Nicolas Alexandre

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De ce médecin bénédictin qui vécut de 1654 à 1728, on ne connaît que les ouvrages, maintes fois réédités jusqu’au dix-neuvième siècle.

  • « La Médecine et la Chirurgie des Pauvres, qui contient des remèdes choisis, faciles à préparer & sans dépense, pour la plupart des maladies internes & externes qui attaquent le corps humain. » (Première édition : 1714)

Dans l’avertissement qui précède chaque édition, dom Nicolas Alexandre défend ainsi son choix :

« Le titre de ce recueil fait connaître le dessein qu'on a eu en le faisant imprimer, qui a été de fournir aux pauvres, sur-tout à ceux de la campagne, qui languissent ou meurent, étant privés des secours que ceux des villes reçoivent des personnes charitables, des moyens sûrs et aisés de se soulager dans leurs infirmités ; ces remèdes étant tirés, ou des aliments et des animaux domestiques, ou des plantes qu'ils trouveront facilement dans les jardins et dans les champs. On s'attend bien qu'étant composés d'ingrédients communs, et même dégoûtants, ils seront méprisés et rejetés par les riches, et par les personnes qui affectant en tout des airs de grandeur, même jusques dans l'usage des remèdes, n'estiment que ceux dans lesquels il n'entre que des drogues rares, venues des Indes, et à grands frais, et dont cependant très-souvent l'effet le plus sensible est de vider leur bourse sans leur rendre la santé, pendant que les gens du commun se guérissent promptement et parfaitement des mêmes maladies par des remèdes simples et familiers, que leurs médecins n'osent souvent leur proposer, ou par crainte de blesser leur vanité et leur délicatesse, ou de passer eux-mêmes pour des médecins à remèdes de bonnes-femmes ; car c'est ainsi qu’on les appelle pour les rendre méprisables, quoiqu'il arrive tous les jours que des malades, après avoir usé très-longtemps et inutilement des compositions les plus pompeuses de la Médecine sont guéris promptement par un remède indiqué par un paysan ou par une femmelette. (…)

  • « Dictionnaire Botanique et Pharmaceutique, tiré des meilleurs auteurs, surtout des Modernes » (Première édition : 1716)

« Abeille (Apis) est une espèce de Mouche qui fait le miel & la cire, desquels nous parlerons en particulier ci-après en leur rang ; & que l’on appelle pour cela Mouche à Miel. Les Abeilles séchées & mises en poudre, sont éprouvées contre l’alopécie, ou chûte des cheveux, enduites avec miel ou mêlées dans de l’huile de Lézard, pour en frotter la tête. Deux ou trois Abeilles au plus prises en poudre dans du vin blanc, poussent incontinent par les urines ; c’est pourquoi on les donne avec succès dans l’ischurie, ou suppression des urines. »

Autres remèdes figurant dans cet ouvrage :