Narathihapati

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Narathihapati (ou Tayoke Pyay Min, "celui qui s'enfuit devant les chinois") fut le onzième et dernier grand souverain du Royaume de Pagan, en Birmanie. Il succéda à son père Uzana en 1254, fut vaincu par les mongols à la Bataille de Ngasaunggyan (1277) et assassiné par un de ses fils en 1287.

Il acheva le dernier grand monument de Bagan, le Mingalazedi (zedi signifie stûpa en birman). Dans la dédicace de ce monument, Narathihapati se proclame chef de 36 millions de soldats et prétend consommer 300 plats de curry par jour.

Sûr de sa puissance, il décida d'intervenir militairement au Yunnan, où les mongols de Kubilaï venaient de transformer le Royaume de Dali en province chinoise (1274). Son armée fut écrasée à la bataille de Ngasaunggyan et lui-même ne dut son salut qu'à la fuite.

En 1283, les mongols envahirent le nord du Royaume de Pagan. Narathihapati s'enfuit à Bassein (aujourd'hui Pathein) et leur offrit sa soumission, ce qui lui valut son infamant surnom. De retour à Prome, il fut assassiné par son fils Thihathu en 1287. Ces événements incitèrent le futur empereur Témur, alors stationné au Yunnan, à pousser plus avant en Birmanie : dans le courant de l'année les mongols prirent Bagan et mirent sur son trône un autre fils de Narathihapati, Kyawsaw.


Précédé de :
Uzana
Roi de Pagan
1254-1287
Suivi de :
Kyawsaw

[modifier] Voir aussi