Maudite soit la guerre

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Maudite soit la guerre est un film belge sorti au cinéma en juin 1914 réalisé par Alfred Machin. Colorié à la main, il est interprété notamment par Suzanne Berni, Baert, Albert Hendrickx, Fernand Crommelynck, Nadia D'Angely, Zizi Festerat, Gilberte Legrand, Willy Maury, Henri Goidsen, Cécile May, Blanche Montel, Albert Dieudonné, Germaine Lecuyer.[1]

Sommaire

[modifier] Argument

Ce mélodrame raffiné d'anticipation, réalisé la veille[2] de la Première Guerre mondiale, évoque dans le contexte d'une guerre entre deux puissances imaginaires, la rivalité entre deux aviateurs, et montre des batailles de planeurs triplans, biplans et dirigeables dans le ciel... C'est aussi une poignante histoire d'amour impossible.

[modifier] Commentaires

C'est d'abord un film, à l'écriture hardiment moderne. Ainsi une séquence du film, celle de la mort à la guerre du jeune héros, sera-t-elle vue deux fois, d'abord comme une de ces scènes d’actualités sur lesquelles le cinéaste, opérateur de Pathé, avait fait ses premières armes, ensuite racontée après la guerre à la jeune fiancée du soldat mort par l'officier ennemi qui avait mené l'assaut contre le moulin où le garçon s'était réfugié. Toute l’horreur du saccage inutile de jeunes vies fauchées, cette boucherie se découvrent soudain pour la jeune femme, pour qui jusqu’alors le lieu du combat, s'il avait été celui de la mort, était aussi celui du plus noble héroïsme. Cette guerre "propre" de propagande montrée par les actualités françaises devient ainsi une sale guerre. C'est une œuvre intéressante et spectaculaire, qu'Alfred Machin utilisa comme d'une arme de combat pour œuvrer pour le progrès.[3]. Ce film utilise une technique de couleurs peintes à la main.

Ce film est pour l'époque une grande mise en scène avec d'énormes moyens matériels et financiers mis à disposition du réalisateur français. La production bénéficie également du concours de l’armée belge qui met à sa disposition deux bataillons de fantassins (mais avec des uniformes de fantaisie), un arsenal d’armements militaires, des dirigeables, des avions…

[modifier] Lien externe

[modifier] Sources

  1. D'après Georges Sadoul, tous les acteurs cités appartenant à la troupe Belge-cinéma n'ont peut-être pas tous participé à ce film in Dictionnaire des film, Georges Sadoul, éditions Microcosmes, remis à jour par Emile Breton en 1981)
  2. deux mois avant la guerre
  3. Pionniers en Belgique par Emile Breton dans le web de l'Humanité