Maurice Arnoux

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Maurice Arnoux (1895-1940), aviateur et commandeur de la Légion d'honneur.

Maurice Arnoux est né le 7 septembre 1895 à Montrouge. Son père travaillait au Conseil d'État. Il fit ses études au lycée Michelet à Vanves. Après les cours, il se rendait sur les terrains où commençaient à piloter Louis Blériot et Henri Farman. Il poursuit ses études à l'Ecole d'électricité et de mécanique industrielle pour devenir ingénieur.

Il obtient son baptême de l'air en 1912, grâce à Pierre-Émile Gougenheim, chef pilote de l'Ecole Farman à Etampes. Il a alors l'idée de réaliser des petits moteurs d'avion avec son ami Mauny, dont le père possède un atelier de mécanique à Montrouge.

En 1914, à 19 ans, il s'engage pour défendre la France. Il rejoint le 2e groupe d'aviation à Bron, près de Lyon. Sa première mission, il l'effectue en tant que conducteur mécanicien d'automobile vers la Serbie. Il est récompensé par une citation à l'ordre de l'Armée Serbe, la croix serbe des "Vertus militaires" et la croix de guerre française avec Palme.

De Belgrade, en Serbie, il rejoindra Scutari en Albanie avant de se diriger vers l'Italie puis de revenir à Lyon. Le 24 mai 1916, il est breveté pilote militaire (brevet n°3539). Après un stage à Avord et à Chateauroux, il est envoyé au front à Verdun. Sergent, il commence comme pilote d'avion d'infanterie c'est à dire qu'il vole très bas afin de soutenir les fantassins dans cet avion qu'il appelle "la cage aux poules" à 80km/h. Grâce à la reprise du Fort de Douaumont et à son rôle d'informateur, il est cité à l'ordre du corps d'armée le 7 novembre 1916.

Le 16 avril 1917, il devient pilote de chasse dans l'escadrille n°49 sur un Nieuport monoplace. A deux reprises, son avion est touché et il doit atterrir en toute vitesse et il est miraculeusement indemne. Puis, il compte 8 victoires dont :

  • 5 citations à l'ordre de l'Armée aérienne
  • La médaille militaire le 4 octobre 1918
  • La Légion d'honneur, le 13 juillet 1919. Il a 23 ans.

Il est nommé sous-lieutenant en mars 1919 puis lieutenant réserviste en mars 1922, capitaine en 1930 et commandant en 1938.

Breveté pilote civil en juillet 1926, il termine second dans les coupes Dunlop et Zénith en 1931. En 1933, il bat le record de vitesse des 100km pour monoplace de 350kg à 304 km/h de moyenne. Jusqu'à la seconde guerre mondiale, il enchaine les victoires dans les courses civiles.

Engagé dans la drôle de guerre, en attendant des avions neufs, promis mais jamais arrivés, il est abattu le 10 mai 1940. Légèrement blessé, il est soigné à l'hôpital. Mais, le 6 juin 1940, suite à une bataille héroïque dans les airs, son avion s'écrase dans un champ de blé dans la commune d'Angivillers. Il est enterré à l'ombre d'une église, laissant dans la peine sa veuve, ses trois enfants et beaucoup d'amis. Une deuxième tombe est creusée dans le cimetière de Montrouge, ville qui lui accorda l'honneur également le nom d'une rue.

[modifier] Sources

  • Maurice Arnoux - Aviateur 1895-1940 - commandeur de la Légion d'honneur, Marcellin RICHARD, La Cohorte, n°177, Août 2004 pp35-40