Littérature baroque

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Vanité, thème baroque. Huile sur toile de Bartholomäus Bruyn le jeune.
Vanité, thème baroque. Huile sur toile de Bartholomäus Bruyn le jeune.

La littérature baroque appartient à un grand mouvement européen, non seulement littéraire mais plus généralement artistique, le baroque.

Il apparaît à la fin du XVIe siècle et se termine autour du début ou du milieu du XVIIe siècle.

Ce courant littéraire offre quelques lieux communs représentatifs : mêler les contraires (vrai versus illusion, grotesque vs. sublime) ; développer l’imaginaire ; exprimer des sentiments et des sensations; mais aussi l'abondance des détails et des couleurs, des formes et des parfums. La mort est souvent un thème récurrent dans les oeuvres baroques. L’esthétique baroque est le foisonnement de l’écriture de la surcharge, dominée par des personnages mystérieux « portant un masque » [ex : Dom Juan avec une duplicité acharnée.]

En France, la littérature baroque peut se situer environ entre la mort de Pierre de Ronsard en 1580 et le début du règne de Louis XIV (avec l’avènement du classicisme).

On distingue d’un côté les écrivains protestants comme Théodore Agrippa d'Aubigné et les écrivains catholiques comme Pierre Corneille, ou encore ceux qui se reconvertirent tels Jean de Sponde ou Théophile de Viau.

Mais si cet art fut réputé de son temps, on ne le redécouvrit que vers la fin de la Seconde guerre mondiale pour l’art, et il faut attendre les années 1950 pour s’intéresser de près à la littérature.

Émergeant en période de crise, le baroque s’oppose au classicisme, on parle d’élan « dionysiaque » opposé au mouvement « apollinien ».

En poésie, on assiste au développement du sonnet et des odes pindariques ou anacréontiques, avec des poètes extrêmement originaux qui s’illustrent grâce à leur esprit libertin comme, par exemple, Tristan L'Hermite ou Théophile de Viau, considérés comme des libres penseurs refusant les dogmes et les principes.

On a donc une récurrence de thèmes comme l’inconstance, l’illusion (pièce de théâtre l'Illusion comique de Corneille), les figures minérales, la métamorphose (avec les tableaux d’Arcimboldo), le rêve, le songe (la Vie est un songe de Calderòn de La Barca), le sommeil, le corps humain, la vanité des choses (« Vanité des vanités, tout n’est que vanité »).

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