Lucien Boyer (chansonnier)

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Lucien Boyer est un chansonnier français né à Leognan (Gironde) en 1876 et mort en 1942. Il est le père du réalisateur (et auteur français de chansons populaires) Jean Boyer.

Sommaire

[modifier] Biographie

Lucien Boyer est tour à tour commis-voyageur (spécialisé dans le vernis), garçon de bureau puis journaliste, et enfin chansonnier. Ayant abandonné sa province et sa famille, il monte à Paris où, en 1896, il commence à être un régulier du cabaret des Quat'-z-Arts. Un soir, le patron, Trombert, lui demande de chanter quelque chose. Sans hésiter, il monte sur scène et entame une chanson de sa composition intitulée Le jeune homme qui a un nid de serpents dans le ventre pour avoir trop bu de l'eau d'une marre (!).

Puis vint sa rencontre avec Gaston Calmette, le directeur du Figaro. - Il propose à celui-ci de faire le tour du monde, sans un sou, à condition d'être soutenu par quelques articles de presse. Calmette accepte et voilà Lucien Boyer qui s'embarque dans une tournée (on est en 1902) qui durera presque trois ans.

Comme compagnon de voyage, il prend Numa Blès, né Charles Bessat (1871-1917), qui mourut fou d'avoir trop bu d'absinthe, et les deux partent vers la Belgique, la Hollande, l'Angleterre, le Canada (où ils seront arrêtés pour avoir chanté un dimanche et mis en prison pour avoir dit le mot de Cambronne devant le juge).

À leur sortie, des centaines d'étudiants les attendent et les revoilà repartis pour la gloire. Ils se rendent aux États-Unis, puis aux îles Hawaï, à Saïgon, Calcutta, Téhéran, Le Caire, Athènes, Rome....

Sur leur chemin du retour, ils composent cette fameuse Lettre à Nini qui deviendra un des grands succès d'Esther Lekain.

Lucien Boyer, que sa tournée mondiale semble avoir assagi, revient aux Quat'-z-Arts, puis se lance dans la composition. Il écrit d'abord pour Mistinguett et les commandes arrivent : de Mayol, de Fragson, de Chevalier.

Parallèlement à tout cela, il demeure une des personnalités les plus en vue de la Butte, ayant été un des fondateurs de la République de Montmartre et pour laquelle il écrivit (musique de Borel-Clerc) l'hymne officiel :

Mont' là-dessus ! Mont' là-dessus !

Mont' là-dessus Et tu verras Montmartre....

Joyeux luron, joueur, paillard, ivrogne, il mourut en 1942 non sans avoir dilapidé plusieurs fortunes acquises grâce à d'innombrables chansons et revues qu'il écrivit, un peu comme s'il avait griffonné des notes sur des nappes en papier, tout au long de sa vie.[1]

[modifier] Quelques chansons

  • 1911 : Les goélands créée par Damia
  • 1921 : Ça c'est Paris créée par Mistinguett

[modifier] Bibliographie

  • Lucien Boyer Qu'il était beau mon village, Paris, éditions Baudinière, 1935


[modifier] Liens externes


[modifier] Notes et références

  1. Sources : Site Du Temps des cerise aux Feuilles mortes