Ngaliema Insi

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Ngaliema est un chef de tribu de commerçants et pêcheurs tékés qui signa le « traité de l’amitié » avec Henry Morton Stanley en 1881. Ngaliema était un ancien esclave téké, qui s'émancipa à la mort de son maître.[1] Il s’enrichit du commerce d’ivoire avec les Bazombo et les Bakongo. Il épousa plusieurs femmes dont deux filles humbus, l’une du chef Lemba et l’autre du chef Kimbangu. Il groupa autour de lui plusieurs Tékés notables et acquis une véritable autorité sur le territoire du sud du Pool Malebo, partagé avec des chefs humbus.

En 1877, au village téké de Kintambo, Ngaliema rencontre Stanley qui descend le fleuve Congo. Celui-ci se fait promettre la possibilité de revenir s'installer sur le site. Francis Pocock fait un « pacte de sang », signant ainsi le traité.

Le 1er décembre 1881, envoyé par Léopold II de Belgique, Stanley arriva sur le site, qui est aujourd’hui le Mont Ngaliema, où il fondera plus tard le poste de Léopoldville (aujourd'hui Kintambo) sur les rives de la baie qui porte aujourd'hui son nom. Le 24 décembre 1881, ce dernier signe le « traité de l'amitié » avec Ngaliema, se voyant octroyé un droit d’établissement, comme droit de propriété. Connu pour son insoumission à l’égard du Makoko de Mbé Illoy Ier, roi des Tékés des deux rives du fleuve Congo, Ngaliema et Stanley passèrent outre le traité signé entre Pierre Savorgnan de Brazza et Illoy Ier, traité signé pour le compte de la France. Stanley et Ngaliema signèrent ce traité en mélangeant leur sang prélevé sur leurs avant-bras.

Seulement, Ngaliema ne possédait pas de terre dans la région, il avait simplement la permission de s'y installer et de faire du commerce. Stanley du refaire un accord avec le Makoko des Tékés quelques années plus tard. [2]

Selon Mbumba Ngimbi, auteur du livre Kinshasa 1881-1981 – 100 ans après Stanley, problèmes et avenir d’une ville, Ngaliema serait un sobriquet signifiant « celui qui a plusieurs femmes » et son vrai nom était peut-être « Insi ».

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. Sur le Haut-Congo, Camille Coquilhat, 1888. [copie sur Gallica.bnf.fr]
  2. The Congo and the Founding of its Free State: A Story of Work and Exploration, Henry M. Stanley.