Nadeja Souslova

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D'origine russe, Nadeja Souslova arrive à Zurich en 1865. Sage-femme, elle possède des notions de médecine et désire les approfondir pour exercer la gynécologie chez les Bachkirs, une ethnie musulmane de l'empire russe où cette spécialité est interdite à un homme.

Ne pouvant, en tant que femme, s'inscrire comme étudiante de plein droit, elle suit des cours de médecine en auditrice libre. Pour présenter une thèse de doctorat en 1868, elle doit cependant obtenir du sénat universitaire une autorisation sans précédent. Les débats sont embarrassés mais on ne peut invoquer contre elle l'infériorité de son sexe devant son évidente compétence, ni la pudeur puisqu'elle est déjà sage-femme. Estimant que puisqu'elle quitterait la Suisse son cas ne ferait pas école, les autorités cèdent mais elles créent ainsi un précédent.