Maurice Delbouille

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Maurice Delbouille né à Liège le 26 janvier 1903, mort à Chênée le 30 octobre 1984 est un des grands linguistes du français et du wallon ainsi qu'un militant wallon.

Il enseigne à l'Université de Liège de 1929 à 1973. En 1939, il est élu à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.

Il est désigné comme bourgmestre de Chênée en 1941 et à ce titre lutte contre l'idée d'un Grand Liège que veut imposer l'Occupant. Il le demeurera jusqu'en 1970.

Il est sénateur socialiste en 1946 mais suspecté d'incivisme en raison de sa proximité avec Henri De Man avant la guerre, il est contraint de démissionner et de rendre son mandat au Parti socialiste belge. Il se défend à l'aide de preuves de son civisme et de son esprit de résistance mais ne reviendra sur la scène politique qu'en 1958, année à laquelle il redevient sénateur (coopté), puis sénateur élu direct (1961). Sa carrière au Sénat se termine en 1965.

Il est rapporteur au Congrès national wallon de 1945, partisan du Fédéralisme à trois en Belgique (Flandre, Wallonie, Bruxelles). IL participe également et prend la parole au Deuxième congrès national wallon tenu en mai à Charleroi, où il s'oppose aux délégués de Bruxelles qui se positionnaient comme francophiles avant tout tel Marcel-Hubert Grégoire:

«  Les Wallons de Bruxelles sont venus ici avec tous les défauts des BRuxellois: ils veulent imposer leur volonté [1] »

Comme sénateur, membre du Groupe parlementaire wallon il participe au dépôt de la proposition de révision constitutionnelle de Marcel-Hubert Grégoire. Il signe aussi en 1947 La Wallonie en alerte où des personnalités diverses du monde académique demandent de postposer l'adaptation des siège parlementaires aux chiffres du recensement, mesure qui aurait comme conséquence de faire diminuer la représentation parlementaire wallonne au Parlement belge.

Il est signataire également de l'Accord Schreurs-Couvreur en 1952. Il présidera le dernier Congrès national wallon à la mort de Joseph Merlot en 1959, rédigera l' Adresse au roi de l'[Assemblée des élus socialistes de Wallonie]] tenue à Saint-Servais le 13 janvier 1961 au coeur de la Grève générale de l'hiver 1960-1961 et qui réclame pour la Wallonie le droit de disposer d'elle-même. Il fonde avec André Renard le Mouvement populaire wallon issu de la grève du siècle. Il participe aussi très activement au Pétitionnement wallon et signera en 1976 la Nouvelle lettre au roi pour un vrai fédéralisme rédigée par Fernand Dehousse, Jean Rey et Marcel Thiry.

[modifier] Notes

  1. Le Congrès wallons de 1946, Liège les documents wallons, p.