Pathologie végétale

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La pathologie végétale ou phytopathologie est la science qui étudie les maladies des plantes, surtout des plantes cultivées.

Pomme de terre infectée
Pomme de terre infectée
Tumeur sur tronc de platane
Tumeur sur tronc de platane

La distinction entre une maladie et un problème d'ordre physiologique n'est pas toujours facile à faire. À la fin de cet article est placée une énumération de problèmes physiologiques pouvant être confondus avec des maladies

Les maladies des plantes sont dues à des organismes (animaux, bactéries, virus, algues, champignons, …) qui sont normalement présents et souvent en grande quantité dans leur environnement, parfois même des organismes utiles ou symbiotes à la plante, et qui se développent à la faveur d'un stress, d'une blessure, d'une piqure d'insecte...

Ils ne deviennent pathogènes que dans certaines circonstances.
On les regroupe sous l'appellation : organismes phytopathogènes. Leur domaine d'étude est la phytopathologie

Sommaire

[modifier] Types de maladies

[modifier] Maladies bactériennes

Icône de détail Article détaillé : Maladie bactérienne.

[modifier] Maladies virales

Exemple :

Icône de détail Article détaillé : virus.

[modifier] Maladies cryptogamiques (dues à des champignons)

Icône de détail Article détaillé : Maladie cryptogamique.

Le terme maladie cryptogamique est utilisé pour les maladies parasitaires causées par un ou des champignons microscopiques. Ce terme est resté même si certains des micro-organismes responsables ne sont plus classés parmi les champignons.

[modifier] Lutte contre les maladies

[modifier] : méthodes préventives

Des pratiques possibles dans certains cas:

  • Éviter l’excès d’humidité par drainage ou un contrôle intelligent de l’irrigation
  • Éliminer des plantes malades, les débris
  • Éviter d’endommager les tissus végétaux
  • Pratiquer la rotation longue
  • Désinfecter les semences (hypochlorite de Na/Ca, formaldéhyde, oxychlorure de cuivre, traitement à la chaleur)
  • Désinfecter le matériel (hypochlorite de Na/Ca, détergents, formol)
  • Désinfecter le sol par traitement vapeur – solarisation
  • Utiliser des variétés résistantes

[modifier] Luttes chimiques

C'est le recours aux fongicides ou aux bactéricides (antibiotiques). Il y a par exemple des produits cupriques tel que le sulfate de cuivre ammoniacal ou l'oxychlorure de cuivre, ou encore par exemple du sodium orthophénylphénate, ou le Foséthyl-aluminium (alliette).

Les antibiotiques sont très peu autorisés dans la plupart des pays pour les risques de sélection de gènes de résistance qui pourraient passer aux bactéries pathogènes chez l'homme.On y trouve des produits comme la Streptomycine, la Terramycine, l'Agrimycine, la Kasugamycine.

[modifier] Luttes biologiques

Icône de détail Article détaillé : Lutte biologique.

Des alternatives aux traitements chimiques sont peu à peu mis au point et arrivent sur le marché. Cette catégorie des éliciteurs-phytostimulants apporte des solutions qui ont déjà donné des résultats.

On peut volontairement introduire dans une parcelle infectée une bactérie ou un champignon inoffensif pour la plante mais qui présente des antagonismes forts avec une bactérie ou un champignon particulièrement pathogène. Par exemple on utilise Erwinia herbicola contre Erwinia amylovora

[modifier] Lutte intégrée

On peut bien sûr aussi combiner les différentes techniques en prenant plus en compte le facteur environnemental.

Icône de détail Article détaillé : Lutte intégrée.

