Mauléon (Deux-Sèvres)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Mauléon.
Mauléon
Carte de localisation de Mauléon
Pays France France
Région Poitou-Charentes
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Bressuire
Canton Mauléon
(chef-lieu)
Code Insee 79079
Code postal 79700
Maire
Mandat en cours
Daniel Amiot
2001-2014
Intercommunalité Communauté de communes Delta-Sèvre-Argent
Latitude
Longitude
46° 55′ 25″ Nord
         0° 44′ 54″ Ouest
/ 46.9236111111, -0.748333333333
Altitude 104 m (mini) – 226 m (maxi)
Superficie 120,64 km²
Population sans
doubles comptes
7 885 hab.
(2007)
Densité 60 hab./km²

Mauléon est une commune française, située dans le département des Deux-Sèvres et la région Poitou-Charentes.

Sommaire

[modifier] Géographie

Mauléon est située sur la RN 149 (E 62) à une demi-heure par la route de Cholet et à 20 minutes de Bressuire à l'extrême Nord Ouest du département des Deux-Sèvres très proche de la Vendée et du Maine-et-Loire.

[modifier] Histoire

Mauléon est située sur un éperon rocheux entouré de la vallée de l'Ouin et qui s'oppose au Mont-gaillard (Château-gaillard) et au quartier de Saint-Jouin.
En 1080, le nom de Mauléon apparait dans les premières chartes de l’abbaye de la Trinité.

Mauléon est un fief de la famille qui porte le même nom, Le plus connu est Savary Ier, sénéchal du Poitou, troubadour, poète, corsaire et preneur de ville. Notamment, il s'empara de Niort en 1205 pour Jean sans Terre. Au XIIIe siècle, Mauléon va appartenir aux vicomtes de Thouars.

Mauléon était très disputée pendant les guerres de religion car c'était un lieu stratégique.

En 1587, Henri de Navarre va s'emparer de Mauléon. Et la ville sera prise six fois de suite, tantôt par les huguenots, tantôt par les catholiques. En 1642, le château (remparts, tours…) qui domine l'éperon sera démantelé par Richelieu très soucieux de la réunification du pays encore trop attaché à ses traditions selon lui.

En 1716, le vicomte de la Trémoille vend la baronnie au marquis de la Flocellière, Gilles de la Granges de Surgères. Vingt ans plus tard, ce dernier revend la baronnie au duc Alexis Madelaine Rosalie de Châtillon, gouverneur du dauphin, fils de Louis XV. Usant de son influence à la cour, il donna à Mauléon son nom, c'est ainsi que Mauléon devint pour un temps Châtillon-sur-Sèvres (un Duché-Pairie) alors que cette dernière, la Sèvre nantaise, ne passe qu'à 8 kilomètres environ.

En 1965, les communes de Saint-Jouin sous Châtillon et de Châtillon-sur-Sèvres vont se réunir et devenir une seule et même commune sous l'ancien vocable de Mauléon.

En 1973, fusion des communes de Saint-Amand-sur-Sèvre, La-Chapelle-Largeau, Loublande, Moulins, Rorthais, Saint-Aubin-de-Baubigné et Le Temple avec la commune de Mauléon.

En 1992, Saint-Amand-sur-Sèvre se détache de Mauléon.


[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1965 1989 Louis Fruchard RPR
1989 2001 Louis-Marie Marolleau
mars 2001 Daniel Amiot UMP
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1952 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
6054 6586 6710 6991 7234 7514 7327 7885
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Nota: les chiffres d'avant 1973 tiennent compte des communes fusionnées en 1973.

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] L’abbaye de la Sainte-Trinité

Fondée vers la fin du XIe siècle, l’abbaye de la Trinité de Mauléon de l'ordre de Saint-Augustin devient rapidement le principal centre religieux de la contrée. Les moines réguliers vont s'installer dans l’abbaye jusqu'en 1540. Ensuite les moines commendataires prendront la relève. En 1660 l’abbaye de la Trinité entrera dans la congrégation de France des Génovéfains dont le siège se trouvait à l’abbaye de Sainte-Geneviève à Paris. Les guerres de religion vont précipiter son déclin et elle sera malheureusement pillée plusieurs fois à la fin du XVIe siècle. Elle sera restaurée tant bien que mal par les frères cardinaux D'Escoubleau de Sourdis au XVIIe siècle. Finalement, c'est vers la moitié du XVIIIe siècle que l'on reconstruit entièrement l'abbaye de la Trinité sur un plan de "fer à cheval" dont la façade mesure plus de 65 mètres de long. Ruinée après la Révolution, l'abbaye de la Trinité ne sera pas épargnée par les guerres de Vendée au XVIIIe siècle.
L'histoire de l'abbaye s'éteindra en 1806 avec son dernier prieur.
Vendue comme bien national en 1803, elle sera rachetée en 1813 par la commune de Châtillon-sur-Sèvre pour y installer : hôtel de ville, palais de justice, gendarmerie et asile pour enfants. Dans l'aile ouest du bâtiment, les sœurs de la Sagesse qui s'occupent de l'asile, vont faire élever une très jolie petite chapelle de style néo-gothique. Aujourd'hui encore, l'ancienne abbaye abrite l'hôtel de ville. À la place de la gendarmerie se trouve la poste et à la place de l'asile pour enfant, le musée du BRHAM.

