Nouvelle économie keynésienne

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La nouvelle économie keynésienne est un courant de pensée économique né dans les années 1980, qui se réclame de la pensée keynésienne pour quelques idées seulement, mais s'oppose à l'intervention trop rigoureuse de l'État lorsque le marché est incapable d'assurer une situation efficace. Il est né comme une tentative de réponse à la nouvelle économie classique.

Cette nouvelle école n'est pas un courant de pensée unifié, mais ses principaux participants, - Joseph Stiglitz, George Akerlof, Gregory Mankiw, Stanley Fischer, Bruce Greenwald, Janet Yellen et Paul Romer, sont d'accord sur deux points fondamentaux: la monnaie n'est pas neutre et les imperfections des marchés expliquent les fluctuations économiques[1].

La parenté avec Keynes est retrouvée quand ils abordent des questions de chômage involontaire, les forces du marchés ne suffisant pas. Ils partagent le même point de vue avec l'école de la nouvelle économie classique sur les anticipations rationnelles, à la seule différence qu'ils pensent que celle-ci n'est pas l'argument de taille pour affirmer que l'existence de l'équilibre général, que le chômage est volontaire et enfin la neutralité de la monnaie.

Il existe d'autres courants de pensée économiques se déclarant les héritiers de Keynes : les néo-keynésiens (proches des néoclassiques ou néo-libéraux) et les post-keynésiens voulant refonder la véritable approche révolutionnaire de l'analyse de Keynes dans le Traité sur la monnaie (1930) et la Théorie Générale (1936).

A la question comment résumeriez-vous les principales propositions de la nouvelle macroéconomie keynésienne ?

Gregory Mankiw répond : « Les propositions centrales sont largement théoriques, plutôt que pratiques. Les nouveaux keynésiens acceptent le concept du monde telle qu'elle est résumée dans la synthèse néoclassique: à court terme, l'économie peut dévier de son niveau d'équilibre et les politiques monétaires et budgétaires ont des effets importants sur l'activité économique réelle »[2].

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[modifier] Références

  1. Marc Montoussé (1999), Théories économiques, Paris, Bréal, p.242
  2. Marc Montoussé, Idem, p. 245.