Discuter:Moshe ben Nahman

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[modifier] Rabbenou

Bonjour,

petite question: rabbenou est un titre me semble-t-il. Quelle différence y a-t-il entre le titre de Rabbi et de Rabbenou ?

Merci Jyp 16 jun 2005 à 14:49 (CEST)

Réponse: Rabbenou signifie "notre maître". Attention, le Ramban n'est pas un Rabbi, mais un Rav. Le titre de "Rabbi" n'était attribuable que par le Sanhédrin en Eretz Israël. Le Rav est "simplement" reconnu apte à dispenser la halakha et à enseigner. Il ne s'agit pas tant d'un prêtre que d'un décisionnaire.

Amicalement --Inyan 16 jun 2005 à 19:19 (CEST)Inyan

Je rajoute que le titre de Rabbi n'était reconnu que par les Juifs dits rabbanites. On ne trouve pas de Rabbi chez les Karaïmes Bonne soirée --139.165.91.150 16 jun 2005 à 22:37 (CEST)Inyan

[modifier] Majuscules

Bonjour, beaucoup de problèmes avec les majuscules et les minuscules dans cet article : tantôt "chrétiens", tantôt "Chrétiens", etc.

[modifier] Report de philosophie juive, à intégrer dans l'article

Dans les controverses autour de Maïmonide, Nahmanide représenta la voie modérée :

"Si vous étiez d'avis qu'il y allait de votre devoir de dénoncer le Guide comme hérétique, pourquoi certains d'entre vous montrent-ils si peu de diligence à appliquer cette décision, comme s'ils la regrettaient ? Est-il séant en des matières aussi sérieuses d'agir capricieusement, d'applaudir l'un aujourd'hui et l'autre demain ?" (Igueret ha'Hemda)

Il proposa une voie de compromis : casser le bannissement portant sur Maïmonide, mais maintenir, voire renforcer celui sur ses œuvres. Cette opinion fut rejetée, tant par les tenants que par les opposants à Maïmonide.

Néanmoins, lui-même dans ses commentaires critiqua souvent les opinions du Maître, n'hésitant pas à déclarer qu'il est même péché d'en lire certaines, voire de ne pas se boucher les oreilles en les entendant.

L'œuvre la plus "philosophique" de Nahmanide fut sans doute son Sha'ar HaGuemoul, dernier chapitre de Torat haAdam (traité sur les lois du deuil, de l'inhumation…), qui traite de l'au-delà, du monde à venir, de la rétribution, de la résurrection.

Nahmanide critique vivement ceux des écrivains qui veulent rendre l'homme indifférent au plaisir ou à la douleur (c'est ce qu'on retire d'Epicure, par exemple). C'est agir contre la Loi, qui prescrit à l'homme de se réjouir aux jours de joie et de se lamenter aux jours de peine.

Il se gausse également de la prétention de certains philosophes à obtenir une connaissance de l'essence de Dieu et Ses anges, alors que la composition de leurs propres corps est un mystère pour eux

La révélation divine est le guide le plus sûr pour répondre à ces questions. Dieu étant juste dans Son immanence même, il doit y avoir rétribution, récompense ou châtiment, et cette rétribution ne peut avoir lieu que dans le monde à venir, car le "bien" et le "mal" en ce monde sont relatifs et ne durent pas (cf Aristote : la douleur est soit insoutenable, mais de courte durée, soit faible, mais elle dure longtemps).

Outre l'"âme animale" (pas très heureux en Français, quand on sait que le mot "âme" est dérivé d'anima, comme le mot "animal"), dérivée des "Pouvoirs Suprêmes", l'homme possède une âme qui lui est spécifique, et qui est une émanation directe de Dieu, préexistant à la création du monde. Elle se joint au plan matériel par le biais de l'homme et, à la mort de celui-ci, retourne à sa source ou pénètre dans la chair d'un autre homme.

C'est dans cette croyance que le lévirat puise sa justification, dont l'enfant issu de cette union hérite non seulement du nom du frère de son père "biologique", mais aussi son âme pour pouvoir continuer son existence sur terre (Isaac Abravanel surenchérira en disant que le frère du défunt est le plus à même d'accueillir l'âme du mort le temps qu'elle passe à l'enfant, raison pour laquelle c'est à un frère d'effectuer le lévirat, et non à n'importe quel proche parent. Source: Commentaire de Genèse 38 :7 et 9, in La Voix de la Thora, Elie Munk, Fondation Samuel et Odette Lévy, édition février 1998.).

La résurrection dont parlent les rabbanim, qui se fera après la venue du Messie, concerne selon Nahmanide le corps, et non l'esprit comme le pense Maïmonide. Nahmanide concilie les deux approches, en disant que le corps physique pourra, par le truchement de l'âme, s'élever à une essence si pure, si proche de l'esprit, qu'il en deviendra éternel.