L’abbaye de la Trinité, construite dans la pierre locale qui est le granit est de style néo-classique. Le premier niveau est percé de grandes baies éclairant un grand couloir qui autrefois servait de corridor qui rappel le cloître. Le second niveau possède aussi de belles fenêtres à bordure de pierres en saillis. Un joli balcon en fer forgé décore l'entrée principale et l'on peut encore apercevoir le blason du duc de Châtillon surmonté de la couronne ducale et du collier de l'Ordre du Saint-Esprit.

[modifier] L’église de la Sainte-Trinité

Fondée au XIIe siècle, l'église de la Trinité sera également ruinée par les guerres de religion au XVIe siècle et incendiée pendant les guerres de Vendée.
En 1793, D'Elbée sera élu généralissime des Insurgés dans l'église de la Trinité.
Elle sera agrandie au XIXe siècle de trois travées et restaurée.
L’église de la Sainte-Trinité possède une jolie façade harmonique qui date de 1854 (restaurations).
Son ancien portail roman a été réutilisé comme porte d'entrée du presbytère.
La nef est un vaste volume scandé de piliers rectangulaires. Son abside a des pans coupés revêtus de boiseries réalisés en 1835 sur le modèle des stalles de la cathédrale d'Angers.
L'église va connaître un autre événement historique : suite à la loi de décembre 1905 sur la séparation de l'église et de l'État. Le 14 février 1906, une altercation entre les gendarmes de Cholet qui viennent faire l'inventaire et les Châtillonnais va éclater. Des traces sur les portes de l'église en témoignent encore et montrent les « blessures » des catholiques.
Depuis le début de l'année 2006 l'église de la Trinité subit un grand chantier de restauration : voûtes, charpentes, murs...


[modifier] Le Presbytère

Fondé au XVIIème siècle par les Génovéfains sur la demande des cardinaux D'Escoubleau de Sourdis, le presbytère de style classique est un beau monument. (Les frères D'Escoubleau de Sourdis ont par la même occasion remis de l'ordre dans la vie des moines qui à cette époque semblaient bien apprécier les tavernes et les auberges!) La façade du presbytère est découpée en trois niveaux de hauteur inégale, séparés par des bandeaux de pierres de granit en saillis. Les larges fenêtres au rez de chaussé, entourées d'un imposant chaînage de granit contribuent, avec la porte d'entrée, à donner un aspet austère et cossu. La date "1840", est inscrite sur le fronton triangulaire au dessu de la porte principale pour indiquer l'année où ce monument est redevenu l'actuel presbytère. Anecdote: Henri D'Escoubleau de Sourdis était l'évêque de Maillezais et de Mauléon. Il deviendra Archevêque de Bordeaux et avec son frère François, il entreprendront de grandes réparations de l'église et de l'Abbaye de la Trinité de Mauléon. De plus, étant le cousin germain de Gabrielle D'Estrées(la favorite du roi), il sera très proche d'Henri IV.

[modifier] La Fontaine de la Bachelette

Installée au printemps en 1994 et inaugurée le 21 juin 1994 pour la fête de la musique, la fontaine est une oeuvre contamporaine de l'artiste Crespin Guest de Nogent sur Marne. Trois colonnes rectangulaires sont surmontées de trois personnages masculins, nus, qui semblent danser. Seul le personnage central porte sur ces épaules un mouton. Cette scène rappelle la fête de la bachelette qui existait bien avant l'époque médiévale et qui avait lieu dès le dernier vendredi du mois d'avril et qui durait plusieurs jours. Les jeunes gens célibataires ou futurs mariés, étaient mis à l'honneur d'où le nom de bachelette qui vient de bachelier autrement dit "bas-chevalier" (jeune chevalier). Des jeux et des danses étaient organisés. L'une des attractions principales était dédié aux jeunes hommes qui faisaient tournoyer un mouton au dessu de leurs têtes après l'avoir bien nourri et bien soulé. La fête de la bachelette disparue vers la Révolution car elle a été jugée peu convenante!

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Mauléon sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes