Maison sir Étienne-Paschal-Taché

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

[modifier] La Maison sir Étienne-Paschal-Taché

[modifier] La maison, le musée

La Maison sir Étienne-Paschal-Taché, située sur l’avenue Sainte-Marie à Montmagny, fut la résidence de l’un des Pères de la Confédération canadienne; sir Étienne-Paschal Taché. Médecin, homme politique, mais surtout homme engagé pour la cause des Canadiens-Français, sir Étienne-Paschal Taché a légué aux générations qui l’ont suivi un riche héritage politique ainsi qu’une magnifique demeure de style néo-classique. Sir Étienne-Paschal Taché fait construire, en 1821, la maison à laquelle il fera subir plusieurs modifications au cours des années. Elle est bâtie selon la mode canadienne de l’époque. En 1855, en plus de l’agrandissement de la section est de la Maison, une véranda ainsi qu’une deuxième tourelle sont ajoutées à sa demande.

En 1883, la famille Taché se défait de la Maison. Elle passe ensuite entre les mains de plusieurs propriétaires, dont la ville de Montmagny en 1991. Invité par cette dernière, le peintre Jean-Paul Riopelle y réside de 1991 à 1993. En 1962, on accorde à la demeure le titre de Monument historique et en 1996, on la désigne comme un Lieu historique national du Canada. Après cette dernière nomination, des travaux de restauration intérieure et extérieure sont entrepris et permettent à la Maison de retrouver son allure de 1855. À la suite de ces restaurations, le Lieu historique national du Canada de la Maison sir Étienne-Paschal-Taché ouvre ses portes au public.

http://www.culturechaudiereappalaches.com/culture/membresGenerales.cfm?docid=768


[modifier] La vie de l’homme

Icône de détail Article détaillé : Étienne-Paschal Taché.

Sir Étienne-Paschal Taché, fils de Charles et de Geneviève Michon, naît le 5 septembre 1795 à Montmagny. À 17 ans, après avoir reçu une éducation sommaire, il s’engage comme milicien et participe à la guerre de 1812-1814 contre les Américains. Son expérience comme militaire lui permet de s’initier à la médecine en assistant les chirurgiens du bataillon, dont le Dr Marc Fabre Laterrière. Après la guerre, pendant trois ans, il devient l’apprenti de ce dernier à Québec. Il pratiquera la médecine dans la région de Montmagny pendant 22 ans. C’est probablement durant cette période qu’il rencontre celle qui deviendra son épouse le 18 juillet 1820 : Sophie Morency.

Dès les années 1830, et ce jusqu’à sa mort, sir Étienne-Paschal Taché s’implique dans diverses organisations qui favorisent la reconnaissance des droits et des compétences des professionnels et qui favorisent l’accès des Canadiens-Français aux professions de notaire, de médecin, d’avocat, etc. Il prend part activement au mouvement des patriotes sans toutefois participer aux rébellions armées qui ont lieu en 1837 et 1838. En 1841, Étienne-Paschal Taché quitte la médecine et est élu député du comté de l’Islet pour le Parti Patriote qui prendra plus tard le nom du Parti Réformiste. Il est convaincu de l’intérêt de la défense et de la reconnaissance des droits des Canadiens-Français au sein de la jeune nation.

En 1846, sir Étienne-Paschal Taché quitte son poste de député. Son expérience et ses qualités humaines l’amènent à occuper différentes charges telles qu’adjudant-général des milices du Canada-Est, conseiller législatif et exécutif, receveur-général et commissaire des travaux publics. En 1855-1856 et en 1864-1865, il occupe le poste de premier ministre à la demande de ses confrères. La confédération des provinces de l’Amérique du Nord britannique occupera les dernières années de sa vie. Il croit sincèrement que la Confédération permettra la sauvegarde des institutions canadiennes-françaises et empêchera les provinces d’être annexées aux États-Unis. À l’âge de 69 ans, il devient président des Conférences de Québec durant lesquelles les bases du plan confédératif sont jetées. Comme premier ministre, il doit défendre ce projet en chambre. Une attaque de paralysie l’oblige à quitter la vie politique. Le 30 juillet 1865, sir Étienne-Paschal Taché meurt à Montmagny alors que le projet de Confédération pour lequel il s’est battu tout au long de sa vie n’a toujours pas connu son dénouement.