Manifeste de l'indépendance

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Manifeste du 11 janvier 1944 ou le Manifeste de l'Indépendance du Maroc est un acte fondateur du Royaume du Maroc. Le 11 janvier, est officiellement jour férié.

En 1942, au Maroc ,alors colonie française,Anglo-américains et forces françaises libres écrasent l'administration coloniale française collaborationniste pro-nazie, avec l'accord tacite des nationalistes marocains et le soutien inconditionnel du Sultan Mohammed V qui avaient publiquement manifesté son opposition au nazisme et à tout antisémitisme sur le sol marocain.

Le 11 Janvier 1944,alors que l'issue incertaine de la seconde guerre mondiale semblait malgré tout évidente aux plus lucides, 67 marocains prennent le risque énorme à l'époque de signer un manifeste public revendiquant l'arret de la colonisation et l'Indépendance du Maroc.

Rédigé par Ahmed EL Hamiani Khatat, figure historique de l'Indépendance , le manifeste de 1944 revendiquait l’indépendance du Maroc « dans son intégralité nationale sous l’égide de Sa Majesté Mohammed Ben Youssef».

Tous font partie du panthéon marocain : grands résistants avant l'indépendance, les signataires sont devenu ensuite les symboles du Maroc libre et les hommes clés de la construction du nouveau Maroc.

Parmi les signataires, il y a une femme : Malika El Fassi, symbole absolument révolutionnaire dans une société à l'époque totalement patriarcale et féodale.

La réaction de l'occupant colonial la Résidence fut immédiate :forte pression sur Sa Majesté le Sultan pour qu'il condamne publiquement le Manifeste, arrestation de tous les signataires et de tous les militants nationalistes connus.

Le 28 janvier de la même année, une large vague d'arrestation frappe les rangs du parti de l'Istiqlal et conduit notamment à l'emprisonnement de son Secrétaire général, Ahmed Balafrej. Manifestations et soulèvements de protestations secouent le pays et se soldent par de nombreuses victimes, en particulier dans les villes de Fès, de Rabat et de Salé. Les tribunaux militaires condamnent à mort de nombreux résistants .

L'indignation suscitée par leur exécution associée à l'admiration portée aux signataires du Manifeste, seront les éléments déclencheurs d'une déferlante populaire qui trouvera son issue 12 ans plus tard avec la fin du Protectorat et l'Indépendance politique du Maroc.

[modifier] Les signataires du Manifeste de l'Indépendance

Taib Aouad, Abdelkader Hassan El Assimi, Ahmed Bahnini, Ahmed El Hamiani Khatat, Ahmed Balafrej, Mohamed El Bakkali, Kacem Ben Abdeljalil, Omar Benabdejlil, Si Brick Ben Ahmed, Mohamed Benazzou, Mehdi Ben Barka, Ahmed Ben Bouchta, Ahmed Benchekroun El Meknassi, Omar Benchemssi, Ahmed Bendella, Abdelaziz Ben Driss, Mohamed Ben El Khadir, El Hassan Benjelloun, Abdelkrim Benjelloun Touimi, Mohamed Benlarbi Alami, Seddick Benlarbi, Jilali Bennani, M'hamed Ben Jilali Bennani, Abdellah Benomar, Mohamed Bouâmrani, Abderrahim Bouabid, El Hassan Bouayad, Ahmed Cherkaoui, El Hafiane Cherkaoui, Messaoud Chiguer, Mohamed Diouri, Abdelkbir Fassi Fehri Ben Hfid, Abdelkbir Ben Mehdi El Fassi, Abdelwahab El Fassi, Mohamed El Fassi, Malika El Fassi, Mohamed El Fatimi El Fassi, El Hachmi El Filali, Mohamed Ghazi, Mohamed El Ghzaoui, Mohamed El Hamdaoui, Abdallah Ibrahim, Mohamed El Jazouli, Haj Othmane Jorio, Abdeljalil El Kabbaj, Aboubakr El Kadiri, Bouchta El Jamaï, Bennacer Ben Haj Larbi, Ahmed Lyazidi, Mohamed Lyazidi, Ahmed El Mandjra, Ahmed Mekouar, Abdeslam El Mestari, El Aïssaoui El Mestassi, Driss M’hammedi, Abdelhamid Ben Moulay Ahmed, Omar Ou Benasser, Abdellah Regragui, Haj Mohamed Rifaï, Mohamed Ben Abderrahmane Saâdani, Abdelhadi Es-Saqalli, Boubker Sbihi, Mohamed Soudi, El Houssine Benabdellah El Warzazi, Mohamed Zeghari, Kacem Zhiri, Tahar Ben El Fqih Abi Bakr Zniber.