Ludovic II de Saluces
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Ludovic II (Ludovico II del Vasto en italien), né à Saluces le 29 mars 1438, mort à Gênes le 27 janvier 1504 est un noble italien qui fut marquis de Saluces de 1475 à 1504 et un adversaire déterminé du comte Charles Ier de Savoie.
Fils de Ludovic Ier, marquis de Saluces, Ludovic II reste comte de Carmagnole jusqu'en 1475, date à laquelle il succède à son père à la tête du marquisat. La prudente politique paternelle de neutralité est remise en cause avec une coûteuse campagne militaire contre Charles Ier de Savoie en 1478 : le marquisat de Saluces, après différents revers de fortune - qui allaient le conduire à être soustrait à l'autorité de son marquis - entama alors un dangereux déclin. À la mort de Charles Ier, il fut rendu à Ludovic II, mais une grande partie de sa gloire passée était révolue. Condotière et mécène, il créa l'atelier monétaire de Carmagnole en 1480 qui édita des ducats d'or à son effigie.
En 1495, quand Charles VIII de France entre en Italie, il se joint à lui et aide son armée dans la bataille de Fornoue le 11 juillet 1495. Quand Louis XII attaque et conquiert Milan, Ludovic le suit et se retrouve impliqué dans le conflit avec l'Espagne pour le Royaume de Naples. Les dépenses militaires engagées au cours de ces deux guerres par le marquis laissèrent Saluces dans une situation financière proche du gouffre, et compromirent toutes les tentatives de relance économique.
À mort de Ludovic II, la régence de ce petit État passa aux mains de son épouse Marguerite de Foix, jusqu'en 1526. Elle lui avait donné un fils Jean-Louis de Saluces (?-1569).
Le monument funèbre de Ludovic II est situé à l'intérieur de l'église San Giovanni de Saluces. Il a été commandé en 1504 par son épouse Marguerite et réalisé en marbre blanc de Paesana en 1508 par le sculpteur lombard Benedetto Briosco. Sa niche aurait dû accueillir la marquise, mais tombée en disgrâce, celle-ci fut enterrée en France, à Castres en 1536.
On lui doit la réalisation de la cathédrale de Saluces, dans un style gothique tardif piémontais. Mais il est surtout connu pour avoir fait percer le premier tunnel transalpin, sous le col de la Traversette (il Buco di Viso), sur les pentes du Mont Viso, à 2880 mètres d'altitude, afin d'ouvrir une route commerciale sûre et durable entre son marquisat, la Provence et le Dauphiné.
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