Livre des Lamentations

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Le livre des Lamentations (ou Lamentations de Jérémie, איכה ʾēḫā(h), Eikha) est un livre du Tanakh et de l'Ancien Testament, écrit vraisemblablement par le prophète Jérémie près de Jérusalem et terminé vers 607 avant J.-C., au Ier siècle av. J.-C.. Il s'agit de lamentations causées par la destruction de Jérusalem.

[modifier] Contexte

Ce livre est composé de cinq poèmes lyriques. Les quatre premiers sont acrostiches (chaque vers commençe successivement par l’une des 22 lettres de l’alphabet hébreu), exception faite du troisième chapitre. Il décrit la grande douleur causée par le siège, la prise et la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor II, roi de Babylone. Vigoureux et pathétique, ce livre exprime la peine profonde à la vue de la désolation, de la misère de la confusion, de la famine, l’épée et d’autres fléaux étant l’expression du châtiment divin pour les péchés du peuple, des prophètes et des prêtres. Le livre se termine néanmoins avec une note d'espoir.

[modifier] Résumé

Le premier poème décrit Jérusalem comme une princesse abandonnée, punie à cause de l’abondance de ses transgressions. Elle a perdu sa splendeur et ses adversaires se moquent de son écroulement. Elle se dit alors: « Yahvé est juste, car c’est contre sa bouche que je me suis rebellée.(...) » (Jérémie 1: 18).

Au second, Jérémie dit: « Mes yeux se sont consumés dans les larmes. Mes intestins sont en effervescence. Mon foie s’est répandu à terre, à cause de l’écroulement de la fille de mon peuple. » (Jérémie 2:11). Les enfants défaillent par suite de la famine, et les femmes mangent leurs propres enfants. Les cadavres jonchent les rues. Les mots de ce passage sont juste: « Au jour de la colère de Yahvé il n’y a eu ni rescapé ni survivant. » (Jérémie 2:16, 22).

Le troisième poème annonce l’espoir de Sion en la miséricorde divine.

Le quatrième poème déplore la gloire passée du temple de Jérusalem, maintenant détruit.

Le dernier poème débute par une supplique demandant à Dieu de se souvenir de son peuple. Ce sont leurs ancêtres qui ont péché, et c’est leur faute que le peuple doit maintenant porter. Humblement, ils confessent : « Quant à toi, ô Yahvé, tu siégeras pour des temps indéfinis. Ton trône est de génération en génération. (...) Fais-nous revenir vers toi, ô Yahvé, et nous reviendrons volontiers. Apporte-nous des jours nouveaux comme autrefois. Mais tu nous as vraiment rejetés. Tu t’es indigné contre nous à l’extrême. » (Jérémie 5:19-22).

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