Mixité sociale

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La mixité sociale consiste, en une zone géographique donnée, en ce que des personnes issues de catégories socio-professionnelles différentes (niveau de vie, cultures et/ou origines nationales ) se côtoient, ou cohabitent. La mixité sociale engendre des quartiers hétérogènes peuplés d'habitants distincts par leurs revenus ou leurs origines. Le brassage social est facilité par les législations, mais aussi par les acteurs sociaux comme les églises, les partis politiques, ou les associations. Les acteurs économiques, et notamment les entreprises, jouent aussi un rôle en termes de mixité par leur politique de recrutement de main-d'œuvre. A l'inverse, les quartiers homogènes regroupent une classe sociale, ou une communauté, précise. La ségrégation socio-spatiale est favorisée par la dynamique du capitalisme qui génère des quartiers très différenciés en termes de revenus, et des concentrations de minorités ethniques et de populations paupérisées dans les banlieues des villes. Les ghettos sont l'emblème de ces territoires de rélégation. Les enclaves "dorées", dotées d'une population plus riche que celle des quartiers environnants se multiplient aussi, les gated communities sont ainsi des quartiers fermés de murs, surveillés, et dont les habitants sont cooptés. On est évidemment là aux antipodes de la mixité sociale.

En France, dans le cadre de la loi du 13 juillet 1991 d'orientation pour la ville, la mixité sociale est envisagée comme un moyen de diminuer les exclusions et ce qu'on appelle la fracture sociale. La mixité sociale en France serait l'équivalent du melting pot américain. Néanmoins, si les Etats-Unis sont le pays du melting pot, ils sont aussi celui de la gated community...


  • Les utopies de la ville, séminaire CREHU, 2001 – article : La mixité sociale : une utopie urbaine et urbanistique, Gérard Baudin, pp13-23