Notre-Dame-des-Langueurs
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Notre-Dame-des-Langueurs (commune de Joué-sur-Erdre) est un petit bourg situé à mi-chemin entre Nantes et Châteaubriant, dans le département de Loire-Atlantique, à 6 kilomètres de Joué-sur-Erdre, de l'étang de Vioreau et du maquis de Saffré.
Son église, Notre-Dame-des-Langueurs, date du XIXe siècle. Elle est dotée d'une statue en bois polychrome datant de 1637, la Pietà.
Après une pédiode d'exode de la population vers le milieu urbain, ce bourg, très animé au début du XXe siècle, connaît un renouveau avec l'arrivée de personnes ayant une activité professionnelle à Nantes et dans les environs. Beaucoup de retraités ont aussi choisi de s'y installer.
Sommaire |
[modifier] Histoire
L'église Notre-Dame-des-Langueurs a été construite suite à la démolition de l'ancienne chapelle qui se trouvait sur la place du village, le Pâtis.
[modifier] Découverte de la Pietà
On raconte qu'un paysan de la Lirais (une ferme des environs) s'étonnait qu'un de ses bœufs soit très en forme alors qu'il ne mangeait pas et se contentait de lécher une grande pierre située sur le pâtis. Intrigué, ce paysan creusa sous cette pierre et découvrit une statue en bois polychrome représentant une Pietà. Elle était ensevelie dans une excavation en schiste, et recouverte d'une plaque de schiste, elle-même recouverte d'une pierre. Suite à cette découverte au XVIIe siècle, une chapelle fut édifiée sur le Pâtis, dans laquelle on plaça la statue. Des pélerinages appelés Pardons eurent lieu et ont encore lieu tous les ans, le quatrième dimanche de septembre. On disait que la statue favorisait la fécondité.
[modifier] Église actuelle
Les pierres extraites lors de la démolition de l'ancienne chapelle furent utilisées pour réaliser les fondations de l'église actuelle. Celle-ci n'a pas été édifiée à l'emplacement de la chapelle, mais un peu plus loin, laissant ainsi un grand vide au centre du village. La pietà se trouve aujourd'hui dans cette église.
 Vue du bourg. A droite, le Pâtis |
 Devant, le Pâtis où se trouvait l'ancienne chapelle et au fond, l'église de Notre-Dame-des-Langueurs |
 Le bourg. Au fond, la rue principale |
[modifier] La vie dans le village
[modifier] Le dimanche après la messe
Jusqu'aux années 1970, le bourg était très animé. Le dimanche, nombreux étaient ceux qui venaient assister à la messe. Ensuite, ils se réunissaient au café situé juste à côté de l'église, qui était tenu par "Petite", une personne très sympathique et amusante. Juste à côté du café, une grande salle permettait d'organiser des banquets. Les gens s'installaient autour de grandes et étroites tables en merisier. "Petite" tenait aussi une épicerie où l'on pouvait trouver les denrées de première nécessité. Une fois par mois, son arrière-cour se transformait en salon de coiffure, et une coiffeuse professionnelle venait y passer la journée.
[modifier] Les commerces
On profitait aussi du dimanche matin pour faire ses courses. Il y avait plusieurs commercants et artisans situés sur la rue principale, appelée depuis quelque temps la rue de la Piétà : une boucherie, l'épicerie de Marguerite (anciennement tailleur) et l'épicerie de Mauricette (aujourd'hui appelée le Café au Bout du Monde à Gauche),et aussi l'épicerie de Marie, à la sortie du bourg, sur la route d'Abbaretz, deux forgerons, un apiculteur et l'Hôtel du Cheval Blanc. Sur la grande place appelée aujourd'hui "place de la Lande" on trouvait un cordonnier, deux marchandes de beurre et oeufs, une boucherie, un grainetier-dépot de pain, un menuisier-ébéniste.
 L'emplacement de l'hôtel appelé autrefois "Hôtel du Cheval Blanc" |
 L'hôtel Belleil, appelé autrefois L'hôtel du Cheval Blanc. |
 L'épicerie de Marie. Devant l'épicerie se trouvait une mare pleine de grenouilles qui croassaient la nuit. |
[modifier] Les écoles
Les parents avaient le choix pour leurs enfants entre l'école publique et l'école privée. Elles étaient situées l'une à côté de l'autre, sur la place du village.
[modifier] Le lavoir
A environ 500 mètres à l'ouest du village, dans le prolongement de la rue du Pressoir, se trouve la "Carrée". C'est une source de trois mètres de profondeur, entourée de grands palis formant un carré et sur lesquels les femmes s'agenouillaient autrefois pour laver le linge. Pendant très longtemps la Carrée était cachée par une végétation luxuriante. C'était un lieu charmant et paisible où il faisait bon s'arrêter lors d'une promenade. Ensuite toute cette végétation a été arrachée pour permettre de puiser l'eau de cette source très généreuse pour abreuver le bétail.
[modifier] Fête Dieu
A l'occasion de la cérémonie de la fête Dieu,une procession avait lieu, les femmes ornaient le sol des rues du village de grandes frises faites de fleurs et de sciure qui s'effaçaient petit à petit dans la journée, à l'instar des mandalas tibétains.
[modifier] Le futur Four à Pain
Depuis la fin 2007, des artisans et habitants du bourg de Notre-Dame-des-Langueurs ont créé une association de valorisation du patrimoine historique de Loire-Atlantique. Baptisée l'Ami d'Pain, cette association porte le projet de la construction d'un four à pain communal, comme autrefois, sur le Pâtis.
Plusieurs projets parallèles permettront de financer cette construction, notamment l'organisation d'un premier vide grenier le 8 mai 2008.
