Michel Cournot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Michel Cournot, (né le 1er mai 1922 à Paris et mort le 8 février 2007 à Paris), est un écrivain, journaliste, critique cinématographique et réalisateur français.

Né de père à la fois professeur et ingénieur et d’une mère au foyer. Élève au lycée Louis-le-Grand avant de suivre ses études à la faculté de lettres de Paris.

Homme de lettres consacré par le Prix Fénéon 1950 pour Martinique (1949), il entame sa carrière journalistique à France-Soir où il revient après un passage à L'Express. Il est aussi documentariste avec Le Premier spectateur, making-of du film Les Espions qui obtient le Prix des Deux-Magots en 1958. En 1963, il se voit décerner le prix Italia pour Les Enfants de la Justice (1963).

Il réalise en 1968 le film Les Gauloises bleues, qui remporte un maigre succès d'estime mais aucun succès commercial. Le film est accueilli par des moqueries, l'article du Canard enchaîné avait pour titre: "Les Gauloises bleues... fumeuses" et certains auteurs de cinéma, notamment Michel Audiard qu'il attaquait en tant que critique ne se privent pas de le tourner en dérision [1].

Dès son lancement en 1964, il entre au Nouvel Observateur comme critique cinématographique. En concurrence avec Robert Benayoun, ancien de France Observateur et soutenu par André Breton, il est choisi grâce à l’intercession d’Henri Michaux auprès de Jean Daniel . Réalisant Les Gauloises bleues en 1968, il passe l’année suivante aux rubriques littéraires où, comme Mona Ozouf, Claude Roy ou France Huser, il est en adéquation avec les jugements de Jean Daniel en ce domaine. Pour ce dernier, son « style insolite et limpide exprime toujours une idée inattendue » dans des articles qui sont autant de « chefs-d’œuvre d’honnêteté, de culture, de discernement ».

Pratiquant un certain hermétisme intellectuel, il soulève l’admiration autant que l’indignation du lectorat par le caractère très tranchant dans ces jugements de ces critiques cinématographiques. Personnage « insupportable de prétention intellectuelle, d’arrogance et de violence dans ses jugements », il apparaît alors avec Maurice Clavel comme la véritable star du journal, arbitre du bon goût cinématographique pour les uns et « clown absolu[2] » pour les autres.

Il quitte Le Nouvel Observateur en 1973 pour une place de critique dramatique au Monde.

[modifier] Notes

  1. Audiard par Audiard, Éditions René Chateau.
  2. Entretien de Bernard Guetta avec François Kraus le 25 mai 2004.