Mohamed Lakhdar Essaihi

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mohamed Lakhdar Essaihi (octobre 1918 - 11 juillet 2005 à Alger) est le père de l’anecdote dans la culture algérienne, aux côtés de Othmane Bouguettaia, en animant des émissions culturelles et récréatives à la Radio nationale dont Alouane (Couleurs) et Namadhidj (Modèles).

[modifier] Biographie

Il naît en octobre 1918 dans le village d’El-Alia, daira de Hdjira (Touggourt, W. Ouargla). Il apprit le Coran grâce aux chouyoukh de son village, dont Mohamed Ben Ezzaoui et Belkacem Chethouna. Il l’enseigne par la suite aux enfants de son village durant plus de deux ans.

Epris de savoir, il se rend à Guerara pour devenir, deux ans durant, le disciple du cheikh Bayoudh. En 1935, Il quitte l’Algérie en direction de Tunis pour poursuivre ses études jusqu’à 1939 à l’Université Zitouna. Poursuivi par les autorités coloniales, il revient à Touggourt, où il est, dès sa descente de train, incarcéré pendant plusieurs semaines.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il tente de quitter la région, mais les autorités coloniales françaises le reconduisent.

A Touggourt, il crée avec un groupe de jeunes l’association d’arts dramatiques El-Amal (Espoir), ainsi qu’un groupe de scouts et de l’école El-Falah, qui a formé plusieurs étudiants qui ont poursuivi leurs études à l’Université Zeitouna et sont devenus ensuite des enseignants et des hommes de lettres. Il a également fondé l’école Ennadjah dans le village de Tamassine, ainsi qu’une autre école dans le village Beldat Omar où se trouve le mausolée de l’ancêtre de arch Ouled Essaih.

En 1952, il quitte Batna, où il enseigna quelque temps, pour se rendre à Alger. Il rejoint la Radio nationale en tant que producteur, outre l’exercice de la profession d’enseignant dans plusieurs écoles algéroises, dont le Lycée de Kouba (Hassiba Ben Bouali actuellement) et l’école Essaada à Belcourt. Il interrompt la production radiophonique jusqu’à l’Indépendance.

Après l’Indépendance, il reprend la production radiophonique et il continue à enseigner dans les lycées Ibn Khaldoun et Ethaâlibia jusqu’à sa retraite en novembre 1980.

Le poète Mohamed Lakhdar Essaihi, qui publiait sa production dans plusieurs journaux et magazines tunisiens et algériens, a laissé derrière lui un héritage de plusieurs ouvrages :

  • Hamassat wa Sarakhat, édité par la maison d’édition Al Djazairia (1967)
  • Djamr wa Ramad, édité par la maison arabe du livre en Tunisie (1980)
  • Alouane bila talouine, édité par la Société nationale d’édition et de distribution (1976).

Ce dernier ouvrage regroupe les anecdotes qu’il racontait dans son programme radiophonique Alouane, puis Namadhidj. Ce livre qui a connu un grand succès a été réédité quatre fois.

  • Recueil pour enfants, édité par la Maison du livre d’Alger (1983)
  • Islamiat, édité par l’Entreprise nationale du livre (1984).

Le défunt était parmi les membres fondateurs de l’Union des écrivains algériens créée en 1964. Il a occupé le poste de secrétaire général adjoint au troisième congrès (mars 1981). Il a reçu plusieurs distinctions, dont une attestation de mérite remise par le Président de la République.

[modifier] Liens externes