Luca della Robbia

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Panneau de la cantoria du Dôme de Florence, musée de l'Œuvre du Dôme
Panneau de la cantoria du Dôme de Florence, musée de l'Œuvre du Dôme

Luca della Robbia, sculpteur et céramiste italien, né à Florence en 1400 et mort en 1481, oncle du céramiste Andrea della Robbia.

Sommaire

[modifier] Biographie

Selon Vasari (dans Le Vite), Luca naquit...

«  ... en l'an 1388 dans la maison de ses ancêtres qui se trouve sous l'église Saint Barnabé à Florence, il y fut élevé avec les usages de l'époque jusqu'à ce qu'il ait appris non seulement à lire et à écrire, mais aussi à compter, selon la coutume en vigueur chez la plupart des Florentins, pour ses propres besoins. Son père le plaça ensuite, afin qu'il apprenne l'orfèvrerie chez Lionardo, fils de Giovanni, considéré alors à Florence comme le meilleur maître en cet art. »

Né dans une famille de teinturiers (robbia signifie « garance » en toscan), il commença comme sculpteur de marbre et étudia la sculpture antique.

Luca Della Robbia a réalisé une des cantoria (Donatello pour la 2ème) (« tribune des chantres », en réalité un balcon d'orgue) du Dôme de Florence (1431), bas-relief très important commandé par l'Œuvre du Dôme pour être placée au dessus de la porte de la sacristie des Messes. Il l'a achevé vers 1438-1439. En 1446, Luca et son frère Marco achetèrent une grande maison pour y loger un atelier et un four. En 1448, Marco mourut, laissant à la charge de son frère ses six neveux, parmi lesquels Andrea, le plus connu d'entre eux. Andrea reprit la tête de l'atelier à la mort de son oncle, et ses cinq enfants y travaillèrent à leur tour. Le plus célèbre d'entre ceux-ci est Giovanni, le troisième fils. Après lui, l'atelier cessa de produire.

Insensible aux tendances de la Renaissance formulées par Brunelleschi, Masaccio, Donatello, Luca Della Robbia est un sculpteur dont la sobriété claire des plans et des rythmes, la sérénité classique des visages, les draperies simples et la sensibilité à la lumière seront toujours présentes dans son œuvre. Il recherchera le moyen de conserver ses œuvres en terre cuite. Toujours selon Vasari « Car considérant que la terre se travaille facilement et sans grande fatigue et qu'il ne manque que le moyen de conserver les œuvres une fois qu'elles étaient faites, il rêva tellement qu'il trouva le moyen de les défendre des injures du temps ; après avoir expérimenté beaucoup de choses, il trouva, en effet, qu'en les recouvrant d'un mélange fait d'étain, de terre d'antimoine et d'autres minéraux et mixtures cuits au feu dans un four spécial, on obtenait très bien cet effet et on rendait l'œuvre en terre presque éternelle. » Le neveu de l'artiste et les fils de celui-ci continuèrent cette technique. L'une des dernières sculptures répertoriées est une œuvre de Giovanni Della Robbia qui s'intitule Visiter les malades (1525-1529) on peut la voir à l'Hôpital del Ceppo de Pistoie. Par la suite l'atelier des Della Robbia sous l'influence des élèves des fils du neveu, ne produisit plus que des pièces artisanales et commerciales.

La production familiale fut très prolifique et s'exporta dans toute l'Europe. Elle comprenait des frises et des retables, des emblèmes de corporation ou des armoiries d'aristocrates, des portraits de la Vierge Marie ou de saints, destinés à la dévotion privée. Les œuvres des Della Robbia se caractérisent par leur charme, leurs éclatantes couleurs (surtout le bleu et le blanc), la finesse du modelé et la fraîcheur du dessin dans un style très reconnaissable.

[modifier] Œuvres

[modifier] Bibliographie

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  • Jean-René Gaborit (s. dir.), Les Della Robbia, Réunion des Musées Nationaux, 2002.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes