Discuter:Monnaie privée

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Il ne me semble pas que hayek défende la thèse d'une privatisation de la monnaie, il ne fait que l'évoquer et il en montre les difficultés. d'ou vient cette information ?

Je sais pas mais cet article me sembles tres orientés vers une optique liberale. Est-ce le sujet qui rend obligatoire cet prise de parti ou devrait il etre neutralisé? Ce que je pense. Traeb 1 jul 2005 à 20:04 (CEST)

Mon opinion. Clairement, l'article est un peu orienté anarcho-capitaliste. Mais cela dit, il est quand même bien fait et résume bien les travaux en la matière, et comme tu le dis, le sujet de l'article se prête à une prise de position temporaire en faveur de la monnaie privée (le temps d'expliquer ce que c'est, et si ca marche). Cela dit, en le lisant, je trouve que certains passages mériteraient d'être neutralisées (mais c'est pas évident à faire) et il faudrait rajouter une critique de la monnaie privée à la fin, sans mettre la contre-argumentation qui a été mise, sinon là c'est clairement orienté et en plus on a pas fini, puisqu'on peut toujours rajouter une contre-contre argumentation et une contre-contre-contre argumentation !... recyclage 2 jul 2005 à 11:01 (CEST) Au fait, dès que je peux, je vérifie pour Hayek, mais je suis presque sûr qu'il ne défend pas l'idée d'une monnaie privée, par contre si je me rappelle bien, fidèle à lui-même, il critique les politiques monétaires. En fait, on assimile souvent Hayek à un anarcho-capitaliste, ce qui est une erreur, il est plutôt interventionniste dans certains domaines (école, apprentissage des langues, monnaie, etc.) et il défend fermement la justice publique (même si il n'aime pas l'idée de justice sociale). Je précise que je dis ca sans aucun parti-pris, juste pour information. recyclage 2 jul 2005 à 11:08 (CEST)

J'ai trouvé l'information sur Hayek. Il dit les points suivants, dans "la constitution de la liberté,1994, p 323 (le passage est un peu long) : -au cours des cinquante dernières années...- les gouvernements ont assumé un rôle beaucoup plus actif dans la politique monétaire, et cela fut tout autant une cause qu'une conséquence de l'instabilité -monétaire-. (...) Certains en viennent à penser que le mieux serait de priver les gouvernants de leur pouvoir sur la monnaie -privatisation de la monnaie-. (...)Il importe de dire clairement d'emblée que cela n'est pas seulement politiquement praticable à l'heure actuelle, mais que si c'était possible ce ne serait sans doute pas souhaitable. Peut-être que si les gouvernements n'étaient jamais intervenus, une sorte d'arrangement monétaire se serait dégagé qui n'aurait pas requis un contrôle délibéré; et peut-être que si les hommes ne s'étaient pas habitués à se servir d'instruments de crédit comme s'ils étaient de la monnaie, ou un équivalent proche de la monnaie, nous aurions pu compter sur un mécanisme auto-régulateur [Hayek insère ici une note qui renvoie à l'ouvrage de L. Von Mises, Human Action, 1949]. Quoi qu'il en soit nous n'avons pas le choix.
Toutefois, dans une note juste après, il dit : je doute fort qu'il soit nécessaire ou préférable qu'elles -les banques centrales - (ou le gouvernement) aient le monopole de l'émission de toute espèce de monnaie. L'Etat a bien entendu le droit de protéger l'unité monétaire que lui-même (ou n'importe qui d'autre) met en circulation; et s'il émet des dollars, d'empêcher quiconque d'émettre des moyens de paiement sous ce nom. Et comme il est de ses fonctions d'assurer l'éxecution des engagements, il doit être en mesure de déterminer ce qui a "cours légal" pour les obligations contractuelles. Mais il semble n'y avoir aucune raison pour que l'état puisse interdire l'emploi d'autres sortes de moyens d'échange, que ce soit une marchandise ou une autre monnaie émise par une institution domestique ou étrangère.
Donc, pour résumer, la position d'Hayek est assez floue. Il est contre le monopole d'émission de la monnaie, mais pour le contrôle par les gouvernements sur les transactions monnaitaires, et pour le contrôle des moyens d'échange par l'Etat...

(Ajout un peu plus tardif) : j'ai finalement trouvé la référence sur l'article de Hayek qui traite du sujet : Dénationalisation of Money : The argument refined. 1976, Institute of economic Affairs. Désolé pour ceux à qui j'ai mis la parole en doute. recyclage 6 septembre 2005 à 11:16 (CEST)

[modifier] Désaccord de neutralité

L'article paraît assez exhaustif, toutefois il semble avoir été entièrement rédigé par un admirateur des monnaies privées. En particulier:

  • la section "objections" est en fait une section "réponses aux critiques"
  • la bibliographie est entièrement favorable

L'article en l'état serait tout-à-fait adapté pour wikibéral, mais pas pour Wikipédia. --Gribeco 2 octobre 2005 à 01:47 (CEST)

La critique de Gribeco est trop sévère. Il n'existe pas d'"admirateur des monnaies privées", puisqu'elles n'existent pas encore. Seul existe un débat sur les monnaies privées entre économistes. J'ai complété l'article "monnaie privée" afin de tenir compte des remarques de Gribeco. La section "objections" a été renommée en "réponses à quelques critiques". J'ai aussi créé une section "objections des détracteurs du principe des monnaies privées". Ces "objections" sont sérieuses. Tout intervenant pourra, s'il le souhaite, ajouter facilement dans cette section les autres objections qu'il verrait aux monnaies privées. Je n'ai pas trouvé de littérature défavorable aux monnaies privées. La raison en est peut-être que c'est un thème aujourd'hui trop marginal des sciences économiques. Je pense donc que cette section "objections" est suffisante pour supprimer le désaccord de neutralité qui avait été suggéré par Gribeco.
--Gdm 7 octobre 2005 à 17h32

