Okubo Toshimichi

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Ōkubo Toshimichi (大久保 利通 Ōkubo Toshimichi, 10 août 1830 - 14 mai 1878), homme d'État japonais et samourai de Satsuma, est l'un des héros de la révolution de 1868 contre le shogunat. Considéré comme l'un des principaux fondateurs du Japon moderne, il fait partie des trois grandes figures de la restauration Meiji.

Sommaire

[modifier] Sa jeunesse et ses débuts

Fils d'Ôkubo Jemon, un domestique du daimyô Shimazu Nariakira et ainé d'une fratrie de cinq enfants, il naît dans la province de Satsuma, à présent connue sous le nom de préfecture de Kagoshima. Il étudie à la même école que Saigō Takamori, qui est de trois ans son ainé. Shimazu Nariakira reconnaît son talent, et le nomme administateur des taxes en 1858. A la mort du daimyô, Ôkubo s'attela à mettre à bas le bakufu des Tokugawa. Cependant, contrairement à la plupart des samurai de Satsuma, il prit position pour le tobaku ( réconciliation entre la Cour Impériale et le Shogun). Ce mouvement s'oppose à koku gattai ( soutien au Bakufu ) et au hambaku ( contre le Bakufu ). La guerre entre l'Angleterre et Satsuma de 1863 ainsi que l'incident de Namamugi et le coup d'état de septembre 1863 à Kyôto le convainquent que le mouvement tobaku est voué à l'échec. En 1868, Ôkubo Toshimichi et Saigô Takamori de Satsuma rencontrent Kido Takayoshi du domaine de Chōshū pour former une alliance secrète, l'alliance Satchô, qui a pour but la chute du shogunat.

[modifier] La Restauration Meiji

Le 3 janvier 1868, les forces de Satsuma et de Chōshū prennent le Palais Impérial de Kyôto et proclament la restauration Meiji. Le triumvirat Ôkubo, Saigô et Kido forment un gouvernement provisoire.

En 1871, en tant que ministre des finances, il met en place une réforme des taxes foncières.

Au niveau des relations intenationales, il travaille à faire réviser les traités inégaux qui ont été imposés au Japon depuis son ouverture et se joint à la Mission Iwakura dans son tour du monde de 1871 à 1873. Il retourne au Japon le 13 septembre 1873, juste à temps pour empêcher l'invasion de la Corée ( Seikanron ) prônée par Saigô Takamori.

Nommé ministre de l'intérieur, Ôkubo a beaucoup de pouvoir grâce à son contrôle de la police et des nominations des gouvernements locaux. Il a également profité de ce pouvoir pour promouvoir le développement de l'indusrie. Il participe à la Conférence d'Ôsaka de 1875 dans l'espoir d'une réconciliation entre les membres de l'oligarchie de Meiji.

En 1877, la rébellion de Satsuma éclate : guidés par Saigô, les rebelles de Satsuma se battent contre l'armée de conscrits du gouvernement commandée par le ministre de l'intérieur Ôkubo. Suite à la défaite de Satsuma, Ôkubo est considéré comme un traître par son domaine natal et par de nombreux anciens samurai. Le 14 mai 1878, il est assassiné par Shimada Ichirô et six samurai de Satsuma alors qu'il se rend à Tôkyô.

[modifier] Sa contribution

Ôkubo fut l'un des leaders les plus influents de la Restauration Meiji et de la mise en place de structures gouvernementales modernes. Bien que sur une courte période, il fut pendant un temps l'homme le plus puissant du Japon. Loyaliste et nationaliste dévoué, il était respecté par ses collègues comme par ses ennemis.

[modifier] Ses apparitions dans la fiction

Dans le manga et l'animé Kenshin le vagabond, Ôkubo demande à Kenshin Himura de l'aider à mater la rébellion de Makoto Shishio. Kenshin hésite, et Ôkubo lui donne jusqu'au 14 mai pour prendre sa décision, mais ce jour-là, alors qu'il va s'enquérir de la réponse de Kenshin, il est assassiné par Sôjirô Seta, l'homme de main de Shishio ; le clan d'Ichirô ne fait que poignarder un corps déjà mort.

Dans le roman de Boris Akounine "Le Chariot de Diamant", Eraste Fandorine enquête sur le complot pour l'assassinat d'Ôkubo, mais ne réussit pas à empêcher le meurtre.

Ôkubo a aussi été la principale inspiration pour le personnage d'Omura dans le film Le Dernier Samouraï de Edward Zwick avec Tom Cruise.

[modifier] Sources

  1. Beasley, W. G. The Rise of Modern Japan: Political, Economic and Social Change Since 1850. St. Martin's Press, New York 1995.
  2. Iwata, Masukazu. Okubo Toshimichi: The Bismarck of Japan. University of California Press (1964). ASIN: B000FFQUIG
  3. Jansen, Marius B. and Gilbert Rozman, eds. Japan in Transition: From Tokugawa to Meiji. Princeton: Princeton University Press, 1986.


Voir aussi : Restauration Meiji


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