]

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

[modifier] Récompenses

[modifier] Notes et références

  1. Traduction du critique Anthony Bochon
  2. Anthony Bochon, "L'Histoire dans le cinéma anglo-américain parlant", Paris, Editions Le Manuscrit, 2007, p. 94.

[modifier] Liens externes