Les maladies des plantes sont dues à deux séries de facteurs, qui peuvent agir conjointement :

  • des facteurs liés au milieu dans lequel poussent ou évoluent les plantes et végétaux libres (phytoplancton), qui peuvent provoquer des maladies physiologiques à la suite d'agressions de facteurs physiques (acidité, UV, déshydratation, radioactivité, pollutions) ou de carences minérales du sol.
  • des organismes parasites qui peuvent déterminer des maladies parasitaires d'origine végétale, cryptogamique, bactérienne, virale ou animale. Dans certains cas, plus que de maladie, il s'agit de déprédations (exemple des animaux, bactéries ou champignons phytophages). L'absence d'organismes symbiotes (bactéries, champignons, pollinisateurs..) est aussi une cause de maladies ou de mort des plantes.

[modifier] Problèmes physiologiques pouvant faire penser à des maladies

Ce sont les dysfonctionnements physiologiques de la plante liés à des facteurs tels ceux listés ci-après.

[modifier] Stress hydrique

Le manque d'eau induit un dessèchement, un ralentissement, et son excès peut provoquer une asphyxie radiculaire. Les problèmes liés au pH de l'eau, à sa température, à la salinité (salinisation) ou à sa qualité (pollution chimique ou organique, par exemple par de pathovars de la bactérie Pseudomonas).

[modifier] Composition chimique du sol

Les constituants minéraux nécessaires à la plantes peuvent être en quantité ou en disponibilité insuffisante au point de provoquer de véritables symptômes extérieurs et pas seulement une production limitée (voir : carence).

[modifier] Éléments principaux (dits aussi majeurs)

  • N (azote minéral) : Le manque d'azote provoque le jaunissement de la plante, et son excès peut provoquer de façon indirecte une verse sur les céréales.
  • K (potassium) : Faim de potasse,
  • Mg (magnésium)

[modifier] Oligo-éléments (dits aussi mineurs)

  • Fe (fer) : Une carence en fer (souvent pas blocage, en sol calcaire) provoque des chloroses
  • De nombreux autres oligo-éléments interviennent ainsi que les toxiques naturels ou polluants introduits par l'homme (plomb, arsenic par exemple…)

[modifier] Obscurité

Un climat anormalement pluvieux à une saison donnée peut provoquer un déficit de lumière et un ralentissement de la croissance et/ou de la production. Le manque de lumière comme après une forte éruption volcanique empoussiérant l'atmosphère a les mêmes effets.

[modifier] Anomalies thermo-hygrométriques

Un excès de chaleur s'identifiera avec un échaudage du végétal, insolation souvent liées à une diminution de l'hygrométrie provoquant un double stress pour la plante et en ville une diminution du phénomène de rosée.

Le gel a lui aussi un effet important. Il provoque des roulures, une fente des troncs et des écorces éclaté par l'eau. Le poids de la neige ou du givre provoque aussi la fracture des branches ou des tiges. Certaines bactéries présentes sur les feuilles comme pseudomonas peuvent induire la cristallisation de glace à la surface des végétaux un peu avant le 0 °C.

[modifier] Pollution atmosphérique

Les poussières et substances grasses qui encrassent le feuilles, freinent la photosynthèse tout en favorisant la colonisation de surface par des champignons ou bactéries épiphytes éventuellement pathogènes. Certaines substances véhiculées par l'atmosphère sont très nocives pour les végétaux telle que, par exemple, l'Anhydride sulfureux et de manière générale les acides émis par l'activité humaine (l'industrie, la combustion des chauffages, les gaz d'échappements des véhicules…), l'ozone, les PANs, et autres oxydants émis par par l'industrie, le chauffage, les véhicules, agissant le jour et/ou la nuit. On peut citer l'effet des éruptions volcaniques émettrices de cendres fines: celles-ci recouvrent les végétaux proches et si elles ne sont las lavées par des pluies, ceux-ci n'ont plus assez de lumière et souffrent.

[modifier] Facteurs climatiques

Sont à prendre en compte : les effets du vent (bris, blessures, tensions, …), les précipitations (pluie, neige, grêle), la foudre…

[modifier] Références

Philippe Lepoivre, 2003 PHYTOPATHOLOGIE Editions De Boeck & Larcier