Massacre d'al-Tantoura

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L'exode forcé des Palestiniens
L'exode forcé des Palestiniens
Icône de détail Articles détaillés : Opération Namal et Affaire Tantoura.

La petite ville côtière d'Al-Tantura, dans le District de Haïfa, a été conquise par la brigade Alexandroni de la Haganah, le 21 mai 1948, comme la plupart du littoral, au début de la guerre israélo-arabe. Au cours de sa capture, les forces israéliennes auraient massacré de 70 à 250 civils non-armés, essentiellement des jeunes hommes, qui auraient été des prisonniers de guerre.

La totalité des habitants arabes de la ville (1 490 personnes) fut expulsée ou s'est enfuie. La plupart des réfugiés fuirent à l'intérieur des terres, ou dans la ville voisine de Fureidis.

En 2000, un étudiant israélien, Teddy Katz, a réalisé un travail de fin d'études qui portait le nombre des victimes du massacre à 200 ou 250 personnes. Cette thèse a été reprise par Ilan Pappé et mais a été controversée dans le milieu académique israélien, en particulier pour des raisons de méthodologie, les retranscriptions d'interviews faites par Katz s'étant parfois montrées erronées.

Sommaire

[modifier] Point de vue d'historiens

  • Yoav Gelber critique vigoureusement la thèse de Katz, parlant de « conjectures, mensonges et désinformation pure et simple[1] ».
  • Benny Morris analyse l'ensemble des documents, et en conclut qu'aucune preuve écrite d'un massacre n'existe. Il cite cependant divers documents confirmant que des actes de violences ont eu lieu après les combats, mais que ces documents sont trop imprécis pour qu'on puisse définir ces violences. Morris critique le caractère tranché des affirmation de Katz sur le massacre, mais considère qu'on ne peut cependant en écarter l'hypothèse[2].
  • Ilan Pappé soutient la thèse de Katz sur le massacre, et indique que « les soldats se sont retrouvés avec tous ces Palestiniens à leur merci. C’est alors qu’ils ont décidé de les massacrer pour s’en débarrasser. Ils ne voulaient pas se retrouver avec des prisonniers de guerre[3]».

[modifier] Voir aussi

[modifier] Documentation

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. Folklore versus History: The Tantura Blood Libel » du 2 décembre 2005, publié sur le répertoire de l'université de Beer-Sheva consacré à l'affaire.
  2. « The Tantura "Massacre" », publié le 9 février 2004 dans le Jerusalem report, consultable sur le répertoire de l'université de Beer-Sheva consacré à l'affaire.
  3. « Une dissidence israélienne », Interview de Ilan Pappé du mardi 7 janvier 2003, par Radio Orient.
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