Mise en couleur

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La mise en couleur en infographie comprend plusieurs techniques :

[modifier] La colorisation d'un dessin au trait

Recette :

  • Vous prenez un dessin noir & blanc (plume), vous le scannez, 300 dpi de préférence afin de garder une bonne finesse du trait. * Vous prenez un logiciel (genre Photoshop ou The GIMP) pour la colorisation.

Le premier travail consiste à séparer sur un calque le « trait » et la couleur. Pour cela vous convertissez le fond en calque. Vous changez la propriété d'encrage du calque en mode produit. Ainsi votre dessin se comporte comme un film transparent le blanc du scan est transparent par rapport au calque en dessous.

  • Vous pouvez maintenant vous laisser aller à toutes vos élucubrations artistiques sur le calque vide.

Le fait de séparer le trait de la couleur à plusieurs avantages. Les couleurs peuvent être plus facilement modifiées. Vous pouvez passer sans trop de détérioration le dessin en noir et blanc. La coloration est beaucoup plus rapide.

  • Une autre méthode plus ancienne consiste à numériser les traits à 1200 dpi en mode Bitmap (les nuances grises dans ce mode son simulées par l'espacement des pixels noirs et blancs qui le compose) et de créer une copie à 300 dpi de ce fichier "traits" devant recevoir la couleur. Dans cette version "couleurs" les traits isolés sur un calque (en "mode produit" ou par "sélection douce") serviront uniquement de repères visuels, car ils seront supprimés du fichier en fin de travail. Avant la mise en page, il suffira de superposer le fichier "couleurs" et le fichier "traits" pour obtenir à l'impression des couleurs exemptes de noir. En effet, traditionnellement en BD, le noir est réservé uniquement aux traits. Le métier, les thèmes et les ambiances de BD évoluant, il est aujourd'hui fréquent de faire se fondre les traits avec une ombre colorée marquée ou d'effacer les traits sous un rayon de soleil par exemple. Ce qui rend alors cette vieille méthode caduque et oblige à travailler dans un unique fichier composite à 300 dpi. N'oublions pas qu'au commencement de la mise en couleurs, celles-ci étaient un simple plus visuel. On cherchait donc des couleurs relativement vives et attractives pour séduire le lecteur habitué au style "gros nez" et au bon héro sympathique. Aujourd'hui, la palette des personnages est devenue plus large et nuancé. Le héro n'est plus sans faille et sans reproche, et il n'évolue plus dans un monde asceptisé. Il fallait alors que cela se ressente dans la colorisation et donc que les méthodes évoluent.

[modifier] La colorisation d'un crayonné ou d'une peinture

Vous avez beaucoup de techniques pour le faire. La peinture ou le crayonné devient ici un modèle. C'est ici où la technique et l'imagination de l'artiste se rejoigne. Il ne faut pas forcément beaucoup de connaissance infographique pour faire quelque chose de correct, ce n'est pas si éloigné de sa grande sœur la peinture traditionnelle. La création peut avoir sa source dans le hasard des différentes fonctionnalités d'un logiciel aussi bien qu'elle peut naître de diffèrents mélanges de gouache aquarelle et paillettes. Je conseille de partir sur des logiciels comme Photoshop mais aussi des logiciels comme Painter qui possède des outils et des effets saisissants de réalisme avec des pinceaux pour aquarelle, pastel, huiles, crayon, ..

[modifier] Bref

Longtemps boudée par les puristes, la colorisation sur ordinateur est aujourd'hui beaucoup utilisée dans l'édition, la BD et le cinéma (bien sur). Elle a réussi d'ouvrir de nouveaux champs de visions artistiques même si parfois la colorisation traditionnelle est mieux adaptée pour certains sujets. D'autres préféreront avoir de la matière sur les doigts qu'un stylet ou une souris :). Ceci dit, peut être qu'un jour nous aurons des modules virtuels avec des capteurs sensitifs pour modéliser son œuvre.