Louis Bernard de Saint-Affrique

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Louis Bernard de Saint-Affrique fut membre de la Convention et député au Conseil des Anciens, né à Valleraugue (Gard) en 1745, mort à Belmont-sur-Rance (Aveyron) en 1825.

[modifier] Biographie

Il était ministre protestant à Saint-Affrique, d'où son nom, et se montra partisan d'une révolution favorable à la liberté de ses croyances. Elu député à la Convention par le département de l'Aveyron le 7 novembre 1792, avec 321 voix sur 513 votants, il siégea parmi les modérés, et, dans le procès de Louis XVI, répondit au 3e appel nominal: « Je demande que Louis soit enfermé dans un lieu sûr pendant la durée de la guerre, pour être banni ensuite. » Il fit partie d'un grand nombre de commissions, remplit une courte mission à l'armée du Nord, et mit parfois son inépuisable bienveillance au service de causes singulières : le 8 ventôse an III, le fameux marquis de Sade, ruiné, s'adressa à lui pour «obtenir une place quelconque; on ne doit pas douter, écrivait-il, que les effets de ma reconnaissance ne animent alors dans mon coeur le foyer de toutes les vertus qui caractérisent un républicain. » Bernard de Saint-Affrique apostilla bravement la lettre en ces termes: « J'appuyé avec une entière confiance la reclamation du citoyen Sade », et le « citoyen Sade » fut nommé secrétaire de la section de la place Vendôme.

Le 23 vendémiaire an IV, Bernard fut élu député de l'Aveyron au Conseil des Cinq-Cents par 165 voix sur 296 votants, et devint secrétaire, puis président de cette assemblée, de messidor an V à floréal an VI. Après cette législature, il renonça aux fonctions publiques et vécut étranger à la politique.

[modifier] Source

Article du Dictionnaire des parlementaires français... : depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889.... I. A-Cay / publ. sous la dir. de MM. Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Paris 1889, p. 277-278.