Pas de larmes pour Joy
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Pas de larmes pour Joy (Poor Cow) est un film du réalisateur britannique Ken Loach sorti en 1967.
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[modifier] Synopsis
C'est la vie difficile, solitaire, d'une "blonde plutôt jolie", mais paumée, dans la banlieue de Londres des années soixante, entre les hommes qui comptent dans sa vie :
Tom, son mari brutal et indifférent, truand raté coffré après un braquage raté,
Johnny, son fils qu'elle élève seule,
Dave, son amant, qui atterrit lui aussi en prison.
D'autres hommes vont passer, au gré de "son humeur et ses besoins". C'est la dégringolade.
Lucide sur ses mauvais choix, Joy fait le bilan et se dit "si je n'avais pas mon fils, je finirais comme prostituée".
[modifier] Fiche technique
- Titre : Pas de larmes pour Joy
- Titre original : Poor Cow
- Réalisateur : Ken Loach
- Scénario : Ken Loach et Nell Dunn (d'après son roman)
- Pays d'origine : Royaume-Uni
- Photographie : Brian Probyn, Chris Menges
- Musique : Donovan
- Durée : 1h41
[modifier] Distribution
- Carol White : Joy
- Terence Stamp : Dave
- John Bindon : Tom
- Kate Williams : Beryl
[modifier] Commentaire
On est loin ici des clichés touristiques de l'Angleterre des sixties. Pas de Big Ben en vue, ni de Parlement, seulement les rues sordides, les usines, la grisaille.
Un film de Ken Loach n'est pas un divertissement, on n'en ressort pas indemne. Il y a même un message, quelque chose comme: une société se juge au sort des laissés pour compte. Il n'y a guère d'espoir ici, surtout pour les femmes.
Habilement, ce film est souvent livré en couple avec "Family Life", illustrant deux parcours de jeunes femmes, l'une avec enfant (Poor Cow commence avec l'accouchement de Joy) l'autre sans, contrainte d'avorter. Mais comme le dit Tom, la règle pour les voyous, c'est chacun pour soi.
Seules exceptions, la solidarité entre copines, et la tendresse de Dave, l'amant attentif. La parenthèse au Pays de Galles est presque onirique, comme la musique de Donovan.
