Louis-Xiste Delaplace

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Louis-Xiste Delaplace est un imprimeur français du XIXe siècle.

Sommaire

[modifier] Biographie

En 1832, arrivait à Château-Gontier un modeste ouvrier, inconnu, sans appui, ayant pour tout bagage et pour toute recommandation son « Brevet d'imprimeur, » dû au souvenir bienveillant d'un camarade d'enfance, que le hasard des révolutions avait fait puissant[1].

Louis-Xiste Delaplace arrivait avec tout le feu de la jeunesse. Très intelligent et courageux, il ne s'effraya nullement de la création d'une imprimerie. Moins d'un an plus tard, tout était en marche, et le dimanche 23 juin 1833, le public de Château-Gontier se réveillait stupéfait : on distribuait en ville le premier numéro d'un journal hebdomadaire, sous le titre de « Journal de Château-Gontier. » Cette feuille, jusqu'en 1870, ne fut qu’un journal littéraire, ne recevant que des annonces commerciales et judiciaires [2].

Un journal à Château-Gontier était, en 1833, une chose si surprenante, si inattendue, que la feuille locale fut accueillie avec enthousiasme ; la plupart des notabilités littéraires de la ville apportèrent leur collaboration au journal, qui, pendant une période de vingt ans, au moins, publia de nombreux articles, fort intéressants pour la plupart[3]. Cette collection, aujourd’hui introuvable, semble n’exister complète nulle part.

L’imprimerie Delaplace fut installée à ses débuts à Château-Gontier, dans la rue de la Harelle ; quelques années plus tard, par suite d'agrandissements nécessaires, elle fut transférée rue Dorée, aujourd’hui rue de la Poste ; ce fut ensuite l’imprimerie Veau-Besnardeau.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes et références

  1. Des notes biographiques sur M. Martinet, notaire, ancien maire et ancien député de Château-Gontier (1830-1848), insinuent que ce fut lui qui fit venir M. Delaplace dans cette ville, ajoutant qu’il lui avança les fonds nécessaires pour monter son imprimerie. En 1853 ou 1854, M. Jean-Baptiste Bézier succédait comme imprimeur à M. Delaplace.
  2. Ce n'est donc que depuis vingt-cinq ans à peine qu’elle est devenue un organe politique, dont la nuance républicaine a toujours été s’accentuant de plus en plus, suivant le tempérament de ses divers propriétaires. Le journal devint alors bi-hebdomadaire. A la date du dimanche 30 juillet 1893, le « Journal de Château-Gontier, » reniant son vieux nom, prenait le titre plus énergique de : Réveil de la Mayenne
  3. René Gadbin ajoute et où l’esprit gaulois pétille à chaque page

[modifier] Voir aussi

[modifier] Source

  • René Gadbin, « Quelques notes sur l’histoire de l’imprimerie à Château-Gontier, XVIIIe et XIXe siècles », extrait du Bibliophile du Maine, juillet 1896, p. 27 p. [1]