Nicolas-André Monsiau

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Le Consulte de la République cisalpine réunie en comices à Lyon pour décerner la présidence au Premier Consul, le 26 janvier 1802 de Monsiau (1808)
Le Consulte de la République cisalpine réunie en comices à Lyon pour décerner la présidence au Premier Consul, le 26 janvier 1802 de Monsiau (1808)

Nicolas-André Monsiau, né en 1754 à Paris où il est mort le 31 mai 1837, est un peintre d'histoire, dessinateur[1] et illustrateur français. Son style « poussiniste » et le coloris de ses toiles marquent un art conservateur à l'époque du néo-classicisme.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il se forma à l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris, sous la direction de Peyron. Son premier protecteur, le marquis de Corberon, finança son séjour à Rome, où il étudia en 1776 à l’Académie de France à Rome. À son retour à Paris, il ne put participer au Salon, qui était réservé, sous l’Ancien Régime, à ceux qui étaient agréés par l’Académie ou qui en étaient membres. Il exposa, en 1782, au Salon de la correspondance un caravagesque Piquant effet de lumière d'une lampe.

Il fut agréé à l’Académie avec un sujet historique, Alexandre domptant Bucéphale le 3 octobre 1787 et reçu le 3 octobre 1789 avec La Mort d’Agis. L’influence de Jacques-Louis David, est clairement visible dans son Ulysse de retour dans son palais, après avoir tué les amants de Pénélope (Salon de 1791), où le sujet se détache sur un fond en frise constitué par des colonnes parallèles au plan du tableau.

Dans une de ses œuvres les plus connues, Zeuxis choisissant des modèles, exposée au Salon de 1791[2], Monsiau illustre une anecdote sur le peintre Zeuxis, relatée dans l’Histoire naturelle de Pline.

La plus importante commande officielle de Monsiau fut la commémoration de l’octroi de la constitution de la République cisalpine, le 26 janvier 1802, lors du Consulte de la République cisalpine réunie en comices à Lyon pour décerner la présidence au Premier Consul,. Le baron Gérard avait décliné cette commande, préférant continuer ses portraits de la famille Bonaparte. Monsiau reçut la commande en 1806, la toile fut exposée au Salon de 1808 et fut installée aux Tuileries l’année suivante.

Il fut un des premiers peintres d’histoires à représenter des scènes d’histoire moderne qui n’étaient pas des commémorations de batailles. Il représenta Molière lisant le Tartuffe chez Ninon de Lenclos exposé au Salon de 1802, gravé par Jean-Lous Anselin. Sa peinture de Louis XVI donnant ses instructions au capitaine de vaisseau La Pérouse pour son voyage d'exploration autour du monde fut présenté au salon de 1817 et acheté par Louis XVIII.

Le Lion de Florence (Musée du Louvre) évoque un fait divers sensationnel: un lion échappé de la ménagerie du Grand Duché de Florence avait relâché, sans lui faire de mal, un enfant qu’il avait pris dans ses crocs sous les yeux de sa mère. Ce tableau exposé au salon de 1801 aurait impressionné le professeur Jean Itard qui en avait une reproduction dans son appartement[3].

Monsiau eut Louis Letronne (1790-1842) et Pierre Bouillon (1776-1831) pour élèves.

[modifier] Notes

  1. Même après sa réception à l'Académie, il continuait de faire des dessins achevés sur des sujets historiques. Ses portraits dessinés sont moins connus: un portrait du sculpteur Houdon est au Minneapolis Institute of Art.
  2. Conservé à l’Art Gallery of Ontario, Toronto.
  3. Thierry Gineste, Le Lion de Florence, Albin Michel, 2004

[modifier] Références

  • Benezit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs.

[modifier] liens externes

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