Noël Cochin

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Noël Cochin, né à Troyes et baptisé à Saint-Remy le 22 juin 1622 et mort en 1695 à Venise, est un peintre, dessinateur et graveur à l’eau-forte français.

Fils de Noël Cochin, premier du nom, père de Nicolas, s’étant remarié vers 1620 à Perrette Verret, fille du peintre, Cochin suivit des cours de peinture à Rome.

C’était sa première vocation, surtout la peinture de paysage, et il paraît qu’il y obtint des succès. La gravure ne fut pour lui qu’un accessoire, et il y resta au-dessous de l’ordinaire.

Mariette dit dans l’Abecedario qu’il « excellait à dessiner et à peindre le paysage ; j’ai quelques dessins de lui que j’estime beaucoup. » Lors du célèbre incendie du 30 août 1720, qui consuma les collections de l’ébéniste et collectionneur Boulle, on signala parmi les pertes les plus regrettables un portefeuille de ses dessins.

Cochin travaillait à Paris en 1667 et en 1670, en même temps que son frère. Ce fut, croit-on, à cette dernière date qu’il alla s’établir à Venise, qu’il ne quitta plus et où il devait mourir. Depuis lors, il ne fut connu que sous la dénomination de Cochin de Venise.

Comme il signait les planches qu’il publia en petit nombre, tantôt de ses initiales N. C., tantôt des manières suivantes : Noël ; Nat ; Natalis ; Noé Cochin. Cette malheureuse conformité dans les initiales a produit entre les personnes et les œuvres des deux frères une confusion à laquelle peu ont échappé, en dépit de la différence énorme entre les talents de ces deux graveurs[1].

[modifier] Notes

  1. Leblanc, dans son manuel, ne faisant aucune mention de Nicolas et, sous la rubrique de Noël, donne un pêle-mêle écourté de leurs œuvres. Malpez, dans un autre extrême, garde le silence sur Noël. Papillon qui, dans son traité de la gravure, n’entend jamais parler que de Nicolas dont il caractérise le talent et dont il associe toujours le nom à ceux de Callot et de de la Belle, ne manque jamais de le prénommer Noël et il gourmande même à deux reprises le monogrammatiste Christ qui ne partageait pas cette erreur. C’est ainsi que le rédacteur du catalogue de la calcographie du Louvre a été conduit à attribuer à Noël tous les sièges et batailles du grand Beaulieu, signés N. C., qui forment précisément une des œuvres spéciales et capitales de Nicolas. Du reste, il met au compte du même une gravure d’après Restout, qui florissait un siècle plus tard. 
Il n’y a pas jusqu’à Mariette qui d’abord y fut pris. En effet, dans la première rédaction de la table manuscrite, dont il est question dans l’article précédent, il l’avait intitulé du prénom Noël. 
Plus tard il le raya, y substitua Nicolas, qui figure seul sur la mise au net destinée à l’impression, en ajoutant que Noël avait aussi gravé quelques pièces. t. I, p. 12-442 ; t. II, p. 235 ; t. III, p. 41.

[modifier] Source

  • L. Corrard de Bréban, Les Graveurs troyens, recherches sur leur vie et leurs œuvres, Troyes, Alexis Socard, 1868, p. 65-7.