Lucienne Heuvelmans

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Lucienne, Antoinette, Adélaïde Heuvelmans (Paris 1885 - 1944) est une sculptrice, peintre et illustratrice française. Elle a été en 1911 la première femme lauréate d'un grand Prix de Rome.

[modifier] Sa vie

Née en 1885 à Paris, Lucienne Heuvelmans est admise à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts où elle devient l'élève des sculpteurs Laurent Honoré Marqueste (1848 - 1920), Emmanuel Hannaux (1855 - 1934) et Denys Puech (1854 -1942).

Elle devient en juillet 1911 la première femme a obtenir un grand Prix de Rome et a être admise à la Villa Médicis où elle séjournera de janvier 1912 à décembre 1914. Le concours était ouvert aux femmes depuis 1903.

A son retour en France, elle devient professeur de dessin dans les écoles de la Ville de Paris. Elle installe son atelier au 17, rue des Tournelles dans le 4ème arrondissement, près de la Place des Vosges.

Elle participe régulièrement aux expositions du Salon des artistes français où elle obtient une Mention Honorable en 1907 puis une Médaille de Bronze en 1921, ainsi qu'au Salon des Artistes Décorateurs au Grand Palais entre 1926 et 1933.

De 1924 à 1926, elle honore des commandes pour la Manufacture de Sèvres.

Elle reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'Honneur en 1926 au titre du ministère des Beaux-Arts (décret du 22 mai 1926).

Au début des années 1930, elle s'installe en Bretagne à Saint-Cast-le-Guildo. Elle se spécialise dans la mythologie antique et l'art religieux.

[modifier] Son oeuvre

Il n'existe pas de catalogue raisonné de l'oeuvre de Lucienne Heuvelmans. Surtout connue pour ses sculptures, elle a également illustré divers ouvrages de poésies.

Ses oeuvres portent la signature L. Heuvelmans.

  • Sculptures

Oreste et Electre endormis. Bas-relief en plâtre conservé à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (1911). C'est avec cette oeuvre que Lucienne Heuvelmans remporta le 1er Prix de Rome de sculpture.

Les Fruits d'Or. Surtout de table en porcelaine. Commande de la Manufacture de Sèvres (1924).

Les Illusions et le Regret. Groupe monumental en pierre. Commande de la Ville de Paris pour le jardin de son pavillon à l'Exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes de 1925. Localisation actuelle inconnue.

L'Amour et la Beauté connu également sous le nom de Cupidon et Vénus ou de Cupidon et Psyché. Bronze à patine verte d'après deux des figures du groupe précédent (1925). Existe également en bronze argenté.

L'Autel des Héros. Monument aux morts de la Grande Guerre en pierre (1926). Eglise de Saint-Cast-le-Guildo.

Notre-Dame d'Espérance. Pierre rose de Tournus (1928). Eglise N-D d'Espérance à Paris, rue de la Roquette, qui conserve également un chemin de croix en terre cuite de la même artiste. Plus connue sous le nom de Vierge à l'Enfant ou de Maternité, cette statue a été reproduite pendant près d'un demi-siècle à des milliers d'exemplaires dans diverses dimensions et matières : plâtre, terre cuite, faïence, bois, bronze, chryséléphantine ...

Bacchus enfant ou l'Enfant au pampre et à l'oiseau. Bronze à patine verte d'après le modèle original en plâtre de 1928.

Sainte Thérèse aux bras ouverts sous une pluie de roses. Ciment moulé (1930). Eglise de Pleurtuit. Autre exemplaire dans l'église de Saint-Cast-le-Guildo.

  • Illustrations

Roma Beata de Georges Noblemaire (Edition d'Art H. Piazza, Paris, 1918). 40 sonnets illustrés de 40 dessins de Lucienne Heuvelmans.

[modifier] Sources

  • Quotidien Le Petit Journal n° 17755 et 17756 des 28 et 29 juillet 1911.
  • Hebdomadaire L'Illustration n° 3571 du 5 août 1911.
  • Revue Bretagne n° 100 de novembre-décembre 1931 (éditions Ti Breiz, Saint-Brieuc).
  • Dictionnaire Bénézit des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs (dernière édition 1999).
  • Ministère de la Culture - base Joconde et base Palissy.