Miroslav Kalousek

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Miroslav Kalousek
Miroslav Kalousek

Miroslav Kalousek (né le 17 décembre 1960 à Tábor) est un homme politique tchèque. De 2003 à août 2006, il occupe la fonction de dirigeant du parti gouvernemental KDU-ČSL (Chrétien Democrate).

Kalousek a étudié la chimie dans une université pragoise. A partir de 1990, il travaille dans la fonction publique. Il obtient sa plus haute position au ministère de la défense, où il est en charge du budget de 1993 à 1998. Pendant cette période, l'armée connaît plusieurs scandales liés à la corruption. Selon les médias [citation nécessaire], Kalousek était largement impliqué. Il n'a pourtant jamais été officiellement accusé ou jugé. Il nie alors toute corruption et assure qu'en cette période de transformation de l'armée, les erreurs étaient inévitables. Il est élu député à la Snemovna en 1998, et réelu en 2002. Il prend alors la présidence de la Commission du Budget de la chambre basse tchèque, mais démissionne de cette fonction le 17 mars 2005 en raison d'une procédure judiciaire lancée contre son épouse, accusée de ne pas avoir versé les droits de succession d'un héritage qu'elle a perçu.

Après cette affaire, Kalousek est contraint de se battre pour sa position dans son parti. Attaqué par les dirigeants du parti, il parvient tout de même a regagné progressivement son influence. En 2003, il est élu dirigeant du KDU-ČSL. Le parti est alors en déclin et Kalousek est considéré comme une personne réfléchie, apte à résoudre les problèmes du parti.

[modifier] Scandale gouvernemental

Les élections parlementaires de 2006 résultent sur un pat politique où aucune coalition n'a la majorité nécessaire pour former un gouvernement. Jusqu'en janvier 2007, de nombreuses alternatives sont négociées en vain.

Le 24 août 2006, Kalousek accepte une proposition de Jiří Paroubek de negocier un gouvernement minoritaire constitué du KDU-ČSL et des Sociaux-démocrates, toléré par les communistes. La direction du parti ne présente aucune objection [1].

Une telle alternative est en contradcition avec les promesses pré-electorales, les voix anticommunistes, la position anti-communiste du parti et son électorat [2][3]. Elle est également en parfaite contradiction avec l'attitude passée de kalousek vis-à-vis du Parti communiste et des membres présents ou anciens: il s'était par exemple en 2004 opposé à la désignation de Pavel Telička comme commissaire européen en raison d'une brève appartenance de ce dernier au KSC (parti communiste tchécoslovaque) à la fin des années 80 [4], déclarant notamment: "Telička est déplaisant par son carriérisme pendant la normalisation des années 80. Le nommer revient à indiquer aux citoyens que cela vaut le coup de retourner sa veste".

Le 25 août 2006, les membres de KDU-ČSL, les organisations régionales et les parlementaires protestent massivement. L'antenne du parti à Brno (la plus grosse antenne régionale) rejette cette proposition et demande la démission de Kalousek et de la direction du KDU-ČSL. Quelques parlementaires déclarent qu'ils ne soutiendront pas un tel gouvernement.

Le soir de la même journée, Kalousek démissionne de la présidence du KDU-ČSL. Dans le cadre de l'accord de coalition entre ce parti et l'ODS de Mirek Topolanek, parti ayant obtenu le plus de sièges aux élections, il est nommé ministre des Finances dans le gouvernement investi par la Snemovna le 19 janvier 2007.

[modifier] Reference

  1. "Vedení KDU-ČSL za Kalouskem nestálo, ale neřeklo to", novinky.cz, 28 Août, 2006
  2. name="Lidovci">Lidovci v krajích žádají rezignaci vedení strany, ČeskéNoviny.cz, ČTK, le 25 août 2006
  3. KDU-ČSL ukončila jednání s ČSSD, Kalousek rezignuje, ČeskéNoviny.cz, ČTK, le 25 août 2006
  4. Antikomunismus - u lidovcu minulost? - Politika - Domaci - Aktualne.cz
Autres langues