Mélodie Nakachian

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Mélodie Nakachian est née le 4 janvier 1982 à Las Vegas, elle est la fille d'un riche homme d'affaire libanais, Raymond Nakachian, et de la chanteuse sud-coréenne Kimera.

Sommaire

[modifier] Enlèvement

Le 9 novembre 1987, alors qu'elle se rend à l'école en voiture, conduite par un membre de sa famille, la petite Mélodie est enlevée par deux hommes armés qui réussissent à l'arracher du véhicule après l'avoir immobilisé.

Immédiatement, la police d'Estepona, village espagnol où vit la famille Nakachian, est prévenue. Ce n'est qu'au bout de trois jours que le père reçoit l'appel d'un certain Oscar, exigeant 13 millions de dollars en billets de 100, en échange de sa fille. Cet Oscar parle en espagnol mais commet une erreur de langage qui laisse deviner qu'il est français.

Cette somme record équivaut en 1987 à 85 millions de francs français. La famille se déclare immédiatement incapable de rassembler une telle somme : aucune banque en Espagne ne peut délivrer ce montant en liquide qui occuperait un volume de 3 mètres-cubes.

[modifier] Détention

Pendant onze jours, la villa familiale est assiégée de policiers et de journalistes qui suivent les négociations du père qui parvient entre-temps à réduire le montant de la rançon à 4 millions puis 1 millions de dollars. Exigeant des preuves de vie, les ravisseurs lui envoient des photos de la fillette portant le journal du jour à bout de bras, ainsi qu'une mèche de cheveux et une cassette où Mélodie supplie son père de payer pour ne pas qu'elle meure. Sur les conseils de Guy Lux, grand ami de la famille Kimera lance des appels désespérés sur toutes les chaînes télévisées d'Europe dans le but d'émouvoir les ravisseurs, et éventuellement les membres de leur famille ou amis qui pourraient être au courant de cette affaire. Dans son message, dit en français, elle supplie les kidnappeurs qu'ils lui rendent sa fille et qu'ils ne la maltraitent pas, quels que soient leurs griefs à l'égard de Raymond Nakachian. Immédiatement, la presse en conclut que la famille connaît les ravisseurs.

Quelques heures avant l'ultimatum fixé par les ravisseurs, qui ont déclaré entre-temps avoir cessé de nourrir Mélodie, le désespoir des parents est tel que Raymond Nakachian, incapable de rassembler cette somme, annonce aux ravisseurs qu'il leur « donne » sa fille en suppliant qu'on ne lui fasse pas de mal. C'est bien entendu, là aussi, une tentative d'émouvoir les ravisseurs, l'opération de la dernière chance.

Sur la Costa del Sol, des manifestations de soutien tentent d'aider la famille, à travers des dons, des messes et des défilés où l'on dresse des pancartes demandant la libération de Mélodie. À la demande de Kimera, de nombreux radiesthésistes, voyants et astrologues sont sollicités.

[modifier] Libération

Le dénouement de cet enlèvement est aussi burlesque que miraculeux : un homme perd son porte-feuille en faisant son jogging et une passante le rapporte au commissariat ; il contient le brouillon de la lettre d'enlèvement et l'endroit où est détenu la fillette, ainsi que les coordonnées des complices. Au bout de onze jours de captivité, après un assaut nocturne dans la ville voisine de Torre guadiaro où l'un des geôliers est grièvement blessé, la fillette est rendue saine et sauve par la police espagnole à ses parents.

La plupart des membres du rapt (peut-être treize) ont été retrouvés et condamnés par la justice. Parmi eux, des Français, dont Jean-Louis Camerini à la tête du gang et Alain Coelier des bandits notoires, Jean-Michel et Nadine Santoul, parents d'une amie de classe de Mélodie, qui ont cyniquement apporté beaucoup de soutien aux parents lors de la séquestration, dans le seul but de transmettre des informations aux ravisseurs.

Les différents messages reçus par la famille montrent que les ravisseurs projetaient d'enlever Mélodie ainsi que son petit frère, Amir ; mais ce dernier, alors âgé de 3 ans, n'avait pas voulu se rendre à l'école ce jour là.

Selon la police, le montant de la rançon était principalement destiné à alimenter un trafic d'armes.

Après le rapt, Mélodie a enregistré une chanson avec sa mère, « Mother », écrite par son père et composée par Franck Pourcel.

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