Opération Artémis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'opération Artémis est une mission militaire menée, du 6 juin au 6 septembre 2003 en Ituri, par l'Union européenne au titre de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD).

Sommaire

[modifier] Objectifs

Il s'agit de la première opération militaire de maintien de la paix réalisée par l'Union européenne en dehors du périmètre du vieux continent et sans le recours aux accords dits de Berlin plus qui permettent aux européens de bénéficier de moyens de l'OTAN. La force européenne en Ituri avait reçu pour tâche « de contribuer à y stabiliser les conditions de sécurité et à y améliorer la situation humanitaire, d’assurer la protection de l’aéroport et des personnes déplacées se trouvant dans les camps de Bunia et, si la situation l’exige, de contribuer à assurer la sécurité de la population civile et du personnel des Nations unies et des organisations humanitaires dans la ville »[1]. Cette force avait en effet été déployée pour mettre fin dans l'immédiat aux combats et faire cesser les exactions à l'encontre des populations civiles dans la capitale de ce district de la République démocratique du Congo. Ainsi, les Nations unies disposaient du temps nécessaire à la mise en place d'une nouvelle « Brigade Ituri » des casques bleus de la MONUC.

[modifier] Effectifs et organisation

La France assumait la fonction de « nation cadre » de l'opération et fournissait le contingent le plus étoffé. Bien que 18 nations participaient à l'opération, environ 80 % des effectifs engagés émanaient des armées française[2]. Environ 2200 personnes ont été mobilisées pour cette action. 2060 étaient effectivement présentes sur le continent africain, tandis que les autres éléments étaient affectés au quartier général de niveau stratégique, installé à Paris, chargé de la conduite de l'opération. 1035 soldats étaient effectivement présents à Bunia au moment où la force a atteint sa plénitude opérationnelle. Le reste du contingent se répartissait entre la Base de Soutien à Vocation Inter Armées (BSVIA) de la mission — établie à Entebbe — et des aérodromes gabonais et tchadiens qui accueillaient les avions de combat destinés à protéger et appuyer la composante terrestre[3].

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Article 1 de la résolution 1484 du conseil de sécurité des Nations unies, le 30 mai 2003
  2. Jean-Paul Thonier, commandant opérationnel de la Force Artémis, actes de la journée d’étude sur Les Moyens de l’Autonomie Stratégique Française organisée par la Fondation pour la Recherche Stratégique, Paris, le 14 janvier 2004, p. 51
  3. Jean-Paul Thonier, commandant opérationnel de la Force Artémis, actes de la journée d’étude sur Les Moyens de l’Autonomie stratégique française organisée par la Fondation pour la recherche stratégique, Paris, le 14 janvier 2004, p. 53
Autres langues