Nicolae de Roumanie

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Hohenzollern-Sigmaringen
Nicolas
Nicolae
Roumanie Prince de Roumanie
1927-1930
Nicolas

(photo prise en 1923)
Sa vie
1903 : né à Château de Peleş, à Sinaïa le 18 août
Père : Ferdinand Ier de Roumanie
Mère : Marie d'Édimbourg
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1978 : mort à Madrid le 9 juin
Conjoints
(1) 1931 : Jeanne Dumitrescu-Tohani
(2) 1967 : Thereza Lisboa y Figueira de Mello
Enfants

Le prince Nicolae de Roumanie (Sinaïa, 18 août 1903Madrid, 9 juillet 1978) était un membre de la famille royale de Roumanie.

Il est le quatrième enfant du roi Ferdinand Ier de Roumanie et de la reine née Marie de Saxe-Cobourg-Gotha. Il fut régent lors de la minorité du roi Michel Ier de Roumanie, entre 1927 et 1930.

Sommaire

[modifier] Sa jeunesse

Né le 18 août 1903, au Château de Peleş, à Sinaïa, résidence d’été de la famille, il est élevé par Elizabeth Maud Griffiths et vit en ce début du XXe siècle une existence de petit enfant de famille royale, voyageant d’un château à l’autre et participant à des réunions de familles avec ses cousins anglais de la couronne britannique. Ses proches l’appelaient « Nicky ».

Il fait la visite des capitales européennes. Il se préoccupe surtout de sa carrière militaire, fait du sport, a une vie mondaine, participe à des festivités et des œuvres de charité diverses.

[modifier] La régence tripartite

1927 marque un tournant dans sa vie. Son père Ferdinand meurt, laissant le trône vacant. Son fils aîné, Charles, doit prendre sa succession. Or ce dernier, ayant quitté son épouse pour mener une vie de play boy avec sa maîtresse, s’est exilé au Brésil et a renoncé au trône en 1925 au profit de son fils sous la pression de son père Ferdinand. Le fils de Charles, Michel, n’a alors que 6 ans. Le gouvernement du royaume est donc assuré par un Conseil de Régence, dirigé par le prince Nicolas, le patriarche Miron Cristea et George Buzdugan, président de la Cour de Cassation. C’est à cette époque qu’il est nommé membre honoraire de l’Académie roumaine.

Nicolas n’est guère intéressé par la politique. Cette régence tripartite est sans doute pour lui plus une charge qu’une opportunité. Nicolas, qui n'a que 24 ans et qu’on décrit comme impulsif et malhabile, laisse glisser le pouvoir aux mouvements politiques de l’époque, préférant les bras de Ioana Dumitrescu-Doletti.

La régence dure trois ans, jusqu’au retour de Charles qui quitte Belém le 6 mai 1930 pour Munich, puis pour la Roumanie. Charles reprend le pouvoir le 6 août.

[modifier] Un participant aux 24 heures du Mans

Nicolas avait quelques passe-temps, notamment la course automobile. N’étant pas en première ligne dans la succession, il n’avait pas de charge lourde à porter… Il fallait bien qu’il échappe aux contingences de la vie d’Altesse Royale!

Dès 1933, il participa aux 24 heures du Mans. Trois fois candidat malheureux, il conduisait une Duesenberg, grosse américaine qui est davantage connue pour être une voiture de luxe qu’une voiture de course. La première fois, en 1933, il comptait parmi les favoris mais il fut disqualifié pour ravitaillement anticipé. En 1934, il ne put participer car son inscription fut refusée. Enfin, en 1935, un problème d'allumage sur sa voiture le contraignit à l'abandon.

Il transmit cette passion à son neveu Michel qui deviendra pilote d’essai dans les années 50.

[modifier] L'exil

En 1937, Charles, assisté du Conseil Royal, prend des mesures contre Nicolas en lui confisquant ses titres, son rang militaire, et tous ses droits de succession, sous prétexte que Nicolas avait épousé ‘illégalement’ en 1931 Ioana Dumitrescu-Doletti. C’est alors que Nicolas prend le nom de Nikolai Brana et s’exile en Suisse : Sa maison de Lausanne lui servira souvent de refuge.

En Roumanie, la dictature royale est prononcée en 1938. Le pays se trouve en 1939 dans le giron de l'Allemagne hitlérienne et Charles abdique sous la pression des partisans de l'autoritarisme le 6 septembre au profit de son fils Michel. En 1941, la Roumanie entre en guerre aux côtés de l’Allemagne nazie contre l’URSS afin, notamment, de reprendre la Bessarabie.

Nicolas ne recouvre ses titres qu’en 1942, grâce à son neveu Michel, qui reconnaît également le mariage illégal de son oncle. Il n’est autorisé à porter de nouveau le nom de Hohenzollern que le 15 janvier 1947. Suite à la prise du pouvoir en Roumanie par les communistes et l'abdication de Michel Ier en 1947, Nicolas ne peut revenir en Roumanie.

Il épouse, en secondes noces, Thereza Lisboa y Figueira de Mello, le 13 juillet 1967 à Lausanne (Suisse).

Le 9 juin 1978, Nicolas s’éteint à Madrid, il est cependant enterré à Prilly (Suisse).

[modifier] Ses mémoires

Nicolas de Roumanie a écrit ses mémoires :

Nicolae, Prnntul de Hohenzollern. "Memorii, În umbra coroanei româniei." Edité par Gheorghe Busatu. Isai Editura Moldova, 1991