Matines de Bruges (histoire)

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Les matines de Bruges sont l'assassinat au cours de la nuit dans leur chambre à coucher d'un millier de partisans du roi de France, dont la garnison française logée chez l'habitant et de bourgeois par les membres des milices communales flamandes le 18 mai 1302. Cette dénomination a été donnée par analogie avec les Vêpres siciliennes. L'assassinat est similaire au massacre de la Saint-Barthélemy. Cette révolte mena à une autre bataille célèbre, la bataille des Éperons d'or, qui opposera les milices flamandes aux troupes françaises le 11 juillet de la même année.

[modifier] Causes

Bruges avait l'exclusivité de l'importation de la laine (de moutons) venant d'Angleterre. Ce commerce était entre les mains de bourgeois mais lorsque le roi Édouard Ier d'Angleterre installa un point de vente pour faire affaire directement avec les clients, les tisserands, la rivalité s'exacerba.

Les négociants et leurs relais politiques, les échevins, firent appel à leur suzerain, le roi Philippe le Bel, pour assurer leur position dominante et monopolistique.

[modifier] Déroulement des événements

Des insurgés en armes, avec Pieter de Coninck à leur tête, pénètrent pendant la nuit dans les maisons. Selon la tradition, pour distinguer les Français, ils auraient abordé les occupants des chambres en leur demandant de répéter après eux : « Schild en vriend », phrase difficile à prononcer pour un francophone qui signifie « bouclier et ami ». Une autre version dit qu'il s'agirait plutôt de la phrase « des gilden vriend », « ami des guildes »[réf. nécessaire].

Le gouverneur Jacques de Saint-Pol parviendra à s'enfuir avec une poignée de survivants et de leliaerts.