Oval BA

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Photographie d'une partie de la zone située au sud de l'équateur de Jupiter. Oval BA est visible en bas à gauche de l'image ; la grande tache rouge est située à vers le centre, à droite.
Photographie d'une partie de la zone située au sud de l'équateur de Jupiter. Oval BA est visible en bas à gauche de l'image ; la grande tache rouge est située à vers le centre, à droite.

Oval BA est une formation cyclonique située dans la bande tempérée sud de Jupiter. Du fait de sa ressemblance avec la Grande tache rouge, elle est également surnommée petite tache rouge, Red Spot Jr. ou Red Jr.

Sommaire

[modifier] Origine

Oval BA est la résultante de la fusion de trois taches blanches plus petites, Oval FA, BC et DE. La formation de ces trois taches remonte à 1939, lorsque la zone tempérée sud fut divisée en trois longues sections par des zones sombres. L'astronome Elmer J. Reese intitula les sections sombres AB, CD et EF[1]. Les divisions s'élargirent et réduisirent les segments restants de la zone tempérée sud à trois ovales, FA, BC et DE.

Peu après leur formation, les trois ovales couvraient environ 90° de longitude mais se rapprochèrent rapidement pendant la première décennies ; leur étendue se stabilisa à environ 10° de longitude après 1965[2]. Bien que provenant de segments de la zone tempérée sud, ils remontèrent vers le nord et s'intégrèrent à la ceinture tempérée sud[3]. De façon analogue à la grande tache rouge, leur circulation fur confinée par deux jets stream de sens opposés au nord et au sud, avec un jet se dirigeant vers l'est au nord et un jet rétrograde vers l'ouest au sud[4].

Le mouvement longitudinal des ovales semblait être influencé par la position de Jupiter sur son orbite (plus rapide à l'aphélie) et par la proximité de la grande tache rouge (accélérant lorsqu'ils étaient situé vers 50° de la tache)[5]. Globalement, l'évolution de la position des ovales tendait à la décélération, avec une diminution de moitié entre 1940 et 1990[6].

Pendant les survols des sondes Voyager, les ovales s'étendaient sur 9 000 km d'est en ouest et 5 000 km du nord au sud, et tournaient sur eux même en cinq jours (contre six pour la grande tache rouge à cette époque)[7].

[modifier] Formation et découverte

Les ovales BC et DE fusionnèrent en 1998, formant Oval BE. Puis, en mars 2000, BE et FA fusionnèrent également, produisant Oval BA.

En août 2005, BA commença à devenir rouge sur les images d'astronomes amateurs. Ce changement ne fut pas remarqué sur le moment car il était peu visible et que Jupiter était proche de la conjonction. Il devint frappant en décembre 2005 après la conjonction. Le 24 février 2006, l'astronome amateur Christopher Go prit conscience de la modification de couleur et alerta la section jovienne de l'association des observateurs lunaires et planétaires. Richard Schmude Jr., son coordinateur, confirma le changement en parcourant les archives de l'association. La couleur s'intensifia pendant cette période. En mars 2006, Oval BA avait la même couleur que la grande tache rouge.

[modifier] Observations récentes

En avril 2006, une équipe d'astronomes professionnelle, conduite par Amy Simon-Miller, Imke de Pater et Phil Marcus, utilisa le télescope spatial Hubble pour imager la grande tache rouge et Oval BA.

Les cyclones se dépassent l'un et l'autre tous les deux ans, mais sans aucune convergence lors de 2002, 2004 et 2006.

En février 2007, la sonde New Horizons survola Jupiter et obtint la vue la plus proche d'Oval BA en tant que tache rouge.

Selon des études récentes menées à l'aide de Hubble, Oval BA s'intensifie. La vitesse des vents a atteint 650 km/h, soit la même que ceux de la grande tache rouge. Elle mesure actuellement la taille de la Terre.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Réferences

  1. John Rogers, The Giant Planet Jupiter, (Cambridge: Press Syndicate of the University of Cambridge, 1995), p. 223.
  2. Rogers, p. 224-5.
  3. Rogers, p. 226-7.
  4. Rogers, p. 224-5.
  5. Rogers, p. 226.
  6. Rogers, p. 225.
  7. Reta Beebe, Jupiter: The Giant Planet (Smithsonian Institution 1997), p. 43.
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