Ormeignies

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  Ormeignies


Localisation d'Ath sur la carte du Hainaut

Armoiries Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Province de Hainaut
Arrondissement Ath
Commune Ath
Géographie
Coordonnées 50°35′N 3°45′E / 50.583, 3.75
Superficie 10,86 km²
Population
Densité
(inconnue) (??/??/????)
(inconnue) hab./km²
Autres informations
Gentilé Ormeigniens
Code postal 7802
Zone téléphonique 068
Site officiel www.ormeignies.net

Ormeignies est une section de la Ville belge d'Ath située en Région wallonne dans la province du Hainaut.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Sommaire

[modifier] Généralités

Le village compte un millier d'habitants.

Jadis, sa vocation était essentiellement rurale. Aujourd'hui, quelques fermes subsistent au centre de quartiers résidentiels. La plupart de ses habitants travaillent à l'extérieur du village.

Le village d'Ormeignies peut s'enorgueillir d'une histoire très ancienne.

Des agriculteurs du néolithique y avaient déjà élu domicile 4000 ans avant notre ère.

[modifier] Toponymie

Que signifie le mot Ormeignies et quand est-il apparu pour la première fois ?

Vers 1850-1860, A.-G. CHOTIN [1]propose . « Son nom est pur roman et veut dire le village de ou dans l'ormaie. » Il cite ensuite les orthographes ORMEGNIES (1181), OLMEGNIES (1186). Deux arguments nous font rejeter cette origine. D'abord, ormaie se dit en latin tardif ulmetum (de ulmus, l'orme)[2], ce qui ne correspond pas exactement aux premières orthographes d'Ormeignies. Et puis, il y a ce suffixe -egnies qui marque l'appartenance à untel. CHOTIN lui-même donne cette explication [3], mais considère Ormeignies comme une exception, sans la justifier. Il faut donc chercher autre chose.

La référence classique et quasi obligée est Maurice VAN HAUDENARD qui décrivit en 1934 [4] Le village dOrmeignies et ses seigneuries dans un article de la revue La Vie wallonne : « La première forme connue du nom est Ormegnies (1181) ; ses seules variantes sont Ormenies (1189) et Ormeignies. Nous y trouvons le suffixe -egnies qui n'est autre que le latin -iacus rattaché à un nom de personne germanique par la syllabe intercalaire in ; il vient alors à l'esprit la forme Orminiacus, le nom d'homme étant Ormo ; nous pouvons y trouver le gentilice romain Orminius qui pour qualifier le fundus (= établissement), devient Orminiacus. Ormeignies serait donc le lieu primitivement possédé par Ormo ou Orminius. » M. VAN HAUDENARD cite en note et comme référence KURTH, VINCENT, BAYOT, FELLER et ROLAND, toponymistes célèbres à l'époque.

M. GYSSELING [5], dans son Dictionnaire toponymique apporte une vue nouvelle sur l'origine du mot Ormeignies. Il le rattache au germano-roman Vurminiacas, « appartenant à Wurmo ». On connait le suffixe latin d'appartenance -lacus. Le nom de personne serait donc Wurmo, dans lequel on trouve le germanique wurmi, « ver ». Cette explication est un « ajustement linguistique » de celle de VAN HAUDENARD et n'apporte pas de grande nouveauté. Par contre, GYSSELING fait remonter la première apparition du nom plus loin que la fameuse lettre du pape Lucius III (31 décembre 1181) confirmant les biens de l'abbaye de Cambrai. Il cite des actes de 1140 où l'on trouve Ormengies ; ± 1175, Ormengiis ; 1176, Ormignies, avant les Ormenies (1181, 1189, 1193) déjà cités.

[modifier] L'église

Dédiée à saint Ursmer, construite à partir de 1780-81 en pierre et brique, c'est une belle illustration de l'architecture néo-classique.

