Objet de recherche

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Pour pouvoir dialoguer entre eux et avec le public, les chercheurs - lorsqu’ils parlent par exemple de la nature, de la vie ou de l’économie – doivent préciser s’ils parlent de l’objet de terrain, de l’objet de discipline (scientifique, positif, littéraire, etc.) ou de leur propre objet de recherche.



Les objets disciplinaires peuvent être de différents types (objet scientifique, objet positif pour l'ensemble des disciplines des affaires humaines - pragmata - qui ne sont pas des « sciences », objet littéraire, objet juridique, objet politique, etc.).


Prenons comme exemple la voûte nubienne.



Initialement il y a toutes les voûtes nubiennes qui existent sur la planète. D'une certaine manière, on ne peut rien en dire puisque (i) elles ont une infinie diversité (ii), on peut tenir sur elles autant de dicours qu'il y a de disciplines. On les nomme « objet de terrain ».
Au fil du développement de l'humanité, des discours ont été tenus sur les voûtes nubiennes, discours des mathématiciens - la formule, des physiciens - comment ça tient, des esthètes - comment c'est beau, des psychologues - comment la forme peut émouvoir parce qu'elle rappelle les formes du corps de la mère, etc.
Cela constitue l'ensemble des discours de discipline (discours scientifique, discours positif, discours littéraire, etc.).
Le chercheur, à un moment donné, choisi (i) le « bout » du terrain sur lequel il travaille - par exemple les voûtes nubiennes en Égypte (ii) le référentiel avec lequel il va faire son étude. Cela constitue l'objet de recherche. C'est à partir de ces deux choix qu'il produit son discours positif.

[modifier] Utilisation des discours correspondants aux objets de terrain, de discipline et de recherche

Un vulgarisateur, un contributeur à une encyclopédie, etc. doit être conscient de ces trois niveaux.
Pour ne pas alourdir le discours qu'il produit, il ne va dire chaque fois « je parle de l’objet scientifique » ou « je parle de l’objet de recherche vu par tel anthropologue ».

Cependant, dans sa formulation, il y aura des expressions introductives comme, par exemple, « Dans l’"épistémè de la recherche hypermoderne", les méthodes prennent moins souvent les sciences dures comme base et plus souvent l’herméneutique qui, dans l’épistémè de la science moderne, était considérée comme une méthode littéraire. »