Maloya
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Avec le séga, le maloya est le genre musical majeur de La Réunion.
Il se caractérise avant tout par un mélange de rythmes binaires et de rythmes ternaires de percussions, selon une pulsation noire-double croche-noire-pause répétée. Si des instruments y sont rajoutés, la basse est prépondérante pour le séga maloya. Des instruments traditionnels comme le kayamb, le roulèr ou le bobre sont aussi courants et restent la base du maloya traditionnel.
Le mot maloya viendrait du malgache ("maloy aho"): maloy voulant dire "parler, dégoiser, dire ce que l'on a à dire". En effet, comme le blues américain, le maloya est un chant de complainte, chanté à l'origine par les esclaves ayant le mal du pays ou se plaignant des mauvais traitements de leur maître.
Longtemps occultée voire interdite par l'administration coloniale et les propriétaires d'esclaves, cette musique avait quasiment disparu avant d'être redécouverte et mise à l'honneur dans les années 1970 par des auteurs-compositeurs tels Danyèl Waro.
Le maloya est associé au kabar et au servis kabaré. Ce dernier étant un rituel afro-malgache rendant hommage à l'esprit des ancêtres.
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[modifier] Musiciens de maloya
La plupart des musiciens ou groupes réunionnais utilisent le maloya :
- Okilé
- Baster
- Meddy Gerville, qui est avant tout pianiste de jazz.
- Gramoun Bébé
- Granmoun Lélé
- Françoise Guimbert
- René Lacaille
- Renésens (créoloceltique)
- Lo Rwa Kaf
- Nathalie Natiembé
- Ousanousava
- Alain Peters
- Davy Sicard
- Ti'Fock
- Ti Fred
- Ti Sours
- Firmin Viry
- Danyèl Waro
- Ziskakan
[modifier] Discographie
- Bourbon maloya : musique traditionnelle de l'île de la Réunion : 30 groupes - 65 titres, SEDM, 1998.
[modifier] Filmographie
- Maloya dousman de Jean-Paul Roig, 1994 (57 min.)
- Maloya : les racines de la liberté de Marie-Claude Lui-Van-Sheng, 1998 (52 min.)