Lucius Septimus Bassiamus

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Caracalla : Lucius Septimus Bassiamus

(période des Sévères)

Sommaire

[modifier] Sa vie privée

Il est né le 4 avril 188 à Rome et est mort, assassiné le 8 avril 217 alors qu'il se rendait d'Edessa à Parthia pour y faire la guerre, il fut assassiné près de Harran, par Martialis. Caracalla était en fait un surnom moqueur, dû au type de manteau gaulois qu'il avait l'habitude de porter. Son vrai nom était Lucius Septimius Bassiamus (Bassiamus était le nom de son grand-père maternel). Son père, Septime Sévère (Septimus Severus Aurelius Antoninus), était gouverneur de la Gaule lyonnaise (sous l'empereur Commode) et sa mère était Julia Domna. Il avait un frère, Publius Septimius Geta. Quand il eut 7 ans, il fut renommé Marcus Aurelius Antoninus pour le rapprocher de la famille des Antonius. A l'age de 14 ans, son père lui fit épouser Plautania, la fille de Plautianus, un prétorien influent. Trois ans plus tard, il divorça à cause de la trahison et l'exécution de Plautanius. Son père mourut en 211.

[modifier] Sa vie politique

Son père devint empereur en 193. En 198, il fit nommer Caracalla empereur, à ses côtés. Lorsque son père mourut, celui-ci avait manifesté sur son lit de mort le désir de voir ses deux fils, qui se haïssaient, gouverner ensemble. Caracalla dut donc partager le trône avec son frère cadet qu'il ne tarda pas à faire assassiner, dans les bras de sa mère. Il supprima également toutes les références du règne de son frère dans les registres officiels. Il fera supprimer plus tard sa jeune épouse qui portait ombrage à sa mère.

Il fut empereur romain de 211 à 217. Il régnera seul pendant six ans et passera le plus clair de son temps à la tête de ses troupes qui l'admiraient.

En 212, il publia la constitution antonine, un édit qui accordait la citoyenneté romaine à tous les habitants de l'Empire. Caracalla devint au cours de son règne un vrai tyran militaire particulièrement impopulaire (sauf auprès des soldats). Le souverain, d'une grande cruauté, renforcera les défenses du Rhin en Gaule en 213 puis la frontière du Danube dans les Balkans l'année suivante. Il partira ensuite en Orient dans l'espoir de rétablir l'empire d'Alexandre le Grand et réprime dans un bain de sang une manifestation hostile à Alexandrie. Il mena une campagne militaire contre les Germains en 213, puis partit en guerre contre les Parthes qu'il vainquit.

Elagabal, cousin de Caracalla, fut nommé empereur à sa succession

[modifier] Un monument célèbre

Il fit construire des bains somptueux à Rome qui portent aujourd'hui son nom.

Les thermes de Caracalla forment l'ensemble le plus important et le mieux conservé des édifices de ce type sous l'Empire. Commencés en 212 après J-C par l'empereur Caracalla, ils furent achevés Alexandre Sévère (222-235). Restaurés sous Aurélien, Dioclétien, Théodoric, ils cessèrent de fonctionner en 537, lorsque Vitigès et ses Goths saccagèrent les aqueducs.

L'édifice mesurait 337 mètres sur 328 mètres. Ils pouvaient accueillir simultanément 1 600 citoyens romains.

[modifier] Texte bilingue

Fuit praeterea eius inmanitatis Antoninus, ut his praecipue blandiretur, quos ad necem destinabat, ut eius magis blandimentum timeretur quam iracundia.

Antoninus (Caracalla) fut en outre d’une telle cruauté qu’il prenait soin tout particulièrement de ceux qu’il avait décidé d’assassiner, si bien qu’on craignait davantage ses prévenances que sa colère.

M. igitur Aurelius Antoninus Bassianus, idemque Caracalla, morum fere paternorum fuit, paulo asperior et minax. Opus Romae egregium fecit lavacri, quae thermae Antoninianae appellantur, nihil praeterea memorabile

Marcus Aurelius Antoninus Bassianus, connu aussi sous le nom de Caracalla, eut un comportement semblable à celui de son père, un peu plus rude et un peu plus inquiétant. Il fit construire à Rome un remarquable établissement de bains, que l’on appelle les thermes de Caracalla (« Antoniniens »), il ne fit rien d’autre qui soit digne d’être rappelé. (Eutrope)