Mathieu Kérékou

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Mathieu Kérékou, le 10 février 2006
Mathieu Kérékou, le 10 février 2006

Mathieu Kérékou (né le 2 septembre 1933 à Kourfa non loin de Natitingou), est un homme politique béninois. Il est le président du Bénin du 26 octobre 1972 au 4 avril 1991 et du 4 avril 1996 au 5 avril 2006.


Sommaire

[modifier] La vie militaire

Après avoir étudié dans des écoles militaires au Mali et au Sénégal, Mathieu Kerekou entra dans l'armée. Il servit d'abord dans l'armée française puis dans l'armée du Dahomey où il obtint le grade de major. Il prit le pouvoir lors d'un coup d'état le 26 octobre 1972. Il fit mettre en prison les trois précédents présidents. En 1975, ll renomma alors le pays en République populaire du Bénin et mit en place un gouvernement marxiste surveillé par le Conseil national de la révolution (CNR). Il mena une politique de répression contre tous les opposants au régime et surtout contre les intellectuels dont beaucoup durent se réfugier à l'étranger. Il entreprit une vague de nationalisations de banques et de l'industrie pétrolière.

[modifier] L'homme politique

Mathieu Kérékou avec Lula Da Silva
Mathieu Kérékou avec Lula Da Silva

Président du Bénin (ex-Dahomey) du 26 octobre 1972 au 4 avril 1991 (Parti unique d'obédience communiste). Suite aux manifestations populaires liées à la chute du mur de Berlin, Mathieu Kérékou renonce à l'idéologie marxiste-léniniste en 1989. Suite au "Discours de la Baule" de François Mitterrand en 1990, appelant à la démocratisation de l’Afrique, Kérékou est le premier président du continent à ouvrir la voie au multipartisme sous la pression de la rue et des étudiants, après avoir dirigé le pays de manière autoritaire. En 1991 il accepte le principe d'une conférence nationale qui doit doter le pays d'une constitution et sur la tenue d'élections libres. La fin de cette dictature laisse le pays complétement ruiné et laisser les caisses de l'état vides.

Il est battu lors de l'élection présidentielle de 1991 par Nicéphore Soglo. Puis, il revient au pouvoir suite à des élections démocratiques le 4 avril 1996 puis en mars 2001. Ce dernier scrutin a été entâché de fraudes. Il n'a pas pu se représenter à la fin de son mandat en 2006.

Contrairement à d'autres chefs d'État africains,sous la pression des médias, des intellectuels et de l'opinion publique Kérékou n'a pas pu modifier la Constitution qui limite l'âge auquel il est possible d'accéder à la présidence ainsi que de briguer plus de deux mandats. Nicéphore Soglo subit la même contrainte d'âge.

Peu avant le scrutin et après les résultats du premier tour, Kérékou a laissé planer un doute sur sa régularité, non confirmé par les observateurs internationaux, ce qui pourrait laisser suggérer quelques réticences de Kérékou à abandonner le pouvoir. Néanmoins, les élections de mars 2006 se déroulent normalement, et l'élection de Yayi Boni met fin à trente années de pouvoir de Mathieu Kérékou.

Kérékou, sous pression de Guy Penne, conseiller Afrique du président français François Mitterrand, a été contraint d'accepter la franc-maconnerie au Bénin.[1]

[modifier] Notes et références

  1. Claude Wauthier, L’étrange influence des francs-maçons en Afrique francophone, Le Monde diplomatique, septembre 2007

[modifier] Lien externe

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