Maladie de Sanfilippo

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La maladie de Sanfillipo ou syndrome de Sanfillipo est une mucopolysaccharidose qui est due à une déficience en une enzyme lysosomiale, la héparane-N-sulfatase. Cette enzyme réalise une étape cruciale du catabolisme du sulfate d'héparane, un glycosaminoglycane que l'on trouve dans la matrice extra-cellulaire et dans les glycoprotéines de la surface cellulaire. Bien que le sulfate d'héparane soit le substrat stocké en premier lieu, des glycolipides comme des gangliosides sont également stockés bien qu'il n'y ait aucun déficit génétique des enzymes associées à leur catabolisme.
Elle se traduit par une dégénérescence nerveuse très importante aboutissant à un état grabataire vers l'âge de 20 ans et un décès entre 20 et 30 ans.

Il y a quatre sous-types (MPS 3A à MPS 3D) :

  • MPS 3A : déficience en héparane-N-sulfatase
  • MPS 3B : déficience en N-acétyl-α-glucosaminidase
  • MPS 3C : déficience en α-glucosaminide N-acétyltransférase
  • MPS 3D : déficience en N-acétylglucosamine-6-sulfate sulfatase.

MPS-III A a une incidence d'environ 1 sur 115 000 naissances viables. Dans certaines populations, comme les juifs Ashkenazi, on retrouve de plus hauts taux. Il s'agit d'une maladie rare.

Sommaire

[modifier] Autres noms

  • Mucopolysaccharidose de type III
  • Déficit en acétyl-CoA alpha-glucosaminide-N-acétyl transférase
  • Déficit en héparane sulfamidase
  • Déficit en N-acétyl-alpha-glucosaminidase
  • Déficit en N-acétylglucosamine-6-sulfate sulfatase

[modifier] Etiologie

Mutation du gène SGSH OMIM 605270 situé sur le chromosome 17 codant la N-sulfoglucosamine sulfohydrolase

[modifier] Historique naturel et diagnostic

L'enfant ne présente aucune anomalie à la naissance et le développement est normal jusque 3 à 4 ans. Les premiers signes de la maladie sont un changement de comportement de l'enfant, il devient hyperactif (il court tout le temps) avec des tendances à l'automutilation.
Cette période est suivie par une diminution de l'activité, une perte de l'audition survient. Le visage se transforme et apparait un faciès grossier avec élargissement de la base du nez.La chevelure change aussi et devient crépue La perte progressive de l'activité aboutit à une diminution de l'autonomie de la personne atteinte. Une perte totale des contrôles sphinctériens survient aboutissant à une incontinence urinaire et fécale. Le malade perd peu à peu contact avec son entourage.Des convulsions sont fréquentes
Le diagnostic se fait soit par par mise en évidence d'un déficit en héparane N-sulfatase lors de la culture de fibroblaste ou mise en évidence d'une excrétion urinaire d'héparane N-sulfatase.

La MPSIII est une maladie rare dont la prévalence est difficile à établir, car la maladie est vraisemblablement sous-diagnostiquée. Toutefois, les chiffres connus font état d’une prévalence variant entre 1:24,000 (Pays Bas) et 1:120,000 (Australie) pour la MPS de type A. La prévalence est plus faible pour les MPSIII de type C et D (en dessous de 1:1,000,000). Historiquement, on considère que la MPSIII prend principalement une forme sévère, même si certains patients connaissent une forme plus modérée de la pathologie.

Les types A, B, C, D de MPS III font référence à l’enzyme spécifique qui fait défaut pour dégrader l’heparan sulphate : heparane sulfamidase la MPS IIIA, alpha-N-acetylglucosaminidase pour la MPS IIIB, alpha-glucosaminide N-acetyltransferase pour la MPS IIIC, et N-acetylglucosamine-6-sulfate sulfatase pour la MPS IIID.

[modifier] Traitement

http://www.laprovence.fr/articles/2007/06/17/74797-Region-Le-laboratoire-suisse-paiera-pour-financer-les-essais-therapeutiques-sur-Juliette.php

[modifier] Conseil génétique

[modifier] Mode de transmission

Transmission autosomique récessive

[modifier] Diagnostic anténatal

  • Mise en évidence de l'activité déficitaire enzymatique par culture de trophoblaste ou au niveau des cellules amniotiques
  • Dépistage de la mutation si celle ci est connue chez les parents.

[modifier] Liens externes


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