Église Saint-Ursmer
Église Saint-Ursmer

[modifier] Fermes remarquables

[modifier] La ferme de la Rosière

La ferme de la Grande Rosière
La ferme de la Grande Rosière

La seigneurie de la Rosière appartenait à l'abbaye de Cambron-Casteau qui possédait plus de cent hectares dans le village.La première mention connue de la Rosière (ancien français ros : roseau) apparaît dans un acte non daté du pape Alexandre III (XIIe siècle). Le porche monumental surmonté du colombier remonte au début du XVIIIe siècle, comme la plupart des bâtiments, situés autour d’une cour fermée. La ferme de la Grande Rosière fut exploitée par des religieux jusqu'au XVIIIe siècle. Vendue comme bien national en 1798 lors de la Révolution française, elle devint la propriété du prince de Ligne. L'abbaye de Cambron possédait aussi la Petite Rosière, édifiée en 1755.

[modifier] « La rouge »

La ferme de « la Rouge » fut d’abord une hostellerie le long de la chaussée de Valenciennes, édifiée par Martin Lhermitte au début du 16e siècle.La première représentation que nous avons est celle qui figure dans les « Albums de Croÿ ». Les bâtiments actuels remontent au moins au 18e, ainsi que l’atteste l’inscription « 1789 » (ancres sur la façade). Le corps de logis, en T, est flanqués d’appentis, de part en d’autre de l’aile perpendiculaire.

[modifier] La ferme de Bétissart

Le nom de Bétissart apparaît en 1161. Aujourd’hui, la ferme se présente comme un ensemble de bâtiments en briques du début du XVIIe siècle. La façade de la cour, millésimée 1704 par des ancres est de style tournaisien simplifié. L’entrée est dominée par une haute porte charretière à encadrement de pierres surmonté d’une chaîne. A la clé, un écu porte la date 1720.

[modifier] La « petite Rosière »

La « petite Rosière » fut également une dépendance de l’abbaye de Cambron. Il s’agit d’une ferme en quadrilatère construite au milieu du 18e siècle (ancres de 1755).

[modifier] La ferme des « Goulouffes »

Isolée dans les champs, à la sortie d’Autreppe, la ferme Bricoult, dite « des Goulouffes » s’ordonne autour d’une cour carrée. Reconstruite en style néo-classique en 1843, elle se compose de quatre corps de bâtiments :le logis avec un fournil, la grange, deux ailes abritant un fenil

[modifier] Le château de la famille de Rouillé

Le château des comtes de Rouillé
Le château des comtes de Rouillé

Les ruines de l'ancien château de la famille de Rouillé s'élèvent au bout de l'Allée Verte. Les lieux sont hantés par Angélique Pollart d'Hérimez (1756-1840), épouse de Louis-François de Rouillé (Angélique de Rouillé), qui nous a laissé des lettres évoquant brillamment la vie de son époque au pays d'Ath. Détruite en 1866, la demeure est reconstruite en style Louis XIII, sur les plans de Désiré Limbourg. Elle sera mis en vente en 1834 et démantelée par après. Dans le parc conçu par l'architecte Fuchs, les vestiges du château et d'une ancienne glacière, la chapelle néo-gothique Notre-Dame-des-Sept-Douleurs reconstruite à l'initiative des habitants du village évoquent cette page d'histoire.

[modifier] Hameau : Autreppe

Icône de détail Article détaillé : Autreppe (Ath).

[modifier] Notes, sources et références

  1. A.-G. CHOTIN, Etudes étymologiques et archéologiques sur les noms de villes, bourgs, villages, hameaux, forêts, lacs, rivières et ruisseaux de la Province du Hainaut, Tournai, s.d., p.123
  2. 0. BLOCH, W. VON WARTBURG, Dictionnaire étymologique de la langue française, 5ème éd., PARIS, 1968, p.449.
  3. A.-G. CHOTIN, op. cité, pp. 29-30.
  4. M. VAN HAUDENARD, Le Village d'Ormeignies et ses seigneuries in La Vie Wallonne, 14ème année, n° 11, 1934, pp. 343-360.
  5. M. GYSSELING, Toponymisch woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, en Noord-Frankrijk en West-Duitsland (voor 1226), s.l., Deel II, 1960, p.771.

[modifier] Liens externes

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