May Ephrussi

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Marie Juliette dite May Ephrussi, princesse de Faucigny-Lucinge, est née à Paris (VIIIe) le 25 mars 1880 et morte à Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne) le 15 mai 1964.

May Ephrussi est née en 1880 dans l'hôtel particulier de son père, le banquier Michel Ephrussi, 81 rue de Monceau.

Elle épouse le 2 juillet 1901 à Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne) le prince Ferdinand de Faucigny-Lucinge (1868-1928). Cette union entre un représentant de la meilleure aristocratie et la fille d'un banquier juif ne passa pas inaperçue en pleine affaire Dreyfus. Édouard Drumont publia à ce propos un article virulent intitulé : « Vraiment, vous accaparez, mon prince ! ».

« Le ménage marcha mal et, sans se séparer, vécut de manière indépendante, écrit Jean-Louis de Faucigny-Lucinge. [...] Tante May devint célèbre par son écurie de course et par ses folles dépenses de toilettes : une robe de chez Drecoll ou de chez Cheruit entraînait l'achat d'un sac à main chez Morabito, d'un chapeau chez Paulette, d'une ombrelle chez Briggs, sans compter les divers accessoires indispensables. Comme elle ne portait ses robes qu'une fois, ses femmes de chambre s'enrichissaient en les revendant. En août 1939, au bord de la guerre, le chroniqueur hippique Jean Trarieux raconte qu'on ne comprit vraiment la gravité de la situation qu'en voyant apparaître aux courses de Deauville la tante May dans une tenue qu'on lui connaissait déjà, d'où ce quatrain de circonstance :

Où allons-nous ? Tout est fini,
Le sol sous nos pas se dérobe.
La princesse de Faucigny
A mis deux fois la même robe.

Malgré son immense fortune, ma tante se ruina tant en toilettes qu'en chevaux, équipages et Rolls-Royce... » (Jean-Louis de Faucigny-Lucinge, Un gentilhomme cosmopolite, Paris, Perrin, 1990, pp. 24-25)

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