J'apprécie l'effort, mais nous sommes encore loin d'une page neutre, voir ci-dessous. Je remets le bandeau. (Si un projet de neutralisation se dessine, le bandeau peut être remplacé par un bandeau "en travaux", comme le suggère Bokken.) --Gribeco 11 octobre 2005 à 16:27 (CEST)

[modifier] Neutralisation

Cet article est clairement non-neutre. Il constitue un manifeste en faveur de la monnaie privée. Cependant, le manque de structuration de l'article est tel qu'il me semble inutile d'apposer le bandeau. C'est pourquoi je propose aux auteurs de l'article une collaboration pour en faire un bon article, car il y a dans l'état actuel des choses beaucoup de matière à réutiliser et à organiser (et exceptionnellement peu de bla-bla idéologique, ce que j'apprécie). Si les auteurs sont prêts à faire un article équilibré (ie qui intègre les arguments économiques expliquant pourquoi si peu d'économistes défendent la monnaie privée), je suis prêt à collaborer avec eux.
--Bokken 11 octobre 2005 à 15:26 (CEST)

Bon, eh bien voici une proposition de neutralisation. L'article a bien maigri, mais c'est normal : dans sa version antérieure, la plupart des informations pertinentes étaient répétées au moins trois fois, tandis qu'un grand nombre d'informations non-pertinentes étaient présentes.
En ce qui concerne les questions-réponses, j'ai taillé dans le vif=>poubelle. En effet :
  1. La forme des questions-réponses n'est pas encyclopédique;
  2. La plupart des réponses aux questions pertinentes sont déjà dans le texte de l'article;
  3. L'essentiel des réponsent étaient des pétitions de principe idéologiquement orientées (sur l'honnêteté comparée d'un fonctionnaire et d'un responsable privé par exemple).
Naturellement, les objections (en général un même tonneau) ont subi le même sort.
TODO : une biblio et des liens externes équilibrés, et pas vers des pamphlets de qualité douteuse.
--Bokken 11 octobre 2005 à 18:12 (CEST)
C'est nettement supérieur pour moi, bravo et merci.
--Gribeco 12 octobre 2005 à 06:21 (CEST)


Le passage suivant mérite d'être supprimé car il démontre une incompréhension totale de la part de l'auteur, selon moi, de ce qu'est une monnaie.

Le passage : Dans le système actuel, les banques commerciales sont dites banques de second rang. Pour obtenir de la monnaie, elle doivent en effet escompter leurs créances auprès de la Banque Centrale afin d'obtenir de la monnaie. La Banque Centrale impose sur les créances ainsi échangées un taux d'escompte. Si les banques commerciales avaient la possibilité d'émettre une monnaie privée, elles toucheraient l'intégralité de la valeur de la créance.

Par ailleurs, un émetteur pourrait permettre à d'autres agents d'émettre sa monnaie privée contre paiement d'une franchise. Symétriquement, les institutions garantissant l'intégrité des comptes de l'émetteur ou les indices utilisés dans le contrat de monnaie pourraient demander une rémunération à l'émetteur.

Car : Dans le système actuel, les banques n'ont pas besoin d'obtenir prélablement de la monnaie de la part de la banque centrale puisqu'elle créent leur propre monnaie -> mécanisme (de monétisation) d'inscription à l'actif d'un bien tangible, d'une garantie ou d'une créance et inscription au passif de la monnaie en tant que telle au compte du client. Tant que ce client utilise cette monnaie dans le circuit de la banque (virement compte à compte vers un autre client de cette banque par exemple), la banque n'a aucun besoin de se refinancer à l'extérieur. Dès qu'un client a besoin de payer le client d'une autre banque, la monnaie créée, qui n'est autre qu'une dette de la part de la banque vis à vis de son client, quitte le circuit monétaire de celle-ci. La banque a alors besoin d'équilibrer son bilan ce qu'elle peut faire tout naturellement en se refinançant auprès de la banque confrère vers qui le virement a été émis (celle-ci présentant un "déséquilibre" de bilan dans le sens exactement inverse à travers leur comptes de compensation tenus à la banque de France). Si pour une raison X, la banque confère ou aucune autre banque sur la place (toutes celles en position de trésorerie bénéficiaire principalement) ne souhaite repreter à des conditions suffisants avantageuses à la première banque, celle-ci peut alors se trouner vers la banque de france pour obtenir les liquidités qui lui font défaut (par escompte de certaines de ses créances par exemple).

Toutes les banques émettent leur propre monnaie privée dans le système actuel ! Et lors de chaque fuite vers le circuit des autres banques, elles doivent se refinancer (auprès de leurs confrères sur le marché interbancaire notamment ou en dernier ressort auprès de la banque de france). Il est donc absolument faux d'affirmer comme le fait l'auteur de cet article : "Si les banques commerciales avaient la possibilité d'émettre une monnaie privée, elles toucheraient l'intégralité de la valeur de la créance". Pour se refinancer, elles peuvent par exemple escompter une partie de leur créances auprès de leurs confrères (et doivent donc partager le profit réalisé sur leurs clients non bancaires). Une banque qui touche l'intégralité de la valeur de sa créance et qui émet une monnaie privée, cela signifie tout simplement que le monnaie privée qu'elle émet n'est ni échangeable, ni négociable en dehors de son propre circuit bancaire, c'est à dire en dehors de tous les agents économiques qui détiennent un compte dans ses livres !