Ma saison préférée

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Ma saison préférée est un film français d'André Téchiné, sorti en 1993.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Seule et cardiaque, Berthe se résigne à venir habiter chez sa fille Émilie et son gendre Bruno. Émilie invite son frère Antoine, qu'elle voit rarement au réveillon de Noël. Le diner dégénère en dispute, Bruno et Antoine s'affrontent violemment; Berthe décide de retourner chez elle. Émilie quitte alors mari et enfants et loge chez Antoine qui lui prodigue son affection. À la suite d'une nouvelle attaque, Berthe est placée par ses enfants en maison de santé. Antoine, médecin, sait sa mère condamnée; Émilie et lui se reprochent de n'avoir pas fait assez pour elle.

Fantasque et indépendant, Antoine aime sa sœur Émilie. Exclusif, cet amour ne suscite, en apparence, aucune équivoque : leurs rapports demeurent fraternels même si, à la voir son regard irradie de tendresse. Et si parfois ils s'enlacent, comme après la mort de leur mère, c'est pour chercher dans l'étreinte de l'autre la force de ne pas céder au désespoir. La sage Émilie aime son jeune frère dont elle envie la franchise et la liberté. Mais elle craint que la chasteté ne soit qu'une étape de leur amour, la dernière avant l'inceste. Pour conjurer cette fatalité, elle se donne à un inconnu, croyant ainsi creuser un abîme entre elle et son frère.

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

[modifier] Commentaires

Le film décrit la passion fusionnelle entre un frère et une sœur. Un des plus beaux films, des plus essentiels d'André Téchiné (à travers l'humanité abordée), dans la même veine que Les Roseaux sauvages, abordant les rapports humains entre écorchés vifs, les blessures des liens serrés trop fort avec pudeur et simplicité. Mais s'il reste en apparences loin des envolées de Barocco et de Rendez-vous dans son scénario, Téchiné aborde subtilement l'essentiel : la difficulté à s'affirmer et à s'affranchir des siens, et à se défaire des sentiments qui nous lient à eux, alors même que ces sentiments s'épaississent et deviennent plus douloureux avec le temps qui passe. Et enfin la mort : il chronique cette mort simple d'une femme qui a dédié sa vie à ses enfants pour propulser leur ascension sociale. Une mort que la modernité et l'argent ne sait faire reculer. Il faut saluer la prestation de Catherine Deneuve dans un de ses rôles les plus touchants, des plus vulnérables.

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